Musique d'écriture
Elvendyr est réele. Again.

Tu as passé la nuit et la journée suivante à réfléchir, encore et encore. Tu n'y croyais plus et ne faisais que revenir, par pure nostalgie. Maintenant que tu l'as vue, tu ne sais plus quoi faire. Alors tu t'es empressé de faire le chemin arrière et retourner sur le plancher des vaches. A présent, il te faut sortir de ta léthargie, échafauder un plan qui merdera forcément toutes les cinq minutes et que tu te prépares moralement à te retrouver en terre inconnue.

Il faut surtout que tu te vides la tête.

Une pensée dans ton crâne dérive. La petite déviante, pour ne pas dire salope, te rappelle que tu peux joindre l'utile à l'agréable et satisfaire ta soif dans plusieurs sens du terme. Un petit sourire aux lèvres, tu quittes ta chambre d'hôtel - tu viens d'arriver, tu ne vas pas déjà squatter chez les gens ; ça attendra la semaine prochaine - et cherches le premier bar pas trop loin et suffisamment bien noté pour ne pas y trouver que des cons. Des cons mignons, c'est tout de suite plus acceptable.

En plein milieu de semaine, tu penses que tu vas te retrouver seul dans ton coin et pouvoir regarder ce qui passe ; puis tenter ta chance avec un client. Mais en arrivant, tu déchantes en constatant qu'il y a du monde qui clope à l'extérieur. Vu le volume de la musique quand la porte s'ouvre, c'est qu'il y a de l'animation. Pas que ça te déplaise en général, mais tu as beaucoup trop en tête pour ... Non, en fait c'est bien. Tu as justement bien trop en tête et passer la soirée à la vider en même temps que les verres, sur fond de musique en live, ce sera sympa.

T'y crois, toi.

Qui dit bar bondé dit galère pour commander. Et pas la peine d'essayer de trouver de quoi grignoter, il est bien trop tôt dans la soirée pour avoir la paix. Tu commandes une boisson au bar et paies de suite, puis tu patientes devant les tireuses à bière, le temps qu'on te prépare ça. La musique est finalement sympa et tu te mets à l'aise, retirant ta veste et révélant ta chemise blanche toute simple, aux manches que tu replies jusqu'aux coudes. Un titre se termine puis un autre et tu remarques que tu n'es toujours pas servi. Tu retournes voir le premier staffeux que tu peux croiser parmi les clients et tu demandes, un peu impatient "Dites, vous vous en sortez avec mon Moji ..." Une odeur de rhum, de menthe fraîche et une bonne masse de sucre ? Mhm, il arrive ... C'est parfait. Surtout au moment où ça se renverse sur ta chemise blanche, qui devient très vite translucide. Et collante. "... to." Que tu conclus, désabusé.

T'aurais mieux fait de rester à l'hôtel, commander à emporter et croquer le livreur.

Harper & Phoebe

« You get discouraged, don't you, girl ? It's your brother's world for a while longer. We gotta dance with the devil on a river to beat the stream, call it living the dream ! Call it kicking the ladder... » The Joke

