- Chaud devant ! Haut les cœurs ! Attention ! Laissez passer, messieurs et mesdames ! C’est pour une question de mort ou… de mort !
Nom d’une étoile de mer, les preux ! Bien certainement, que cela est pour une question de mort. Ce n’est certainement pas pour une question de vie, que je pique ce sprint effréné dans les rues et cherche à éventrer en deux cette foule de badauds comme le ferait un katana empalant le bid’ de celui qui s’hara-kiri et qui ne rira point le dernier ! Il n’y en a pour qui la vie sourit toujours et qui sont innés d’une chance tout simplement inouïe…
Ne pouvant consentir à le laisser moisir là dans cette écœurante flaque de boue, je volte et face donc sur l’arrière, mon regard fou repérant par delà l’océan de caboches anonymes les froufrous, casques métalliques et lances de la garde royale qui à petits trots féroces se rapprochent dangereusement de mon niveau. Oh-ho ! Gloup ! À moi de disparaitre parmi les corps passants, fléchissant les rotules pour mieux m’agenouiller au sol et tendre la main vers mon pauvre bout de laine tout crotté et sans aucune vergogne piétiné par les sabots de ces scélérats de gens ! Scélérats de gens, les preux fougueux, qui ne prêtent aucune attention à ma flamboyante personnalité et qui circulent autour de moi avec l’étourdissante finesse d’un carrousel pété de chez cassé. Je me prends en pleine poire un entre-jambe sur deux, trois coups de rotules sur quatre contre la tempe, cinq bottes de foin sur douze derrière la caboche et même six phalanges sur dix en plein pif ! Une séance de curage de nez de trop, les preux ! Oh, que si !
- Hey ! Oh ! Ça vous dirait de faire attention ! J’suis là ! Aie ! Ouch ! que je chouine, bousculé d’un sens et puis de l’autre, à l’imagine d’une pauvresse de chaloupe prise en pleine mer et à pied de raz-de-marée.
Dans la débande, j’ai à peine l’occasion d’effleurer du bout des noix mon illustre bonnet chéri, que dans les mailles de celui-ci et entre mon index et majeur vient furtivement se planter d’un « dong » aussi sonore qu’effarant le pic d’une lance. J’en hoquète de frayeur, retombe sur le cul et lève mirette sur le propriétaire de cette arme royalement effrayante.
- Halte là, Lazarus. Au nom de la loi, je vous arrête ! - Maiiiiissss pourquoooiiiii ? C’est à cause des cacahuètes, n’est-ce pas ? Mais je savais pas moi qu’elles n’étaient pas comestibles. - Notre reine, à cause de vous, souffre d’une grippe intestinale… - Mais c’est pas de ma faute ! Et de toute manière, elle passe déjà tout son temps à ne foutre pas grand-chose sur le trône. Qu’il soit en or ou en marbre, ledit trône, on s’en cogne !
Scélérats de roi et de garde royale ! On offre des cacahuètes à une vieille édentée et échevelée, par pure compassion, et c’est la peine de mort qui nous attend ! Nous vivons dans un monde cruel et assassin. Et mon cou est bien trop fragile pour ne serait-ce que résister trois secondes à la fichue pendaison. On ne peut pas me pendre. Au sens propre, ils ne peuvent pas me pendre… ma tête va se détacher du reste de son corps et mon tronc est vraiment trop empoté et bête pour bien me rafistoler. J’ai pas envie de me taper l’affiche devant une plèbe avide de meurtre et de sang ! J’ai une réputation à garder et une face à ne pas perdre !
- Oh ! Diantre, chevalier de la table ronde, mais ne vois-je pas là-bas Excalibur et l’armure du roi Arthur !? - Exacali-quoi et qui ? - Mais regardez par vous-même ! C’est là, juste là, derrière vous !
Même si on n’apprend pas à vieux singe à faire la grimace, reste qu’à tous les coups ce piège à con fonctionne ! La curiosité est un vilain défaut et peut bel et bien tuer un minet ! Il s’est tourné, le gros bêta et moi j’ai déguerpie de chez disparu, reprenant mes jambes à mon cou et mon bonnet salopé troué au passage !
- Vive la reine, mon brave ! Vive la reine !
