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 Sans détour

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MessageSujet: Sans détour Sans détour EmptyLun 15 Fév 2021 - 14:38



Sans détour
Salem

...



Ignorer qui je suis c’est se méprendre sur toute l’influence que j’ai sur ces terres que vous considérez comme votre petit bout de paradis. Si vous prétendez ne pas encore me connaître, vous êtes tel le rongeur inconscient du démon qui plane au-dessus de vous les griffes acérées et la faim grondante au ventre. On me juge d’impitoyable, parfois d’être abominable et inhumain, soit peut-être, j’assume sans broncher. C’est bien mon orgueil qui m’a élevé à ce rang suprême qui en résulte à ne pas ménager mes proies aussi fortes et fragiles puissent-elles être.

Parfois adulé, parfois détesté, le juste milieu existe mais ne se manifeste que par le faible bruit de murmures. Guidé par mon instinct tel un prédateur, il me faut veiller sur ma pâture. Une bonne occasion de me rendre au Skull and bones, cette taverne à trois francs six sous bien aimablement tenue par ce cher Salem. Cette bicoque a du charme, je ne peux le nier. Et derrière ces murs, des terres fertiles s’étendant au loin sur l’horizon qui offrent au gérant une vitrine absolument divine à ses clients ayant pour réputation d’être plus ou moins honnête. Cela n’est pas pour me déplaire, Salem a compris le message. Il se garde de dire tout haut ce qu’il pense tout bas, je le sais et m’en contre fou. Tant que le lycan gère valeureusement cette taverne tout en gardant le cap que je lui ai donné, tout roule.

En parlant du loup, le voilà travaillant sur la terrasse du chalet, certainement à relire les menus gastronomiques. Sans grand étonnement, il m’a sans doute entendu approcher depuis mon apparition devant la porte de l’établissement. Je m’avance joyeusement vers lui, confiant et peut-être un peu trop, une main se pose sur son épaule, geste trompeur et caractérisant ma perfidie. Il n’y a pas grand monde à cette heure-ci. Je n’ai constaté aucun changement depuis ma dernière visite, et j’espère qu’il en est de même pour « l’ambiance » du Skull and Bones qui fait mon business.

« - Mon ami, comment vas-tu ? »

Large sourire aux lèvres, yeux brillants. Salem est un homme avec qui j’apprécie travailler.  




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Salem

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Salem

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MessageSujet: Re: Sans détour Sans détour EmptyMer 17 Fév 2021 - 9:27


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Isolé dans la pulsation constante des cigales faisant bien vrombir l’exténuante mi-journée, accablé par l’insupportable chaleur, mes inquisitrices diaphanes s’arrachent quasi péniblement des illisibles lectures pour venir un moment se perdre sur le vaste horizon des plaines fauves et champs agricoles embaumés dans l’éclat flavescent du soleil presque à son zénith. Au même rythme que le tintamarre de ces saloperies de cigales, je sens poindre et pulser contre mes tempes une migraine à en devenir, laissant planer dans mon champ de vision périphérique comme une espèce de nuée de brume à la lueur cendreuse et sporadique. Et ces volutes de fumée épars ne sont certainement pas dû à ces clopes qui les unes après les autres se consument en le cendrier déjà rempli à rebord de mégots…

- T’as besoin de porter des lunettes, Salem.

La voix bienveillante de mon bras-droit, dégoulinante de sagesse et bonne volonté, erre à mes côtés telle une illustre et auguste providence. Et comme à tous les coups, la sève languissante de mon agacement fait couler sur l’albâtre de mes traits une contrariété incontestée alors que je me contente de le regarder en biais. De mauvais poils et bien certainement abrutis par le côté paperasse/comptabilité/inventaire de ma profession :

- Je n’ai pas besoin de porter des lunettes, Bloom, dis-je, have de suffisance, sale môme, venant me masser les paupières de mon pouce et index pour calmer et balayer ce filtre de brume à la con !
- T’as besoin de porter des lunettes, Salem. Et sans plus de cérémonie, sourire goguenard aux lippes, baril de bière juché sur l’épaule, Bloom tire sa révérence vers la bucolique taverne.

Despicable you, Bloom ! Mes narines se dilatent d’exaspération, comme le profond zéphire belliqueux s’arrache de la grotte de mes poumons et jailli sur le seuil de mes lippes. J’ai pas besoin de porter des lunettes. Ma vue se porte bien. J’suis fatigué. Juste fatigué. J’suis un lycan, un vrai, avec le « oh, ma mère-grand, que vous avez de grandes dents ! » et tout. Je n’ai pas besoin de lunettes. Et comme pour prouver mon point, clope au bec, stylo à plume accomplissant de curieuses et énigmatiques arabesques entre le majeur et index de ma paluche droite, mon front appesanti s’abaisse de nouveau vers les torchons et papiers. Les mirettes se plissent, les fins et blonds sourcils se froissent, je voute l’échine vers la table, ma truffe quasi collée tout contre les indicibles veinures et taches d’encre noir que je regarde… que je peine à déchiffrer… que je n’arrive tout simplement pas… à lire… ARRGGG !! Non. Nope. J’ai pas besoin de lunettes ! C’est la fatigue. Point final.