Vous avez déjà passé une heure et demi avec un comptable bourré qui pleurniche en vous racontant les infidélités de sa femme avec son coach sportif plus que particulier ? Non ? Alors ne me jugez pas pour le puissant laxatif que j'ai fini par lui mettre dans son verre, il n'y a pas cinq minutes. Désolée pour les toilettes pour hommes, mon pauvre Hunter...
Vous vous souviendrez bien évidemment de Gerry, présentement en train de faire des bulles dans son verre avec son nez. Je pense que je vais le laisser se noyer encore trois petite minutes. Avec un peu de chance, ça lui sera fatal...
Et ce bon vieux Sal ? Toujours fidèle au poste, avec ses réflexions sexistes et ses commentaires salaces. Comment ne l'ai-je pas encore tué après tout ce temps ? Disons qu'il fait partie des meubles. Une soirée à tenir le bar n'en serait pas une si je ne pouvais pas envoyer mon poing dans sa sale petite gueule de poivrot dégueulasse. C'est qu'on s'y attache à ses petites raclures de macadam !
Quant au reste de la populace assise au comptoir... Disons qu'il y en a difficilement un pour rattraper les autres. Un duo de pétasses aguicheuses à l'autre bout du comptoir ( pardon ? Il ne faut pas... juger sur les apparences ? Do I look like I give a fuck ? ), une joyeuse bande de poivrots qui ont bien la gueule de l'emploi, quelques types lambda qui arrivent, commandent et dégagent plus ou moins rapidement selon les profils.
-Un -hic! - autre, ma poulette -hic !-.
Sal dans toute sa splendeur, mesdames et messieurs...
-Je ne suis pas ta 'poulette', Sal. Tu devrais le savoir depuis le temps...
-Oh allez -hic !- fais pas ta -hic !- effarouchée -hic !- ! T'as tes règles ou quoi ? -hic ! -
Et on voudrait que je reste calme... Décidant que Gerry s'était suffisamment noyé, j'enfilais un gant en latex avant d'attraper sa crinière huileuse à souhait pour le sortir de son verre. Je laissais sa tête retomber durement sur le marbre du bar. Au pire ça le réveillerait, au mieux ça l'assommerait pour de bon...
Je repris l'ordre de mes commandes et préparait la boisson d'un jeune homme - oh miracle bien élevé - qui poireautait depuis quelques minutes déjà.
-Dites, vous vous en sortez avec mon Moji ...
Disons que les événements s'enchaînèrent assez vite. Je venais justement de finir de lui préparer son mojito, que je m'apprêtais à lui servir, au même moment que Sal  fit son apparition près de moi en me bousculant.
-Même pas fichue -hic !- de faire son boulot -hic !- la gueuse !
-... to.
Résultat des courses ? Ah bah, ce brave garçon a eu son mojito hein ! ... Enfin il a été douché avec quoi... Franchement, le résultat est-il vraiment si différent ? ...De toute manière il serait rentré chez lui imbibé d'alcool d'une manière ou d'une autre !
Je balançais à ce brave type une poignée de serviettes, bien déterminée à me débarrasser de Sal qui avait ENCORE poussé le bouchon trop loin.
-Je suis sincèrement désolée, monsieur, m'excusai-je en traînant Sal par une oreille du côté client du bar, avant de l'y assommer sans ménagement. Et une commotion cérébrale, une ! Vous savez quoi ? Je vais virer les ordures, et je vous refais votre verre. Cadeau de la maison !
Vous le sentez venir. Avouez-le !
Traînant la grosse limace informe par le col, j'allais littéralement le mettre dans la benne à ordure à côté du Devil's.

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Sérieusement, c'est quoi ce bar ?

Tu pensais à un établissement classique, avec l'événement de la semaine et voilà. Mais il faut que tu tombes sur LA barmaid et ses piliers de bar. Tu n'avais pas fait attention avant, trop concentré sur le petit cul du bassiste ; mais maintenant que le show a commencé sur les tabourets hauts, le Glamour prend ses jambes à son cou et te laisse avec la réalité ... Sous la forme d'américains moyens qui noient - littéralement - leur désespoir dans l'alcool. Et ca pique les yeux, le nez aussi. Fais pas ta prude, Harper : c'est toi avec vingt ans de plus dans les gencives. Quoique ; le type qui ronfle à côté de son verre pourrait être ton fils, si on réfléchit bien ...

T'es vraiment trop sobre pour ces conneries.

Ce qui te surprend le plus, c'est le comportement de la barmaid. Elle agit comme si elle était chez elle et qu'elle racontait sa vie, pas comme si elle servait des clients. Parce que poivrot ou pas poivrot, ça mérite toujours le respect. Il paraît. Toi tu t'en tiens juste loin, pour avoir la paix. Tu ne réponds guère et te contentes d'arquer un sourcil, surpris qu'elle te fasse un cadeau de la maison. C'est pas un cadeau, c'est le service attendu pour lequel tu as payé ! Profitant qu'elle sorte le type bourré, tu la regardes galérer un peu - il est suffisamment saoul pour être qualifié de poids mort et doit être moitié plus lourd qu'elle ... Bon courage sans videur - et te diriges vers les toilettes pour essayer de nettoyer ta chemise avant que le tissu ne soit définitivement ruiné.

A peine tu passes la porte que tu sens une véritable infection venir d'une des toilettes. Tu entends un type sangloter, forcer, lâcher un pet affreux et se remettre à pleurer. Dix secondes. Tu tiens dix secondes avant de ressortir et prendre de longues inspirations. Prédateur Nocturne aux sens sur-développés, why not ... Mais le bouton OFF aurait été le bienvenu, pour être capable de supporter ce genre de conneries. Une fois remis de ton essai, tu te motives, prends une nouvelle inspiration et rentres en apnée dans la pièce sinistrée. Tu te hâtes de frotter ta chemise avec du papier imbibé d'eau, tandis que les sphincters de l'autre se lancent dans une symphonie sombre en do mineur. Tu crois t'en sortir mais vois alors la porte s'ouvrir, le pauvre type en sueur qui tient ses vêtements trempés et un poil souillés. La vision d'un étron flottant dans l'eau suffit à te dépasser et tu te jettes dans la cabine d'à côté, pour gerber tout ce qui remonte déjà dans ton œsophage.