D’accord, je pousse peut-être le vice un peu trop loin, mais que voulez-vous… c’est plus fort que moi. Au galop il revient le naturel lorsque je le chasse et c’est haut galop que mes guiboles se lèvent pour de vive allure me faire slalomer entre les passants… chevaliers au cul et ma liberté droit devant… ou peut-être un peu plus sur la droite alors que je ricoche à l’angle d’un portail…. Alias l’Everest de mon sursit et l’effort olympique de mon escalade ! Outrepassé la grille, je ne sais pas dans quel plat mes pieds se mettent, mais j’ai comme l’impression que ce ne sera pas mieux que le précédant !
L’escadron royal se rapproche de mon issue salvatrice, je m’écarte du portail et viens silencieusement m’adosser contre la muraille… la tension est à son comble alors que la cavalerie arrive et passe dans la rue. Fiouf ! S’était moins une ! Je l’ai vraiment échappée belle !
Deux minutes ici et je pourrais tirer ma révérence en toute sureté !
"Kaïlyss ! Reviens ici !" Cours toujours cher frère, pensais-je enjouée, cour... oh bordel de bordel, il est rapide le bougre ! D'une reprise de souffle, je m'écriais afin de le narguer : "Tu m'attraperas paaaa~aaaaas !" Je courais et sautais partout dans la maison et ce pot de colle ne voulait pas me lâcher. Moi, une pilleuse ?! Moi une espionne ? Bien évidemment, je ne suis pas une diablesse pour rien aux yeux de tous mais je n'ai rien volé, si ce n'est juste emprunté la photo de sa chère et tendre fiancée afin d'enfin découvrir son horrible visage qui ne mérite pas même le moindre bisou... ou juste celui d'un batracien à la peau bourrée de pustules empoisonnées, ahaha. Elle pourrait être notre grande soeur en plus ! Non mais quelle honte ?! Et on m'attaque sur mes crottes de nez gluantes en hurlant de dégoût toute leur crasse ? Ces gens sont bien pires que moi... Les frissons venaient envahir mon dos rien que d'y repenser, à sa chérie, berk.
Oh il pourrait bien m'embêter en retour s'il veut connaître la face promise de mon cher et ahem, tendre fiancé -si utile soit il- hélas je l'ai si bien planqué dans mes affaires et enfermé à clé que personne n'ira y mettre ne serait-ce qu'un doigt afin de me faire chanter... Enfin, s'ils ont envie d'essayer, ce ne sont pas les crottes de lapin, les œufs cassés et pourris de poule, les tapettes à souris et quelques autres cadavres qui épargneront leurs curieuses petites mains, sans compter les nombreuses araignées qui ne manqueront pas de dévorer leur peau et sucer leur sang. Nyahah... Au fait, je parle bien de sa photo, qui diable voudrait d'un cadavre en guise de fiancé, sous son lit ?!
Narguant le vilain jumeau qui me faisait haleter sans cesse dans ma course, je brandissais fièrement sa photo et la montrais à toute la maison s'il le fallait avant qu'il ne vienne se cogner le genou dans la table, "huahahahaha~ahahaha !", oups, mon machiavélique rire m'a échappé... "Je t'aurai ! ...... J'me vengerai pour ça !" Me méprisait-il le genou en l'air avec ses mains plaquées dessus et ses larmes au coin des yeux... Mon dieu, qu'est-ce qui m'a prit de me dédoubler avec une mauviette pareille dans le ventre de notre chère mère ?! J'aurais pas pu faire comme tout le monde et rester entière et unique ?! Alors qu'il se rapprochait par un coin en contournant cette table basse qui nous séparait, je le feintais, mon souffle de toute façon repris, je pris mon élan pour d'un coup bondir et sauter sur le canapé et youplà je m'enfuyais vers le couloir.
Oh misère, QUEL EST LE CON QUI a lavé le sol à grande eau ?! Et moi qui courais en chaussettes en plus ! Ça glisse ! NON LA FENÊTRE EST GRANDE OUVERTE ! Mes yeux grands ouverts de stupéfaction, je lâchais vulgairement dans ma panique cette immonde photo et j'essayais alors, dans ma longue glisse vers l'enfer, d'attraper une poignée de porte... mes yeux s'humidifiaient en voyant que je l'avais ratée... "Nom de- ... Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !" J'avais honte d'hurler de la sorte mais je ne parvenais pas à m'en empêcher. Et hop en un quart de secondes, je vis défiler ma pauvre et si petite vie devant mes yeux alors que mes jambes passaient par dessus bord. "Ninjaaaaaaaaahaaaaaattentiooooon là d'dessous !" Oh mince, un gens, un homme ! Un inconnu qui plus est ! J'aurai bien sorti mon pistolet à eau croupie du holster qui ne quittait plus ma taille, mais j'étais bien trop occupée à tomber au dessus de lui les bras tout écartés... Prête à attraper ses épaules quitte à me cogner la tête sur la sienne s'il le fallait... "Je vooooooooole !" Ahaha... Rien en pourrait me faire regretter ces dernières paroles enjouées avant d'embrasser la mort. Par ailleurs je me demandais à quel étage j'étais si ce n'était pas le premier, car ça me semblait si haut que j'en avais le vertige.