Une main, à la lourdeur d’une enclume, vient se déposer sur mon épaule et la voix du propriétaire de ladite main ne prend pas de temps à se faire entendre et reconnaître. Mon échine se crispe et raidie comme la corde d’un lance-pierre. Lui. Il ne manquait plus que Lui. La cerise sur le cake de mon existence ! Plus scarifiant, encore, c’est que jamais dans 100 ans je l’ai senti ou entendu venir. How it could be ? Ça y est, j’suis vieux. Après les binocles, j’suis bon pour les lits orthopédiques et la chaise roulante.

- Bonjour, Cyprien, que je l’accueille, la voix feutrée d’une commodité factice, me dégageant de son emprise en me redressant sur les guiboles et plantant mes mirettes dans le blanc des siens : Ça va. Ça va. La routine. Et toi ?  

Serpent insidieux, je ne t’attendais pas avant la semaine prochaine. Qu’est-ce que tes serres de charognard viennent chercher cette fois-ci ?

- Quel bon vent t’amène ?

Sourire crispé, moue chafouine, d’un pas latéral je me décale, l’invite à emboiter le pas vers le chemin des plaines baignées dans les flamboyants rayons du soleil, où à contre jour l’imposante mature de la brasserie s’érige.

- Ce matin même nous avons mis en bouteille un nouveau produit. Veux-tu me faire l’horreur d’être le premier à y goûter ? Une Brown Ale. Son collet est mousseau et sa saveur est florale et sucrée. Malts grillés, vanille, caramel et miel. Je crois que ça va plaire à la clientèle.

Parler affaires.
Et ne parler de rien d’autre.

- T’as des contacts, dis, dans le domaine la lunetterie ?

Ou presque
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MessageSujet: Re: Sans détour Sans détour EmptyMer 17 Fév 2021 - 11:00



Sans détour
Salem

...



L’accueil de mon ami n’est pas des plus chaleureux certes, mais Salem est un quelqu’un d’honorable et ne veut pas me contrarier. Et malgré les lourdes tâches qui l’incombent, les multitudes de papiers et dossiers annotés et griffonnés sur la table, tout ce qui fait la gestion de la taverne, il se laisse déconcentrer par ma présence et me prouve sa serviabilité. Je sais que je le gêne de venir à l’improviste, j’ai même l’impression d’être venu avant l’heure… Oups ? En rien je ne lui en veux d'être froid en ma présence, il est conscient que je viens m'amuser à le taquiner.

« - Je vais toujours bien quand je viens te voir mon cher Salem ! J'ai le sourire quand je sais que je viens ici te retrouver. »

Je ne ménage jamais d’éloge avec mes associés, qu’importe si ces dernières ne sont pas vraiment sincères. Et puis Salem je l’aime bien, il est mon bon petit soldat qui a très bien saisis où est sa place et où est la mienne. Il est très bien conscient de tout perdre du jour au lendemain si quelque chose dérape. Mais ce n’est pas dans mes intentions de le détruire tant que tout fonctionne bien entre nous. Car malgré tout, il me rend bien service mon p’tit loup, comme je l’aime l’appeler. Un petit surnom que j’aime lui donner. Et c'est un service dont j'ai rudement besoin.

« - Ah la paperasses ! Qui aime ça ? Je déteste ! Si je pouvais, je renverserais tout d’un revers de main… » le ton plus bas « - … même si de toi à moi je laisse gérer mes sous fifres, et le dernier que j’ai engagé n’a pas bien fini malheureusement. Des erreurs, des permis soi-disant non actés. Je lui ai vite fait comprendre où était la sortie ! Mais toi Salem, je sais que tu es un bon... » je le tapote avec mon index sur sa poitrine d'homme fort « … toi, tu es vraiment un professionnel et quelqu’un d’exceptionnel en qui j’ai une profonde confiance. »

Je sens encore de l’agitation chez Salem. Pourquoi leur fais-je tous cet effet ? Quant à moi je garde mon large sourire et ma mine enjouée.