De la bile, du sang, un peu de bouffe digérée, encore du sang et les restes de ta dignité.

Tu ressors quelques minutes plus tard, le visage marqué par l'horreur et le désespoir. Tu n'essaies même pas de récupérer ton mojito et quittes l'établissement sans te retourner, marcheur sans vie retournant dans son cercueil.

†
Tu te lèves le lendemain soir, pas très bien remis de ta soirée précédente. Les joies de la gueule de bois sans avoir eu le plaisir de l'ivresse. Tu passes la soirée à errer en ville, te balader et finis par revenir sur la route de ce maudit bar. Il semble y avoir beaucoup moins de monde ce soir et tu te demandes si ça vaut le coup ... Mais tu as bien envie de tester leurs cocktails ... Et voir si le bassiste et son p'tit cul d'enfer ne sont pas de la partie, avoue ! Tu t'assois au bar et demandes, sans même vérifier qui est en train de te servir "Un Mojito, s'il vous plaît ... Et évitez de viser la chemise, c'coup là ..."

Il en a perdu de sa superbe, le vengeur immortel.
C'était quoi l'programme d'ailleurs ? Échafauder un plan ? Meh. Ce soir c'est picole et croquer dans le premier truc potable qui passe.

Harper & Phoebe

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Soyons honnête, ni Sal ni aucun autre client ne se permet les mêmes conneries lorsque Derek ou Hunter tient le bar. Lorsqu'il s'agit de Majandra ou de moi en revanche... que voulez-vous, les mentalités ne changent pas. Dans encore beaucoup d'esprit pervers, barmaid = pute. Sauf que voilà, je ne suis ni une prostituée, ni leur psy, ni leur bonne copine, et bien que je puisse sourire et être polie au premier abord, cela n'autorise personne à se comporter comme si j'étais quelqu'un d'autre que la meuf qui a le contrôle tout puissant sur leur commande.
Tant qu'ils n'auront pas comprit cela, je continuerai mon petit numéro. Moi je m'en fiche ! Après tout, ça m'amuse...
De retour à mon comptoir, je croisais le regard semi-désapprobateur de Derek, qui peinait cependant à ravaler un sourire. Adoptant le visage de l'innocence faite femme, je repris mon service comme si de rien n'était, remarquant au passage que j'avais fais fuir le gars au mojito. Petite nature, va !

♫♪♫

J'ai beau détester les gens et haïr la foule, le Devil's reste mon point de chute préféré. Les frères Morrow et Majandra y sont pour beaucoup, mais soyons franc... je suis surtout là pour leur café. Appelez moi Lorelaï Gilmore. C'est ainsi que je me retrouvais le lendemain soir, assise au coin du comptoir, tenant compagnie à Hunter durant son service, monopolisant une cafetière entière ( quoi que maintenant presque vide ) à moi toute seule.
-Hunt', tu peux m'en refaire une s'il te plaît ? lançais-je en lui tendant la cafetière.
-Pocahontas, c'est ta deuxième cafetière. En une heure et demi.
Hunter et ses surnoms... Je ne sais même pas ce qui lui rappelle Pocahontas chez moi ! ...Pas que je connaisse franchement le dessin animé non plus d'ailleurs. Faudrait peut-être que je le regarde un jour...
-Et en attendant, tu remarqueras que je suis restée très calme face à tous les zigotos qui sont passé depuis le début de la soirée. Et qu'est-ce qui m'aide à rester aussi calme et détendue d'après toi ? demandais-je en lui agitant la cafetière vide sous le nez.
-Droguée, grogna-t-il en capitulant.
-Did you ever know that you're my hero ? chantais-je en reprenant le titre de Bette Midler pour le film Beaches.
-Complètement folle !
-I could fly higher than an eagle, for you are the wind beneath my wings...
-Un Mojito, s'il vous plaît ... Et évitez de viser la chemise, c'coup là ...
Oh tiens, je connais ce grognement...
-D'une façon ou d'une autre, vous ressortirez d'ici imbibé d'alcool, alors quelle importance ?
Attendant que le grand brun d'hier soir daigner me faire l'honneur d'un regard, je lui offris un sourire de psychopathe en faisant coucou du bout des doigts.

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Tu entends cette voix irritante, tu perçois son air supérieur et tu peux sentir le dédain couler le long de ton échine. Même pas un bonsoir ou un peu de sympathie pour ta dignité souillée jusque dans ses fondements ... On arrête, avec les références sombres, non mais ! Tu serres les dents et te contiens, du mieux possible. Tu passes ta carte pour payer mais à peine l'as-tu rangée dans ton portefeuille que tu te lèves et approches de la table où la demoiselle est assise.