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Sujet: Re: little talks. (KAÏLYSS) Ven 12 Fév 2021 - 17:48
Deux minutes ici et c’est basta les faces de rats ! Une épileptique œillade à ma montre greffée Bob L’Éponge (ces terriens ont vraiment des petits bijoux de babioles) et j’en conclu que c’est le moment venu ! Adieux, les gueux ! Vous n’apposerez jamais sur moi ou poignets ces vilaines de viles menottes ! Rienàfoutre de votre dictature et du transit intestinal en vrac de votre vieille échevelée !! Je suis libre et le resterai ! Mouhahaha ! Ce qu’il est bon d’être si mauvais ! J’en couine de manière luciférienne, esquisse une inimaginable salutation avec tutu et songe à prendre la poudre et l’escampette qui vient avec tout ça !
Sauf qu’il y a un cri, les preux fougueux. Un hurlement, je m’hasarde même à dire, les preux bouleux ! Un genre de geronimo-kawabouga-banzai-bang-bang qui me fait avoir se reflexe stupide de tendre l’oreille et de bien haut vers les cieux hisser ma frimousse hallucinée. J’suis franchement pas sûr de chez certain de ce que je regarde présentement alors je plisse les yeux et froisse le pif. Oh que je le sonde et reluque ce quelque chose de pas très clair qui apparait dans les cieux, les preux ! Ça se contraste et caricature comme un minuscule petit point noir. Object chutant non identifié qui semble prendre de l’ampleur à mesure que je le dévisage, grossissant dangereusement alors que la silhouette, autrefois nimbée d’un halo fantomatique, se détache peu à peu de son enveloppe de brume, pour prendre et trouver une forme… humaine… ? Pas trop sûr de croire à ce que je suis en train de contempler tout pénard comme ça, mes yeux se plissent sévèrement pour ajuster et concentrer mon champ de vision. Je vois les bras s’agiter mollement et tragiquement de chaque côté de ce tronc tendu tel la corde d’un piano, je vois les jambes se remuer frileusement en tous sens, si-haut perché dans le vide, cet obus de chair a des allures de poupée de chiffon. Pantin aux membres désarticulés qui semble déchoir littéralement des cieux. La scène doit durer une simple poignée de seconde et pourtant le tout est présenté au ralenti et dans une éternité immensément longue. Temps si long, si insolite, que des analogies débiles germent dans mon esprit tordu… vous connaissez sans aucun doute ce dessin animé que nous adorions regarder lorsque nous étions de jolis petits chérubins aux culs bénis ? Les Looney Tunes ? M’enfin… Il y a ces scènes où nous voyons c’pauvre Coyote qui, se faisant une fois de plus royalement baiser par Road Runner, s’élance involontairement du haut d’un précipice… et tête la première il sombre dans le vide. Alors qu’on le voit dégringoler des montagnes rocheuses, il y a toujours ce petit sifflement de circonstance qui plane et accompagne sa descente, jusqu’à ce qu’il ne s’écrase au sol dans un nuage de poussière. Bah, ce bruitage de cartoon, dans ma tête, je l’entends… voyant de mes yeux vues le projectile humain qui se rapproche dangereusement du sol et à l’occurrence de mon incroyable personnalité !
- JE VAIS VOUS SAUVER !!!!!! hurle-je, cheveux et cap de super héro imaginaire flottant au gré du vent qui ne souffle point.
À peine ai-je le temps de lever les bras vers l’obus, qu’à la lourdeur d’un piano, vitesse grand V et l’effet d’un boulet de canon il me tombe dessus. Ç’a beau être un poids plume, l’obus, reste que je me la mange en pleine poire et que je m’écrase comme un tas de merde au sol sans que je n’ai eu le temps d’assimiler quoique ce soit ou hurler de douleur parce que les menottes de l’obus sont accrochées après ma tignasse et que non seulement j’ai l’impression de qu’elle me fait un scalpe, mais ça fait mal de chez aie !!!!!
