Un petit bonhomme de neige. Deux petits bonshommes de neige. Trois petits bonshommes de neige. Pour l’amour du verre, du vice et du sein de la miss, va-t-il un jour sortir de sa cachette, pour qu’enfin je puisse lui caresser l’Angoulême ?! J’ai pas risqué mes bras, ma vie et mon cul pour que dalle ! Terré dans la boursouflure d’un buisson bien dodu de feuille, seul mon illustre bonnet de laine peut trahir ma présence ici-dedans et laisser prévoir que je suis là en mode stalker depuis un bon 30 minutes et quelques plus tard. Zoziaux de proie, mes sentinelles globuleuses et azurées guettent la gate. Pénible besogne, lorsqu’on se dit que jamais mon séduisant requin blanc risque de sortir ce soir. Je veux le surprendre par surprise, vous saisissez, les preux vétilleux ?!
- Allons, Kiki, sors de ton manoir avant qu’il fasse tout noir !
Farfadet de foutoir, j’suis pas sorti de l’auberge et j’en ai visiblement pour la nuit. À peu près certain que je passerai la veillée ici, j’extirpe de vous ne voulez pas comprendre où mon thermos remplis de café brûlant, que je bois à même la bouteille comme on le dit si bien. Assis et parterre et sur mes folles pensées passionnées, cette interminable patience peut me permettre de revoir mon discours et ma demande en mariage !
- Kingsteen, mon illustre arrhant des neiges ! Tu n’es plus dans la mesure de retirer ce pansement apposé là sur mon genou, car depuis le premier jour où j’suis tombé amoureux de toi, cette blessure jamais ne veut bien guérir et j’ai depuis ce temps la guibole qui craque pour toi ! Kingsteen, mon valeureux triton d’été, malgré cette rotule qui pullule, pour toi, pour toi seul, j’accepte de la déposer parterre et enfin te demander de m’épousseter !
La vache, c’est que ca claque le string de Ginette ! C’est un bon, je dirais même un très bon discours, les preux huileux ! C’est dans la boite, mes coquines aux belles tétines et je me sens toute chose dans mes bottines ! Il ne me manque que l’heureux concerné et l’épopée nuptiale peut enfin commencer. Perdu dans mes rêvasseries et confiseries, je n’entends pas venir ce qui suit et pourtant j’aurais dû, les preux vitreux !
- Aie ! Aie ! Aie ! Hiiiiiiiii ! Doucement, c’est fragile, c’te froc ! que je couine, yeux exorbités de stupéfaction alors que par le fond de culotte une grosse main velue m’extirpe de ma cachette et me traîne sur la pelouse.
- Toi ! TOI !!!!!!! qu’il vocifère le vilain affreux alors que ses lourds pas de gros lard doivent fort probablement résonner jusqu’au royaume de l’Onyx.
À plat ventre avachis comme un gros morse obèse sur le froid gazon, j’dois esquisser un joli roulé-boulé pour venir admirer dans le blanc des œufs, la nouvelle menace. Oh, ce qu’il est laid et immonde ! Rappelez-moi de me laver à la javelle, une fois extirpée de ce bourbier de barbier !
- Pas que ton minois semble si commun à reluquer, gros minet, mais peux-tu bien me dire d’où qu’on se connait et pourquoi j’ai comme cette amère impression que tu veux me faire mordre la poussière, ti-père ?!
- Si je te parle de l’an dernier, à Lazuli… ça te rappelle un petit quelque chose ?
- Hum. Un voyage de pêche, peut-être ? Ou une séance de zumba endiablée avec le bel entraineur River ? Oh, attends, ça me revient ; l’atelier de macramé !
- Nom d’une étoile de mer, mais tu es plus cinglé qu’on ne le raconte et t’as véritablement une mémoire de poisson rouge !
- Oh, merci ! Tu me flattes dans le sens des poils de barbiche, mon petit pois en sucre !
- Ta gueule et écoutes bien : l’an dernier, à Lazuli, à cette partie de poker-homards clandestine, tu m’as volé une cargaison de crustacés… ces mêmes crustacés qui étaient supposés nourrir ma famille pour des semaines à venir !
- Ooooohhhh ! Ça me revient. Et comment vont les enfants et l’ogrelette ?
- Ils sont tous morts !
- J’suis fâché-peiné de l’apprendre. Ils sont morts de quoi, au juste ?