Tu croises son regard malsain et restes un instant devant elle, silencieux. Puis tu te saisis de son mug et le portes au-dessus de sa tête. Le geste est mesuré et tu te retiens de le finir. Tu ne vaudrais pas mieux que cette gamine prétentieuse si tu te contentais de lui rendre la pareille. Même si ça te démange, avoue. Tenant le contenant à l'image d'une épée de Damoclès, ayant le droit de vie ou de mort sur sa misérable existence, tu lui demandes rhétoriquement "D'une façon ou d'une autre, vous finirez imbibée de caféine, alors quelle importance ?" Tu attends encore cinq secondes avant de remettre le mug à son emplacement initial, sans avoir fait couler une seule goutte de café.

Les rageux anonymes t'applaudissent.

Tu retournes à ta place et constates que ton cocktail est prêt. Satisfait, tu le mélanges un peu et goûte à la paille. Punaise, que c'est agréable à savourer. Tu pourrais te contenter d'ignorer la demoiselle, mais sa pique t'a tellement pris à vif que vous mettre à égalité ne suffit pas. Surtout en considérant la veille. Alors, sans te retourner, tu demandes "A quel point votre vie peut être insipide et vide de sens, pour que votre seule consolation soit de cracher ouvertement sur vos clients, après avoir rempli leurs verres et contribué à leur mal-être ?" Et tu reprends une gorgée du cocktail, attendant qu'elle digère ta pique et te vomisse en retour les inepties typiques d'une gamine superficielle et frustrée.

T'es fier de ta connerie, Harper ?
Tu peux.

Harper & Phoebe

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D'une démarche lente, calme et précise, mon client de la veille s'approcha de moi. Le calme avant la tempête, hein ? C'est moi qui l'ai créé, cette démarche, mon petit père ! Si tu crois que tu m'impressionnes...
Un duel de regard s'instaura pendant quelques secondes, auquel aucun de nous ne céda. Le regard toujours fixé au mieux, il attrapa mon mug encore remplit de café et le souleva au dessus de ma tête. Et bah vas-y mon coco, n'hésite pas. C'est toi qui va avoir une drôle de surprise si tu le renverses, c'est pas moi...
-D'une façon ou d'une autre, vous finirez imbibée de caféine, alors quelle importance ?
-Et bien, pour être honnête j'ai un gel douche au café, un shampoing au café, un dentifrice à la cannelle... Oops, je divague un peu là, non ? Enfin, un peu de plus ou un peu de moins... d'ailleurs c'est excellent pour les cheveux, vous devriez essayer de vous en verser une petite cafetière sur les votres, ça aiderait avec vos petits cheveux blancs, là... Et les reflets au café sont tout bonnement MA-GNI-FIQUE.
Vas-y coco. ENRAGE. Coeur et paillettes sur toi !
Râleur ( avouez que ça lui va bien comme petit nom ! ) reposa enfin tranquillement ma tasse devant moi, des envies de meurtre plein les mirettes. Moh que c'est mignon... je t'aurai étripé avant, rêve toujours.
Avec le même calme qu'à son arrivée, Râleur retourna s'asseoir à sa place initiale, probablement trop heureux d'y trouver son verre. Sur ces entrefaits revint Hunter avec ma cafetière remplie autant que faire se peut ( soit pratiquement à raz bord ), et murmura un « Essaye de ne pas l'étriper... » agrémenté d'un regard appuyé. Mais non, mais non... pas aussi rapidement en tout cas.
Daaaaaaaamn cette odeur. La meilleure du monde. J'en aurais oublié l'autre grand dadais à l'égo démesuré si ce dernier n'avait pas eu la mauvaise idée d'ouvrir à nouveau la bouche.
-A quel point votre vie peut être insipide et vide de sens, pour que votre seule consolation soit de cracher ouvertement sur vos clients, après avoir rempli leurs verres et contribué à leur mal-être ?
Je m'armais de ma cafetière brûlante et de mon mug afin de venir m'asseoir à côté de Râleur. Il voulait se lancer dans une joute verbale ? Parfait. Ce n'était pas mon genre de fuir. Je pris cependant le temps d'avaler une longue gorgée de café avant de me tourner vers lui.
-A quel point votre vie peut être aussi pathétique qu'insoutenable pour que vous veniez la noyer dans l'alcool ?
L'avantage d'être face à un type à l'égo surdimensionné ? Si vous le regardez dans les yeux, ils ne pourra s'empêcher de vous fixer à son tour, cherchant à déceler la moindre trace de faiblesse. Me laissant tout loisir d'effleurer son précieux verre et de réduire son mojito adoré à l'état de glaçon.

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Tu pensais réellement l'avoir mouchée. Mais il faut croire que la sotte en a dans le crâne. Ou qu'elle est conne jusqu'au bout. Pourquoi faut-il toujours que tu attires les emmerdeuses ?