Dos plaqué au sol, main et moignon levés de chaque côté de mes frémissantes épaules, obus non volant à califourchon sur moi, je suis touché de chez touchdown, les preux !
- Foutoir de farfadet ! Nom d’une étoile de mer ! Mais t’es inconsciente de ce que tu as fait !? On n’atterrit pas sur les gens comme ceci ! C’est périlleux de chez dangereux, fripouille ! Tu tombes de où pour virevolter de ci-haut !? Et les gens de volent pas. Ils s’écrasent comme des œufs pas cuits ! Tout le monde sait ça, fillette ! Non mais regardes moi ça, j’en ai plein la barbe et les cheveux ! Retires tes sales pattes de mes velues !
Et les sourcils se froissent comme une question secondaire arrive :
- T'as rien de cassé de chez craqué, dans ton petit gabarit ?
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Sujet: Re: little talks. (KAÏLYSS) Ven 12 Fév 2021 - 20:58
C'est dingue ! Je me sentais littéralement tomber, je sentais tout mon poids s'alourdir vers le sol, happée par la gravité terrestre et pourtant malgré cet événement aussi spécial que stupéfiant, j'avais la tête ailleurs en train de doucement me souvenir de ma glace au chocolat du dessert de ce midi, il devait bien m'en rester sur le coin des lèvres d'ailleurs. Chaque délicieuse et gourmande bouchée qui s'était engouffrée et enfournée aussi grossièrement que salissante. Chacune d'entre elle m'avait apporté à la fois réconfort et migraine givrée spontanément. Je ne pouvais que sentir cette glace vouloir s'enfuir de mon estomac à présent, tout remontait ou descendait, ça dépend dans quel sens on me regardait... Pourtant j'avais bien la tête en bas oui, comme si on m'avait catapulté d'un navire et que je finissais ma course... oh merde... je reprenais mes esprits trop tard. Un homme parlait, la tête qu'il tirait à essayer de dessiner ma silhouette dans ses yeux de miro ! Mais tout allait si vite, si vite que l'air se raréfiait et bientôt plus rien ne sortait de mes lèvres à part un petit bruit qui aspirait difficilement une dernière bouffée d'air frais... C'est la fin. La fin de tout. Je fermais les yeux me sentant spontanément toucher de la tête, quelque chose de dur. La mort ? C'est toi ?
J'ai bien cru sentir quelque chose craquer, je ne suis pas folle ? Je n'ai pas rêvé ? Ma tête a heurté quelque chose... ATTENDS VOIR... Remettons les choses dans leur contexte. Et cet idiot de jumeau, où est-il passé ? Pourquoi alors qu'il était derrière moi dans ce long et glissant couloir, ne m'a-t-il pas rattrapé ne serait-ce que d'un pied ou un bout de vêtement ? Une chaussette aurait suffit pour marquer l'effort quoi ! Je finissais douloureusement ma chute au... sol... il me semblait ?! Mon si jeune dos avait soudain l'air d'avoir pris quatre vingt dix ans d'un coup... Rholalala la douleur... L'une de mes mains vint caresser ou agripper une touffe d'herbe... J'étais bien au sol, y a pas de doute, quoique ... si... Je n'étais que partiellement au sol, le reste de mon corps était étalé sur quelque chose de chaud et plus mou. Je sentais les ongles légèrement cassés de mon autre main -on en reparlera plus tard de ça- griffer une peau de ... primate ?
C'est quoi cette touffe de poils crépus que j'ai attrapé ?! L'estomac noué, j'entendais cette même voix s'exprimer dans un langaaaage... de ... heuuuh... ne soyons pas vexante, mais comment dire... j'ai rien pigé en langage tactile... euh non... plutôt avec tact ?! Manquant de roter, ce dont je me retenais fortement en sentant que ma glace voulait absolument se faire la malle de ma bouche en kidnappant les spaghettis carbonara, j'ouvrais enfin mes yeux... Je me surprenais à tenir encore cette brute épaisse qui me criait dessus... Mon regard grimaçant, se crispant affichait clairement la douleur de mes oreilles... "Oh hé ! Tu veux pas la mettre en veilleuse deux secondes pour que je puisse au moins te remercier ?!" Oh bah ça alors ! Je parle, je remue, j'ai mal, merde alors, je suis vivante... J'atterrissais enfin ! Enfin façon de parler..., je reprenais enfin mes esprits, quoi ! La main plaquée sur ma belle bosse qui me semblait glacée de l'intérieur et ayant comme des vertiges, je me redressais assise au sol.