- De faim, gros nigaud ! Et maintenant que je t’ai trouvé, tu vas rembourser ta dette !
- T’as envie de jouer à chat ? que je lui demande, sans aucun rapport, en me relevant sur les guiboles et l’éblouissant d’un caustique sourire à 1000 watts.
- LAZARUS !!!!!!!!!
Il est si éblouissant ce sourire, qu’il m’a même pas vu détaler comme un lapin et c’est vers un quelque part d’à peu près précis que j’essaie de me sortir du pétrin.
Et encore ma demande en mariage que je suis contrains de repousser ! Crotte !
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Sujet: Re: pumped up kicks. (HARPER) Sam 29 Aoû 2020 - 19:57
"Hé, Eleazar, c'est encore loin ? J'ai froid ..." Ton ami t'observe, juge tellement ta tenue bien trop légère pour le coin qu'il ne peut qu'en sourire. Il ne te répond pas et se finit de gravir la butte, disparaissant derrière la masse de poudreuse immaculée. Toujours frigorifié, tu peines à le suivre. Alors il te hèle, une fois, deux fois, puis il perd patience "Ellis, t'es mort ?" Ca ne saurait tarder, en effet ! A ton tour de ne pas lui offrir une réponse et le laisser sans nouvelles. Il te faut cinq bonnes minutes pour atteindre le sommet et voir le garçon qui se tient non loin.. "Ta-daaaaaaaaa !" Qu'il commente, en te révélant la vue sur les alentours. A chaque fois que tu lui rendais visite, il disait qu'il allait t'y emmener. Tu comprends aujourd'hui pourquoi !
Bien que la vue soit vraiment belle, tu es toujours en train de geler sur place. Ton ami finit par défaire son propre manteau et te le mettre sur le dos ; laissant sa main trainer sur ton épaule. Pour s'assurer que tout va bien. Pour éviter que tu ne le quittes une fois de plus, à retourner dans ce monde qui lui est inconnu.
†
"Ell's ..." que tu te murmures à toi-même, te rappelant de son père que vous surveillait de loin ce jour-là, vous hélant tous les deux à la fois, avec ce qualificatif douteux. Tu as de nouveau ce petit sourire aux lèvres, le troisième en une heure ... Fais attention, les passants pourraient croire que tu vas bien ! La réalité est évidente et toute autre. Ces petits sourires ne sont que la partie émergée de l'iceberg de nostalgie, qui refroidit un peu plus ton cœur à chaque minute qui passe. Ou c'est l'air du coin, particulièrement frais ? Tu ne fais plus vraiment la différence, il faut dire. Habillé d'un manteau mi-saison, définitivement pas adapté pour le coin, tu continues ton ascension.
De tout l'Elvendyr, tu aurais pu choisir un autre endroit où te souvenir des moments passés ensemble. Mais aucun ne t'avait marqué autant et l'image d'Ely, aussi irréelle que soudaine qui s'était gravée dans ta mémoire, jusque dans la mort. Tu restes quelques heures sur place, à réfléchir. A tout, à rien. Tu te demandes ce que tu vas faire, comment tu vas t'y prendre. De temps en temps, tu envisages ce qu'auraient été les dernières volontés d'Eleazar, si tu ne lui avais pas littéralement coupé le souffle, en le dévorant lors de cette soirée maudite ...
Lorsque tu acceptes enfin de revenir à la réalité et cesser de te morfondre pour les cinq prochaines minutes, tu réalises quelque chose : tu vas devoir trouver un endroit où crécher. Pas que ça te gêne de rester dans le froid, habillé comme s'il faisait quinze degrés ; c'est plus le lever de soleil qui est problématique. Sans compter cette sublime neige, qui va refléter la lumière dans toutes les directions au petit matin, garantissant la cuisson du Harper sous tous les angles !
Tu suis les indications aux alentours et finis par atteindre le village du coin. Il n'y a pas grand monde dehors à cette heure, ce qui n'est pas pour te déplaire. Les rares passants remarquent tes habits un peu différents, mais ne semblent pas y accorder plus d'importance. Si tu comptes rester en Elvendyr jusqu'à ce que ta vengeance soit accomplie, tu vas devoir mettre à jour ta garde robe ... Et trouver de quoi te la payer ; pas sûr qu'ils acceptent le dollar américain dans le coin !