Tout ceci aurait pu prendre fin sur un status-quo emprunt de frustration partagée, mais tu as voulu en rajouter. Tu ne sais vraiment pas te taire, Harper. Le truc sympa, c'est que tu as piqué suffisamment fort pour qu'elle n'ait rien d'autre à dire que te retourner ta propre question. Ca ne va pas chercher très loin, ce qui en dit long sur sa profondeur d'esprit. Comment ça ; tu te permets de juger sans connaître ? Il semble, oui.

Le truc moins sympa, c'est que sa répartie à deux balles te fait réfléchir. La surprise dans ton regard n'est pas feinte, loin de là. Peut-être pense-t-elle avoir piqué là où ça fait mal, avoir atteint ta fierté et pouvoir se satisfaire de ton malheur ? Elle peut, car elle a réussi. Tu sais que ta vie - ou ce qu'il en reste - est misérable ; potentiellement éternelle pour couronner le tout. Il n'y a rien à y redire, pas de justification ou de détails croustillants à apporter. Alors tu te perds encore quelques secondes dans tes souvenirs, mêlants les images heureuses de ton amant et la vision de toute l'horreur qui a suivi. De son corps sans vie et de ta gueule en sang, incapable de revenir en arrière.

Le regard toujours vide, tu réponds d'un air grave "Au point que rencontrer des gens comme vous me coupe l'envie de boire. Vous n'êtes même pas consciente du mal que vous faites autour de vous, n'est-ce pas ?" Tu te lèves tout en la fixant et, utilisant ta main qui a depuis bien longtemps abandonné ton verre, tu te saisis de la cafetière brûlante et renverses le contenu sur sa si grande personne. Tu t'en fous qu'elle se brûle, avec un peu de chance ça lui rafraîchira les idées. Tu ne souris même pas à son malheur, elle ne mérite pas tant d'attention. Tu ajoutes un laconique "Maintenant, vous savez.", commences à t'éloigner et conclus d'un petit  "Cadeau de la maison." avant de passer la porte du bar.

Hé, Harper, tu as vu que ton Mojito est tout ... Non ? C'est malin, t'as raté un truc sympa. Quoique. Après lui avoir fait ravaler sa répartie, tu crois vraiment qu'elle va rester sous le choc et te laisser partir comme ça ?

Ca s'discute.

Harper & Phoebe

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A voir son visage se décomposer, il semblerait qu'au moins l'un de nous deux ait tapé dans le mille. Vous voudriez peut-être que je ressente une quelconque culpabilité ? Et pourquoi ? C'est un simple fait. Une vérité toute simple. Les clients du bar sont dans leur grande majorité des gens pathétique. Et qu'importe ce à quoi ressemble leur vie, à leur yeux elle n'est pas assez bien. Alors ils boivent. Parce que c'est facile. Et Dieu sait à quel point l'être humain est un fervent adepte de la facilité. Leurs problèmes ne s'envolent pas, leur vie les attendra toujours au tournant le lendemain matin ; mais ils veulent seulement, désespérément, oublier.
Non, je n'ai ni de peine ni de pitié pour ces gens là. Ma vie n'a pas toujours été facile, et par certains côtés elle ne l'est pas davantage aujourd'hui en dépit des apparences. Moi aussi j'aurais pu, je pourrais boire, fumer, me droguer. Seulement ça, c'est la solution des faibles. Moi, je me bats. J'ai toujours tout affronté dans ma vie, je me suis toujours battue pour avancer, tout comme je me suis toujours battue pour ce en quoi je crois. Les trois quart de ces gens peuvent-ils prétendre la même chose ? Et lui, le peut-il ?
NON la vie n'est pas facile et vous savez quoi ? Breaking news, elle n'est pas supposée l'être ! Par contre, je crois fermement que la vie ne nous envoie jamais un fardeau plus lourd que ce que l'on est capable de surmonter. Deux chemins s'offrent alors à nous : se relever ou se laisser abattre. Choisir de se relever n'est pas le chemin le plus facile, mais c'est le plus brave.
-Au point que rencontrer des gens comme vous me coupe l'envie de boire. Vous n'êtes même pas consciente du mal que vous faites autour de vous, n'est-ce pas ?
Et avant même que je puisse le voir venir, je me retrouvais avec le contenu entier d'une cafetière brûlante sur le crâne. Ce qui aurait probablement été particulièrement douloureux sans l'aide de mon pouvoir. Je lui concéderais au moins cela : ce type a un certain style. Il m'impressionnerait presque.
-Maintenant, vous savez. Cadeau de la maison.
« Everyone you meet is fighting a battle you know nothing about. Be kind. Always. »
Pour une raison obscure, quelque chose entre son regard et sa voix ont immédiatement fait resurgir cette citation de SKAM dans ma tête. Je ne suis pas d'accord avec la partie be kind, always ( et pourquoi pas tendre l'autre joue quand on vient de te frapper tant qu'on y est ? ), mais quelque chose le... suit.
Quand même bien sur les nerfs, je le suivi en dehors de l'établissement. Et, au diable la prudence quant à l'étalage de mes pouvoirs, ON NE BOUSILLE PAS DU BON CAFÉ ! Et puis moi aussi j'ai un égo de merde, j'apprécie assez moyennement de me faire remettre à ma place. Cela dit, qui apprécie ?
D'un geste du bras, un pic de glace à taille humaine sorti du macadam pour ne s'arrêter à quelques millimètres du menton de Râleur. Est-ce que j'ai failli l'embrocher ? PARFAITEMENT.
Mais l'important dans cette phrase, c'est bien failli. Alors pour l'amour de l'Enfer, ARRÊTEZ DE GEINDRE !
-C'est quoi ton problème ? Non, en fait, inutile de répondre, ton regard a parlé de lui-même. T'as perdu quelqu'un. De proche. Devine quoi : t'es pas le seul sur cette foutue planète à avoir perdu quelqu'un. T'es pas plus à plaindre qu'un autre. Et tu pourras boire ton poids en alcool que ça n'y changera rien, parce que les morts restent morts et que t'as que deux putain d'options : tu te bouges le cul et tu avances, ou tu vas te suicider tout de suite et tu fais pas chier les autres. Alors tu ravales ton petit orgueil de merde, tu fais un bon petit travail sur toi-même, tu te prends un foutu coach de vie si le coeur t'en dis, et tu te reprends en main. A bon entendeur...