Tentant de fixer l'ou... LES DEUX ours face à moi, me semblait-il qu'il y en avait deux, mais des ours jumeaux, ça existe ?! Je reprenais ma main qui me surprenait à rester agrippée de la sorte à un banal inconnu semble-t-il qu'en plus de ça, mes ongles rongés et pétés de partout avaient griffé toute la carne de son épaule jusqu'à la nuque... "Nyahah... ça t'apprendra à rester sous les fenêtres. La griffe saignante, c'est cadeau... pour te remercier de m'avoir sauvé la vie." Parvenais-je à sortir sans la moindre remontée acidulée ou chocolatée. Ça y est, je sais lequel est le vrai homme et lequel est dédoublé par ma vision qui elle-même était aussi détraquée qu'un appareil photo à la lentille pétée. Je pouvais finalement le fixer, lui, après quelques poignées de secondes à avoir fixé le vague inexistant de son double personnage. Toujours assise, je commençais à me demander ce qu'un individu inconnu foutait sur la propriété... Le grand frangin m'aura assez répété ces quelques règles, quoique je m'en cognerais bien l'orteil dans un coin de meuble : "C'est une propriété privée, ne laisses personne entrer !" et "Ne parles pas aux inconnus."... Bon déjà, je l'em...-grm... et profond, et ensuite, le type sera rentré de lui-même dans les lieux, qu'on ne vienne pas m'en accuser ! Je me relevais enfin après quelques grimaces de douleur.
Oula... J'ai comme l'impression que quelqu'un a soudain mit de la drogue dans l'air, je me sentais chanceler et tituber comme une droguée... Quoi ? Si je connais ça ? Je ne vois pas de quoi vous voulez parler... Je ne suis que pureté et innocence. OUI MOSSIEUR. Attrapant mon pistolet que je sortais brutalement de son holster ceinture fixé à ma taille, et dont je peux enfin me sentir fière du résultat : eau croupie, plus bave de batracien et bave de limace au menu avec quelques bactéries qui se sont reproduites dans la boue ajoutée, je brandissais mon arme et visais l'inconnu d'un sourire machiavélique. "Pas bouger ou je tire ! Qu'est-ce que tu fiches chez moi d'abord ?!"
Quoi ? Vous avez cru que je ne savais pas me défendre à dix ans ? Que j'allais pleurer, faire ma gamine, hurler... oui enfin ça c'était tout à l'heure, il y a prescription, et appeler les adultes à l'aide pour entrée sauvage sur un terrain privé ?! Ahahaha... ne me faites pas rire... Je peux laaaaaaaargement m'en charger toute seule.
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Sujet: Re: little talks. (KAÏLYSS) Jeu 18 Fév 2021 - 8:08
Par tous les polochons et paillassons, les preux fougueux ! Mais c’est que l’obus, tout d’acier indestructible vêtu, possède en sa possession de redoutables griffes de serres d’aigle ! Voyez de vos yeux vus les énormes et profondes égratignures qu’elle m'a foutue sur ma fragile et précieuse carne de fesse de bébé potelé ?! Elles sont énormes, rouges, caverneuses, vallonnées comme le précipice d’une paire de boobs bien gonflées et bimbo toto ! Ça brûle, ça pique, ça fait maaaaaalll !!!! Gnaaaaaaa ! Je souffre de chez douleur, les preux ! Mais faites quelque chose, apportez moi baume et un pansement, je vous en prie de chez merci !!! Ne me laissez pas comme ça ! Comme ceci à tourner sur moi-même, à l’image de ces clébards bécasses qui tournent en rond pour en vain foutre quenottes sur la queue !!! Pourquoi j’arbore cette spirale dégaine de tornicotti étourdissant ? Mais c’est parce qu’elle m’a foutue ces vilaines et hideuses égratignures sur la chair des épaules et la viande du cou ! Embiboché comme je suis, je ne peux voir ces éraflures et meurtrissures et c’est flippant tordant mordant !
- AAAAHH !!! hurle-je, pétrifié par cette voix de gamine, figé dans cette incongrue position de tour-bouillon, l’arrière train en direction de l’écureuil volant et ma si jolie frimousse tournée vers je ne sais où… le portail ? ou le muret contre lequel je m’étais adossé de chez caché ?!