Réfléchissant au meilleur endroit pour passer la prochaine journée, tu es surpris quand tu entends un "LAZARUUUUUUUUS" grondé de tu-ne-sais-où, puis un autre un poil plus grave, étouffé par l’essoufflement du crieur. Ce qui semble être une montagne sur patte se met à prendre à parti n'importe quel passant, puis passer au suivant. Par la loi universelle de l'emmerdement maximal, tu n'échappes pas à la règle et il se présente devant toi. Dans une grâce difficile à égaler, il gronde un "IL EST OU ?" qui sonne autant comme une question qu'une menace.
Il y a tellement de choix de réponses que tu hésites un moment ... Nah, tu ne comprends surtout rien à ce qu'il te veut, de quoi il te parle ou pourquoi il vient te les briser. Tu as bien compris qu'il a un truc à régler, probablement lié à l'alcool ou une cargaison de fumier vu l'odeur, mais ça s'arrête là. Après un long silence, tu finis par lui répondre "Vous avez essayé, par là ?" en lui montrant une rue tortueuse. Sans attendre un quelconque retour - pas comme s'il allait prendre ses plus beaux airs et te remercier, la bouche en cœur - tu prends une autre direction.
Tu crois vraiment qu'il va te foutre la paix, maintenant que tu lui as offert un peu d'attention ? Mais bien sûr ...
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Lazarus
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Sujet: Re: pumped up kicks. (HARPER) Jeu 10 Sep 2020 - 18:50
Nom d’un gras et géant homme ! Il faut toujours qu’il se passe un truc… une chose… une affaire… un machin… un vil procédé, pour venir contrecarrer mes plans et romantiques projets ! Écoutez, les preux heureux, j’en suis à ma 39e tentative de demande en mariage et encore jamais cette fichue anneau n’a été apposée sur son si joli doigt de fée. On s’entend qu’on se comprend, que je commence à désespérer ! À croire que nos destinées ne sont pas fait pour s’entremêler et nos pelvis si voluptueusement s’entrechoquer ! C’est une conspiration, moi j’vous dis ! En Amour, il n’y a pas d’assurance ou de remboursement. Un mec vous fait frétiller du bas-ventre, mesdames ou messieurs ? Alors attendez vous à en morfler grave ou aigue ! Peut importe la note que vous allez pousser sur mémé, le résultat reste le même. Un peu comme cette donzelle qui se prévoyait une séance de coquinerie avec le barman du pub d’à côté et qui au moment venu découvre que c’est pas tout à fait un barman, mais plutôt une barmaid souffrant d’une pilosité faciale plutôt velue et volumineuse ! Pas de besoin de vous dire, les sbires, que la donzelle en question s’est couchée mal baisée et plutôt perturbée. Des anecdotes du genre, à la pelle mécanique, j’en ai ! Foi de bras, croix de flaire, si j’mens, je deviens ti-père !
Pour l’heure. Pour l’instant. Pour cette seconde près, malgré le goût de vieille burne pas lavée depuis un mois qui me traine dans la gueule, (fruit d’une trop profonde déception et amertume), tous mes efforts sont propulsés au salut de mes guiboles et farandoles ! Je cours, je slalome, je fuse, je saute, j’enjambe, je franchis, je cours encore un peu, tourne sur moi-même, danse la macarena, danse ensuite le boogie woogie et toujours je m’enfuis ! Poule mouillée depuis le berceau, les preux, vous comprenez que j’ai une maîtrise plutôt bien maîtrisée dans l’Art de prendre la poudre d’escampette et salopette ! J’suis une belle et heureuse lopette et je l’assume… pas comme l’autre donzelle couchée mal baisée et perturbée ! Elle, je la déteste ! Toujours ensuqué dans ma course folle, j’prends si vite de la rapidité, les preux, que de mon moignon endeuillé j’dois tenir mon bonnet de laine sur la caboche, alors que de ma main survivante j’dois garder sur mon torse freluquet les pans de ma veste en cuir. Courir dans une telle posture est une bizarrerie d’image qui vous vient en tête, j’en conviens bien, les preux !
Et alors que je me dis que je suis assez loin et sortis d’affaire, voilà qu’une illumination du feu de gueux me revient en tête ! Ç’a l’effet du plus tournoyant des boomerangs et l’impact est si violent que je crois durant un court lapse de temps hurler… sauf que c’est pas mon cri à moi que j’entends, mais celui d’un quidam à quatre pattes sur le pavé qui en tâtonnant le parterre, cherchait une pièce de monnaie ou voire même sa virginité perdue et que j’ai malencontreusement bousculé d’un coup de rotule magistralement bien placé sur le coccyx. Baragouinant un « désolé » vraiment pas sincère et hilare, je réalise qu’un quelque chose de bien précieux ne traîne plus là dans mon fond de culotte et de suite je comprends qu’il s’agit de bijoux… mais pas de famille… mais plutôt qui brille et rutile !