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Tu espères sincèrement qu'elle va te foutre la paix. Dans le cas contraire, qu'elle devienne violente et que tu aies une bonne raison de lui mettre un poing dans la face. Juste un. Parce qu'elle le mérite. Mais tu es encore tellement affecté par ce que tu t'es rappelé que tu ne fais plus attention à rien. Surtout pas à tes arrières. Alors tu ne l'entends pas arriver ou ne perçois pas la température qui change subitement très, très près de toi. Ce n'est que lorsque la pointe de ton nez effleure une surface froide que tu comprends qu'il y a un truc qui cloche.

The fuck ?

Tu louches un instant, pour tenter d'avoir la version en trois dimensions du bousin. Pendant ce temps, la demoiselle visiblement énervée te prend à parti et te fait la morale. Comme si tout était normal. Comme si un pic de glace qui vient de jaillir juste devant toi, pile pour interrompre ta marche, c'était normal. Bien sûr que tu l'écoutes, même si une partie de ton esprit est distrait pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Et plus tu l'écoutes, plus tu réalises qu'elle a sur-interprété tes actes et tiré une conclusion à la va-vite. Tout ça pour un Mojito. Tu t'es trompé ; elle est juste convaincue que le monde gravite autour de sa personne.

Et elle te saoule.

Tu hésites un instant à te servir de tes capacités et les révéler à autrui. Tu jettes un œil aux alentours et, conforté dans l'idée qu'il n'y aura pas de témoins, tu te retournes vers elle. Tu fais quelques pas, tout en la fixant du regard, puis tu lui intimes un ordre."Stay still. Stay very, very still. Don't even try a thing against me. And for a minute, for God's sake ... Just shut the fuck up."

Cessant de lui intimer de nouveaux ordres, tu parles normalement, profitant de son silence - que c'est agréable - pour pouvoir enfin en placer une. "Tu portes des jugements sur autrui, te contentes de suppositions pour tirer des conclusions hâtives ... Tu agresses tes clients, tu les menaces et attentes à leur vie ... Juste pour avoir le plaisir de leur faire la morale ? Tu t'attends à quoi ? A gagner à chaque fois ? T'as un complexe de supériorité par-dessus tout ça ?" Oui, tu es convaincu qu'elle devrait consulter. Ou se faire interner. Mais tu n'as même pas la force ou l'envie de l'enfoncer jusque-là, quelqu'un d'autre s'en chargera. Tout ce que tu veux, c'est dire ce que tu as sur le cœur, en cet instant. Parce que ça te ronge, que tu le veuilles ou non. "A la base, je voulais juste un verre. Ca ne veut pas dire que je vais faire ça le reste de ma vie ..." Tu soupires "Pour c'qu'il en reste ..." Et tu reprends "Le plus drôle, c'est que si tu apprenais à écouter avant de juger, tu aurais su que j'ai un plan ... Enfin ... J'y travaille. C'est juste risqué. Et j'vais y passer, c'est certain. Mais ils paieront."