Rendu de chez convaincu, bien haut en l’air je put your hands up in the air, les dents claquantes de frayeur comme des castagnettes alors que d’une cabriole de ballerine et narine je me retourne en ça direction, mes yeux bleus globuleux louchant immanquablement sur le canon de cette arme aux desseins aussi mortels qu’hirondelle. J’sais pas pour vous, les preux, mais sursauter de stupeur alors qu’on a toujours les baguettes en l’air, ça donne une image vraiment très incongrue de votre personnalité… un peu comme un plongeon avorté ou l’effrayant débouler dans les montagnes russes… vous avez, avec le « OUAAAAAAAAAAAHHH !!! » hurlé avec les mains levées et chevelure au vent ?!
- Ne tires pas ! Ne tires absolument point de pas, mini-pie-grièche ! J’sais pas c’est quoi ta munition, mais la couleur ne sent pas trop hygiénique de chez propreté et j’veux pas mourir noyé dans tout ça ! Je t’en prie, épargne moi de chez pitié !
Les éraflures sur mon épaule me distraient un moment de quelques secondes, la pluie commençant à inondé mes n’œil, j’ajoute, grandiloquent :
- Tu m’as fait bobo ! Vraiment bobo ! C’est pas charmant de chez reconnaissant ! Dis, dis, dis… c’est moche comment, la meurtrissure ? J’veux toujours porter des camisoles à bretelles spaghettis ou je vais devoir attendre que ça cicatrise ?!
Je risque un pas, mais redoutant le geyser putride, je me ravise et fige.
- C’est privé, ici dedans ? Nom d’une étoile de mer ! Tête farfelue velue que je suis ! Et moi qui croyais de persuasion que s’était ici qu’avait lieu le vernissage de chez pelage ! Tu connais Baragorgne ?! Un artiste très renom et qui fait de l’aquarelle avec ses petons ! Il m’avait invité convive à son exposition de toile et étoile… et je ne sais pas dire non alors voilà pourquoi est-ce que sur moi s’est écroulé ton menton !
Par tous l’éventail de corail, mais je rime en frime !? Un sourire satisfait et fier barbotte à la dérive de mes lippes grimées fraises des bois, alors que pour une question de survive, je baisse les bras… pour de controverse et à la célérité de la foudre m’en déboîter/décrocher/démembrer un… vous savez, celui couronné d’un joli moignon puisque j’ai perdu ma pauvresse de main il y a de cela perpette de chez trou de pète ! Sans foi, ni loi, beuglant un cri de guerre des plus grand-mère, à l’effigie de ceux qui pratiquent l’escrime, je viens entre les deux yeux de la mini- pie-grièche lui planter mon coup de moignon !
- En garde, vile vermisseau ! J’ai un bras et je sais m’en servir sans rougir !
Un autre toc même pas drôle sur son petit front de petite demoiselle et là cette fois-ci les preux je profite de la distraction pour me carapater… ou du moins songer à le faire… essayer de le faire…. Alors que j’essaie d’escalader le mur pour retourner moisir dans les rues…. Mais gravir quelque chose avec un seul bras c’est vraiment pas de la tarte de chez patraque ! Oh, si, ça, c’est moi qui vous le dis !
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Sujet: Re: little talks. (KAÏLYSS) Jeu 18 Fév 2021 - 16:03
Ma tête me tournait comme si j'étais assise sur la plus belle jument d'un carrousel, carrousel qui tournerait sacrément vite et longtemps si vous voulez mon avis... et pourtant je me savais bel et bien debout. Un tour, deux tours, j'étais persuadée que l'air était pollué d'un truc ultra chimique qui ne soit rien de légal. La douleur ne fit que doucement son apparition, accompagnée d'une sensation d'écoulement dans ma tête. Je me sentais faire un pas involontaire, mais je finissais par m'y faire, c'était bizarre mais je m'y faisais. Moi une chouineuse, chochotte, pleurnicheuse, pisseuse et faible gamine ? Absolument pas. Ce n'est pas mon genre de me plaindre et j'ai mieux à faire, face à cet intrus. Tandis que je brandissais mon pistolet aquatique rempli de saloperies que j'adore trifouiller haha, je le vis faire des choses cheloues... Tourner comme un chien qui veut se mordre la queue, Ouroboros ?! Ah, il cherchait sa plaie et quelle plaie ! J'avoue que même la vue du sang aurait du mal à me faire tourner de l'oeil, même si c'est déjà le cas pour une autre problématique. La tournure des choses -ou les tournoiements de cet homme, choisissez- m'amusait au plus haut point mais un simple sourire machiavélique se dessinait sur mon visage, contemplant cette idiotie profonde alors que je me demandais si j'hallucinais, à cause de ces vertiges. Le voilà qui s'écriait et qui se figeait. "Hmmm ...?!"