« - Oh rien de grave mon cher. Rassure-toi ! Je suis venu te rendre une visite, tout ce qu’il y a de plus cordial. Je vois que tu gères comme un chef Salem, je ne peux qu’être fier de toi. J’ai le plaisir de constater que l’établissement est toujours aussi propre et bien tenu. C’est important tu sais ? On n’accueille pas n’importe qui Salem, c’est un endroit respectable. Mais ça tu l’as bien compris ! »

Nul besoin d'être empathe pour lire dans son regard que le trouble ne se dissipera pas tant que je serai là à l’épier. Soucieux, ou du moins juste d’apparence par le biais d’une mimique évocatrice d’un sourcil relevé et d’une légère moue, je souscris à le suivre et accepte volontiers sa généreuse dégustation.

« - Toujours aussi généreux mon p’tit loup. Je te reconnaît bien là ! C’est avec immense plaisir que je laisse mes papilles succomber à ton breuvage, qui est sans en douter une fois de plus exceptionnel. Rien que la présentation que tu viens de me faire est mélodieuse et m’enchante déjà ! »

Il est vrai que Salem savait y faire. Il est incontestablement un brasseur né. Je lui permets d’honorer comme il se doit sa passion grâce à cet établissement et il me le rend bien, je l’admet volontiers. Sa prochaine question arrive comme un cheveu dans la soupe. Qu’arrive-t-il à mon p’tit loup ?

« - Des lunettes ? » Je m’arrête un instant, je me penche un peu, mon regard droit dans ses mirettes, prêt à exploser de rire. « - Je n’ose croire que mon loup préféré ait besoin de ça. Cela te donnerait mauvaise mine. Mais bon, comme je tiens particulièrement à toi, si tu as besoin de quoique ce soit je suis disposé à te trouver quelqu’un de très professionnel. Nous avons tous un jour ou l’autre quelque chose qui déraille, personne n’est infaillible ! Si ce n’est pas la vue, c’est l’ouïe… Du moment que tu ne perds pas la tête, il n’y a rien que je ne puisse te refuser. Et tiens-toi bien mon p’tit loup, les charges seront pour moi si tu as besoin de quoique ce soit. »  



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Salem

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MessageSujet: Re: Sans détour Sans détour EmptyVen 26 Fév 2021 - 10:46


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Mon p’tit loup. Diable d’elfe que je déteste ce surnom. Diable d’elfe que je déteste l’entendre de sa voix. Des ongles que l’on ferait crisser sur un tableau noir. Ç’a le même effet que s’il me touchait l’œil avec une saloperie de tisonnier. Marcher sur des charbons ardents me paraitrait être une supplique plus confortable et presque sédative ! D’un point de vu extérieur, ce que nous sommes en train de faire là semblerait être le prélude d’un entretien jovial et convivial entre deux associés respectés et vénérables. Des apparences oisives, futiles, banales, bonenfants et d’un bon-et-due-forme absolument implacable ! Nous sommes d’excellents comédiens, j’vais pas nous en discréditer. Mais dans les bas-fonds de cette sépulcrale mascarade que nous livrons, il s’évertue en les dessous de ces apparats un petit quelque chose de plus sinistre… et tragique. C’est latent. C’est présent. Ça se vautre dans  la misère, ça se pelotonne dans l’écume d’une sourde écoeuranterie et ça se terre sous les amonts de pestilences. La menace gronde partout et de part en part. C’est là, en le sombre patibulaire de ses iris, dissimulé derrière le goguenard de ses sourires et confortablement lové en tout ce plus que très agaçant tactile. Et ça coule sur lui comme sur le dos d’un canard. Psaume d’un marionnettiste remuant si bien les ficelles qui nous affligent et fustigent ! Je le déteste pour ça. Et je me diabolise pour ça.

Force est d’admettre qu’il parvient si facilement à me faire courber l’échine. Cyprien est une créature fourbe, dangereuse, mais aussi charmante et très persuasive. Un naturel farceur et séducteur. Il flirt avec vous et l’ultimatum. Il se dessine dans les ténèbres de mon monde à la manière d’un mirage… une aliénante chimère que je distingue à peine, mais qui erre partout sur les lisières de ma démence à en devenir et veille sur ma serviabilité. C’est l’ombre qui plane à l’ébène de mes cris. Il est la voix qui se déchire dans mes silences assourdissants. Je le sers et je me désespère. Cyprien le sait et en joue. Dans l’ivresse de sa bonne humeur, il se gausse de bienveillance à mon égard et cet élan de compassion n’est qu’un stupre raffiné et de bon goût. Il sait bien amadouer et tous les deux nous savons qu’être près de ses ennemis est le plus judicieux flambeau à prendre sur ce long et sinueux passage que nous empruntons. Reste à savoir qui de nous deux se perdra en chemin…

- Mon cher Cyprien, une flatterie n’attend pas l’autre. Toujours le petit mot doux pour me faire rougir et réagir, dis-je, drapé d’une joie de vive à peu près comparable à celle d’un nécromancien boosté à l’opium et qui se passionne de la rubrique nécrologique de la gazette locale : Attention avec les compliments, confrère, je pourrais finir par m’enticher de toi et ce ne serait pas bien pour le business.