Comment ça, elle va être perdue ? C'est normal, y'a rien à comprendre. En même temps, à énerver un vampire et le pousser dans ses retranchements, elle s'attendait à quoi ? Maintenant que tu t'es lâché - ça fait du bien, hein ? C'est bon, on peut avancer ? - tu te demandes que faire d'elle. Tu n'as toujours pas étanché ta soif, mais tu ne vas pas faire ça ici, maintenant ... Et surtout pas avec elle, tu as déjà une petite idée de l'amertume qui coule dans ses veines, très peu pour toi. Mais tu ne peux pas non plus la laisser se balader librement avec cette conversation en tête ... Ou lui effacer. Techniquement tu peux. Mais tout le plaisir acquis à lui fermer son caquet serait vain ...

Tu as ce petit sourire, cette lueur dans ton regard. Tu as une idée.

"On va faire un marché. Enfin ... Si on peut dire, tu n'as pas vraiment le choix de toute façon. Je laisse tes souvenirs intacts ..." Et tu la gardes en un seul morceau, accessoirement. "En échange ..." La fixant avec attention et droit dans les yeux, tu lui intimes un nouvel ordre "Tu ne donneras aucune information à quiconque, sur ma nature ou mes capacités. Tu n'attenteras pas à ma vie, je n'attenterai pas à la tienne." Sur un ton un peu plus serein, tu conclus par un dernier ordre "Et tu peux reprendre là où tu t'es arrêtée." histoire qu'elle ne reste pas plantée là, ad vitam. Pourquoi te donnes-tu autant de mal ? Tu ne sais pas. Y a-t-il seulement besoin d'une raison, pour ne pas tuer quelqu'un parce que tu ne l'apprécies pas au premier regard ?

Tu n'es pas un monstre, Harper.

Espérant qu'elle ne recommence pas immédiatement à faire une scène, tu proposes, plus calme et posé "Si tu me fais un cocktail sans me le jeter à la figure, est-ce que je peux te payer un café ?" Faudra que tu lui demandes, en passant, c'est quoi la marque. Parce qu'il sent vachement bon, son café.