"Uuuuurgh..." Ses cris incessants faisaient s'amplifier cette vilaine douleur dans ma caboche, Mario toque avec son marteau, Mario toque avec son marteau, Mario toque avec son marteau, bordel de merde tu vas t'arrêter oui ou non ?!... Ahem... Les cris de cet inconnu me firent revenir à la réalité, il me semblait même avoir loupé un épisode de la scène. Bah quoi ?! Il a jamais vu un flingue..?! Enfin, plutôt un grand pistolet aquatique, dirons-nous plutôt... Les couleurs flashy un peu cracra et son réservoir translucide affichaient très clairement l'état de ce liquide suspect et lui faisaient prononcer des ordres ou demandes de ne pas tirer, il n'avait pas envie de se noyer ni de goûter à la mort par ce biais. "Oooook..." Lâchais-je doucement, "mais as-tu le moindre argument pour m'en empêcher ? L'intrus."
Le voilà qui me brandissait sa blessure pour se plaindre que je l'aie blessé, ce que j'ignorais au plus haut point étant donné que c'est ma spécialité de faire du mal aux gens, -au pire j'en riais finement- et me demander la grandeur de la mocheté de cette immonde plaie. Pfufufu... merde ça m'a échappé. "Oh ! c'est rien ! ça pisse un peu le sang mais à mon avis tu survivras si je ne t'asperge pas de ces immondices en surplus. Prends ça pour de la reconnaissance....... T'es encore en vie. ET ! À mon tour... T'es arrivé là comment toi d'abord ?!"
Le voyant s'approcher vers le danger, je fis un léger pas sur le côté, rien à voir avec de la peur, c'est ce corps de merde qui a décidé qu'il ne m'obéissait plus. Ce qui m'arrivait ? Je n'en savais fichtrement rien, j'avais l'impression de saigner du nez, mais comme d'habitude j'y fourre mes doigts, là j'étais plutôt occupée à brandir mon arme en signe de méfiance au plus haut point. J'aimerai tellement tester la dangerosité de cette bave de batracien, allez donne moi au moins une marge, un petit quelque chose, une raison pour t'attaquer ?! Comment ça, le pas vers moi c'est pas assez ? Je ne vais tout de même pas l'arroser juste parce qu'il marche, ce serait ignoble de ma part, en plus il pourrait le faire pour de bonnes raisons, par exemple m'empêcher de m'écraser au sol ? Ma glace au chocolat a fini par retourner à sa place dans mon estomac mais moi, je me sentais parfois chanceler dangereusement comme si j'allais m'écraser au sol de ma propre hauteur.
"Hinhin... la seule chose que je t'autoriserais à vernir c'est la face de mon frère jumeau, oh le matériel je m'en fiche, tu choisirais ce que tu veux. Cet ingrat ne m'a même pas rattrapé alors que je tombais de la fenêtre ! Mais trêve de mensonge, tu t'es infiltré ici illégalement pour une raison que j'ignore et dont je me fous littéralement, et tu as bien de la chance... ou plutôt la malchance que je n'appelle pas au renfort ces idiots d'adultes pour te déloger."
Il finit par faire quelque chose que je n'arriverai pas à décrire, c'était bizarre, ignoble, et ressemblant en tout point avec un film d'horreur du style de Beetlejuice. Oui, tout à fait, à peine effrayant est ce que je pensais, mais je me retrouvais face à face avec une main brandie en guise d'arme face à mon nez qui rougissait, mes yeux qui louchaient et grossissaient et je finis par mordre profondément sans la moindre retenue. Fallait pas t'approcher d'aussi près ! C'est un vieux réflexe je n'y peux rien. Lui qui vint me menacer en me disant d'être en garde, j'appuyais par erreur sur la gâchette... Ah eh bien, voilà ! C'est fait, le liquide gluant, visqueux et sans doute empoisonné vint gicler d'une grande puissance vers le visage de cet intrus. Oups ?! Lâchant cette main que je croquais abondamment, je lâchais un rire aux éclats. Oh merde, j'ai envoyé la plus grande sauce ! J'y crois pas ! J'adore le résultat ! J'en tombais les fesses au sol totalement morte de rire en me maintenant le ventre. "AAAAAAHAHAHAHHA.... J'adore ! vive la science !"