Remettre les pendules à l’heure et surtout rétablir la ligne immensément fine qui traîne entre nous deux et nous sépare. J’suis pas son ami. J’suis pas son associé. Je suis son bouc-émissaire. Il est le costar et moi la paire d’espadrilles qui s’encrasse dans la merde. Derrière la flatterie, dans le sous-titre de cette pluie de confettis verbale qu’il me balance à la gueule ; le message est clair, net et précis. Il veut s’assurer de la bonne santé et le bon roulement de son abominable réseau. Des certitudes que je ne vais certainement pas l’empêcher de constater par lui-même, la dégustation de bière étant la couverture parfaite pour l’emmener là où la main de l’homme n’a jamais mis le pied et c’est-à-dire là où son cartel de pacotille est dirigé… alias dans les sous-sols de ma brasserie.

Ma question ne manque pas de le surprendre et sa réaction ne manque surtout pas de me faire mordre à sang l’intérieur de la joue alors que mes azurs vivement s'abaissent sur son index planté sur mon sternum. Il se moque et rit de moi, ma parole ! J’ai vu, ça, ce semblant de rictus qu’il peine à dissimuler derrière sa myriade de bienséance. Ça l’amuse. Il se permet même une petite remarque et critique. How rude are you ? En plein dans le mille sur mon ego, une ecchymose se plante et prolonge.

- C’est pas pour moi… c’est pour un ami. Il souffre de migraines et je me demandais si tu avais de bonnes références.

Yeah… right…

- Et je ne peux pas accepter, Cyprien. C’est trop. Beaucoup trop. J’endosserai les frais. Tu sais… hum… pour l’ami en question…

Sur cette peu convaincante affirmation, nous atteignons enfin le niveau de la brasserie, empoignant la poignée de porte de ma patte de cerbère alors que la seconde d’un geste aussi machinal qu’entreprenant invite le Baron diabolique à traverser le seuil nouvellement ouvert. Dans le ventre de la distillerie fourmille la parade des ouvriers chevronnés, apprêtés à leurs tâches administratives respectives et s’activant telle une nuées d’abeilles dévoués et opérantes par-delà la forêt de gallons d'alcool en pleine bruyante fermentation. Notre entrée ne passe définitivement pas inaperçue, quelques uns de mes employés nous décochant une œillade inquisitrice ou inquiète, très au courant du personnage qui se tient à mes côtés. Ce dandy candide et BCBG ayant une certaine réputation au sein de l’organisation… et comme de fait la palabre des silhouettes viscéralement nous fuit comme la lèpre et nous pouvons nous éclipser vers la promiscuité des propriétés isothermes en toute subtilité et tranquillité. Maître brasseur effectivement dans son élément, je louvoie au travers des barils et étagères avec panache et prestance, mes fielleuses diaphanes accaparées à retrouver la fameuse Brown Ale, chopes de bières froides toutes justes extirpés d’un congélateur en mains.

- Je suis navré, tu sais, pour cette histoire d’employer pas fiable que tu as été obligé de congédier. Pénible, n’est-ce pas, de trouver des gens de confiance de nos jours ?

Oui, c’est à rebours que je reviens sur la petite péripétie qu’il m’a confié tout à l’heure… je suppose que c’est à dessein si jusque là je suis resté silencieux. Sombre, pensif, hermétique, surtout, j’attrape la bouteille au verre ambré, cherche et retrouve mon indésirable visiteur que je conviens d’un flou hochement de menton à venir prendre place sur une chaise et zinc improvisé dans un coin de la froide pièce. C’est pénible de l’admettre, mais l’avis de Cyprien quant au nouveau produit compte beaucoup pour moi. Il a beau être pire que de la vermine de rat, reste qu’il a du goût et beaucoup de pertinence dans ses opinions. Avec soin, application, je verse le nectar alcoolisé dans la chope que j’incline à demi sur le côté, histoire que le collet de mousse ne soit pas trop imposant alors des reflets couleur rubis apparaissent à la lumière des néons et se mêlent aux nuances caramélisés de la bière brune maintenant versée et prête à recevoir son jugement.  

- T’as jamais pensé, Cyprien, innover dans des agglomérations plus rentables et altruistes pour la société ? Bâtir une école… un hôpital… que sais-je et qui pourrait projeter une image positive de toi ? D’une pierre deux coups, tu trouverais des subalternes efficaces, de confiances et incorruptibles.

Le gangstérisme change d’air et on va devoir danser sur son rythme.

- Alors... La bière. Tu aimes ?
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