Harper & Phoebe

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Est-ce que je m'attendais à un déroulement précis de la situation ? Pas franchement. J'entrevoyais une bonne dizaine de scénarios possibles... mais je dois bien admettre qu'aucun ne me préparait à ce qui allait réellement se passer.
Râleur bloqua à nouveau son regard dans le mien... mais cette fois ce fut différent. Le genre de différent qui vous donne envie de massacrer la personne en face vous.
-Stay still. Stay very, very still. Don't even try a thing against me. And for a minute, for God's sake ... Just shut the fuck up.
Ce n'est pas tant mon esprit qui me lâchait à ce moment là que mon corps tout entier. Bordel Parker, réagit ! Tu ne vas pas laisser cet imbécile te dire ce que tu peux faire, non ? Ne rien tenter contre lui ? ...Je vais le transpercer de part en part avec un pic de glace, ça lui coupera définitivement l'envie de jouer au plus malin !
Non, vous savez quoi ? Mieux. Je vais l'attacher, le dépecer vif, lui couper les cordes vocales et faire mumuse avec de l'acide. Je vais flinguer ce type. BORDEL MAIS JE VAIS RÉUSSIR A BOUGER OUI ?!
-Tu portes des jugements sur autrui, te contentes de suppositions pour tirer des conclusions hâtives ...
Ce n'était pas des conclusions hâtives. J'ai reconnu son regard. J'ai vu ce même regard tous les jours pendant Dieu sait combien d'années dans le miroir à la mort de mes parents. J'ai vu ce regard dans le miroir lorsque Mal s'est évaporé dans la nature du jour au lendemain. J'ai revu ce regard dans le miroir lorsque j'ai découvert cette maudite carte sur ma table de cuisine à New York, qui m'apprenait que mes parents n'étaient pas mort par accident et que les réponses se trouvaient à RevealDown. Et je me surprend à avoir encore ce même regard depuis quelques semaines ; depuis que j'ai été fouiller dans le grenier à la recherche de réponses ( que je n'ai pas franchement trouvé au passage ).
Alors de deux choses l'une mon coco : soit j'ai parfaitement raison et on le sait tous les deux, soit... nan, sincèrement je ne sais pas ce qui aurait pu causer cette tête là. Le deuil de son égo, peut-être...
-Tu agresses tes clients, ( et alors ? ) tu les menaces et attentes à leur vie ... Juste pour avoir le plaisir de leur faire la morale ? Qui porte des jugements hâtifs là, dis moi ? Tu t'attends à quoi ? A gagner à chaque fois ? Oui. T'as un complexe de supériorité par-dessus tout ça ?
Appelle ça un complexe de supériorité, j'appelle ça ne pas être un pigeon.
-A la base, je voulais juste un verre. Ca ne veut pas dire que je vais faire ça le reste de ma vie ...
Peut-être. Ou peut-être pas. En fait, il y a les gens naïf qui vont te croire sur parole, et y'a ceux qui savent un peu comment ça se passe. Et qui savent que oui, d'accord, peut-être que tu dis vrai, peut-être que t'es juste venu prendre un verre dans un bar et que tu fais partie des gens qui pourraient presque être agréable au quotidien. Ou peut-être que tu es comme ceux qui vont jurer tous les saints qu'ils ne sont pas alcoolique, qu'ils n'ont pas bu ou qu'ils vont arrêter, et qui ne s'arrêtent jamais. Pourquoi devrais-je te croire ?
Et plus important encore... qu'est-ce que t'en as à foutre de ce que je pense de toi ?
-Pour c'qu'il en reste ... Le plus drôle, c'est que si tu apprenais à écouter avant de juger, tu aurais su que j'ai un plan ... Enfin ... J'y travaille. C'est juste risqué. Et j'vais y passer, c'est certain. Mais ils paieront.
Ah bah super... alors dis moi, j'ai droit à quoi, le tueur en série, le schmendrick échappé de l'asile ou le toxico qui a pas eu sa dose ? Oysh... Si j'avais encore eu ne serait-ce qu'un minimum le contrôle sur les terminaisons nerveuses de mon visage, j'aurais levé les yeux au ciel et prit un air blasé au possible.
Bon. Et qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Tu claques des doigts deux fois et je retrouve l'usage de mon corps et de la parole, ou tu te casses en décidant que ça sera très drôle de me laisser là en espérant très fort qu'un pigeon vienne me chier dessus ?
-On va faire un marché.
Tu me laisses t'étriper sans broncher et en retour je te promets un joli petit emplacement au soleil pour ta tombe ?
-Enfin ... Si on peut dire, tu n'as pas vraiment le choix de toute façon.
Connard.
-Je laisse tes souvenirs intacts ... Oh mais c'est trop aimable de la part de son altesse ! En échange ... Fais très attention à tes prochaines paroles, je te promets une fin lente et douloureuse. Tu ne donneras aucune information à quiconque, sur ma nature ou mes capacités. Tu n'attenteras pas à ma vie, je n'attenterai pas à la tienne.
Ses dernières paroles s'imprimèrent en moi avec une telle évidence que je ne songeais pas franchement à les remettre en question. Cela semblait subitement tout autant couler de source que s'il venait de me dire qu'il fallait respirer pour vivre. Moi, vouloir attenter à sa vie ? ...Quelle drôle d'idée... il ne mérite même pas les prises de tête nécessaires à la dissimulation de son corps une fois crevé ! ...Par contre je te conseille de ne pas me commander un verre à l'avenir.
-Et tu peux reprendre là où tu t'es arrêtée.
A présent qu'il m'était à nouveau possible de bouger et de parler, je lui lançais un regard assassin, probablement capable de lui décrire la façon atroce dont j'espérais le voir mourir. Comptez sur moi pour assister au spectacle aux premières loges, et avec du popcorn !
-Si tu me fais un cocktail sans me le jeter à la figure, est-ce que je peux te payer un café ?
MAIS IL EST COMPLÈTEMENT DÉBILE OU IL LE FAIT EXPRÈS POUR ME POUSSER A BOUT LE PETIT BCBG DE MERDE ?
-Je ne te l'ai pas envoyé à la tronche volontairement, Sal a fait irruption à côté de moi DERRIERE LE BAR, tu sais, là où les clients n'ont pas leur place ? Et m'a bousculé. Créant la tragique catastrophe sur laquelle ton esprit de gamin de quatre ans d'âge mental ne semble pas se remettre.
Je le dépassais d'un pas rageur pour retourner au Devil's. Vous savez quel est son problème à ce petit con ? Il n'a pas la moindre foutue idée de ce qui se passe quand on tient le bar. Et quand bien même le saurait-il, c'est un mec. Ça ne se passe jamais pareil avec un mec.
-Oh et au passage ? Tu me dois une cafetière entière ! ajoutais-je en désignant la partie haute de mon corps, depuis les cheveux non-rincé au café ( la cafetière entière sur les cheveux c'est génial, mais si vous ne rincez pas, ça a tendance à être.... poisseux ) jusqu'à mes vêtements devenu marron.
Ne faisant pas grand cas de s'il me suivrait ou non à l'intérieur, je retournais dans l'établissement. Hunter, je crois que c'est plus d'une cafetière dont j'ai besoin, mais d'une FOUTUE INTRAVEINEUSE !

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