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MESSAGES : 479 BARGE DEPUIS : 04/04/2019 ROYAUME : Azuria Creek, Lazuli Kingdom, Elvendyr.
Sujet: Re: little talks. (KAÏLYSS) Sam 27 Fév 2021 - 8:44
Impossible de gravir. Impossible de monter. Impossible de s’échapper, les preux. Tel un string en les fesses d’une potelée, je suis coincé et perdu ! Et elle mord, cette petite mini-pie-grièche ! Elle mord fort, en surcroit, ce bébé chaton infernal ! Si fort que j’en ai de la pluie dans les yeux, passe si près de m’agenouiller à ses petits petons et lui demander pitié. Mais elle est aussi redoutable que furtive, cette intempestive sauvageonne ! À peine ai-je le temps de constater que son emprise sur mon membre meurtri s’est relâché, à peine ai-je l’occasion de me dire qu’elle ne m’aura pas croqué un morceau au passage, à peine l’ombre d’un joyeux sourire passe sur mes lippes, qu’à pleine poire, dans les yeux, la barbe, les trous de nez et tous les orifices confondu c’est un geyser de l’enfer de l’extrême que l’on mon gerbe à la figure !
C’est écœurant de chez infecte, les preux ! C’est gluant, visqueux, poisseux et alouette ! À croire que géant titan ferré s’est torché la goutte au nez sur moi en me confondant avec un mouchoir ! Je me noie dans le placenta d’une baleine morte, c’est pas possible autrement ! C’est un jet beaucoup trop mortel et sauterelle ! L’odeur, je ne vous parle même pas le l’odeur ! À croire que monsieur Caca et Madame Vomi se sont épousés et que mes voies nasaux est le nid douillet où ils passent leur lune de miel ! Je vais gerber ! Je vais me noyer ! Je vais me décomposer dans les puanteurs de cette mixture putride et dégoûtante ! Il ne peut en est autrement, les preux ! Elle a sûrement planqué dans ce liquide une ITS ou autre secret de polichinelle mortel ! Les gamins sont de petites créatures effroyables et de sans foi ni loi dépouillé ! Alors je m’affole comme un épouvantail épouvanté dans son champ de patate, mes mains cabriolâtes au-dessus de ma pomme imbibée, beuglant mon grandiloquent désarroi aux quatre vents et entamant une course à relais aussi incongru que désespéré de chez perché !
- Immonde ! Quelle immonde liqueur ! Ça empeste le vieux chakra tourmenté, goûte le vieux balai à chiotte et colle à ma couenne du visage comme du caviar avarié !
C’est horrible ! Une moufette qui vous pisse son poison dessus est à côté de ceci une douche hygiénique et relaxante ! J’vais mourir ou vomir ou croupir…. Je le sens, comme le jet assassin arrête enfin de m’asperger et que je repaire dans mon champ de vision affolé le petit gabarit de la mini-pie-grièche écroulé fesses parterre. Grande folle échevelé que je suis, ni de une et ni de quarante-douze, les preux, le sursit me fronçant bien sérieusement les sourcils, je m’élance à son niveau, ma carcasse dégoulinante lui dégoulinant dessus et me faisant rire de manière plutôt maléfique ou machiavélique !
- Tu ne gagne rien à attendre, vile chaponne ! Donnes-moi ce pistolet et maintenant à la seconde près ! grommelle-je, puant, visqueux, à l’article de la mort. J’empoigne l’embout de l’arme à pleine paume, plaque le dos de la harpie au sol au moment où je m’assieds à califourchon dessus.
- Nom d’une étoile de mer ! C’est une catastrophe et apostrophe ! J’vais tout te dire, juste, vraiment, rends moi cette arme que je lutte pour te réquisitionner !
Et aux abois je hurle :
- Je me cache ! J’suis ici dedans parce que je cherche à leurrer la garde royale ! Je veux échapper à la guillotine et babine ! Ne tires plus ! Ne tires pas ! tu m'as forcément corrompu de chez empoisonné ! J'ai besoin de soin et antibiotiques !
Et une révélation me fauche la lucidité :
- Mais c'est le manoir où erre asile Kingsteen, ici !?