Crotte de macaque ! Ce gros patapouf m’a volé ZHE bague ! J’sais pas comment il s’y ait pris, mais j’ai rien vu venir et jaillir ! Voleur ! Détrousseur de froc ! Escamoteur ! Faucheur de rêve ! Ça m’a couté pratiquement un rein, que de voler cette alliance ! Je dois la récupérer… pour l’amour de mon majestueux requin blanc !
Aussi preux que vous les preux, le cœur gonflé à bloc, je volteface sur ma course folle, décide de bout en blanc comme ça de reproduire le même parcourt, mais cette fois-ci à l’envers, afin de rebrousser chemin et sur le gros laid mettre la main :
! preux les, bien conviens j’en, tête en vient vous qui d’image bizarrerie une est posture telle une dans Courir. Cuir en veste ma de pans les freluquet torse mon sur garder j’dois survivante main ma de que alors, caboche la sur laine de bonnet mon tenir j’dois endeuillé moignon mon de que, preux les, rapidité la de vite si j’prends, folle course dans ma ensuqué toujours ! Déteste je la, elle ! Perturbée et baisée mal couchée donzelle l’autre comme pas… l’assume je et lopette heureuse et belle une j’suis ! Salopette et d’escampette poudre la prendre de l’Art dans maîtrisée bien plutôt maîtrise une j’ai que comprenez vous, preux les, berceau le depuis mouillée poule ! M’enfuis je toujours et woogie boogie le ensuite danse, macarena la dans, moi-même sur tourne, un peu encore cours je, franchis je, j’enjambe, saute je, fuse je, slalome je, cours je. Farandoles et guiboles mes de au salut propulsé sont efforts mes tous, (amertume et déception profonde trop d’une fruit), gueule la dans traîne me qui mois un depuis lavée pas burne vieille de goût le malgré, près seconde cette pour. L’instant pour. L’heure pour.
…
Pour finalement revenir sur mon point de départ et avec la vélocité de ce morpion qui saute d’une burne à l’autre foncer direct dans un torse bombé de muscle. Trop chiche pour encaisser la collision, comme un tas de merde je perds l’équilibre et tombe à la renverse parterre. Yeux globuleux et écarquillés de surprise, ma tronche de manga de cake enfin trouve issue parmi ma barbe et tignasse en bataille… me permettant de voir que j’ai fais du rentre dedans à un quidam pas du tout désagréable à reluquer… ma main au feu que c’est un vampire avec quenottes parce que séduisant comme ça… ça ne se peut pas, les preux !
Yeux bigleux, paupières batifoles, ma caricature de bibiche ressemble plutôt à une créature louche et à moitié paraplégique. Usant d’effort que je n’ai plus, je me relève et viens m’agripper au cou du bel âtre :
- J’suis franchement désolé, mon tout beau ! J’sais pas où j’ai la tête, mais je sais où j’veux avoir les paluches et autruches ! T’es blessé ? Tu as mal ? Racontes tout à tatie Lazy ! Que je roucoule mes poules, alors que mes paumes et doigts entament l’escapade libidineuse sur ce torse musclé et sexy.
Vous dites, les preux ? Moi ? Pervers ? Meeuuhhhhh ! Absolument que si !
- Dis, t’aurais pas vu un gros lard vraiment moche passer dans les parages ? Si c’est le cas---
- TOIIIIIIIIIIII !!!!! VOUUUUUUSSSSSS !!! VOLEUR ! ET MENTEUR !
Non loin derrière nos jolis cul accoure le vilain pas beau, ses lourds pas de manant donnant l’illusion qu’un tremblement de terre va bientôt nous secouer les genoux. Il nous pointe d’un gros index accusateur et brame haut et fort :
- Tu m’as volé et toi mentis ! Vous m’avez volé et mentis ! Tu m’as pointé la mauvaise direction ! Toi et toi… VOUUUUUUUUSSSSSSSS !!!!!!!!
Pour mon plus grand plaisir, mû par mon instinct de survie et ma perfidie, c’est avec plaisir que j’attrape la main de Croc-Blanc, pour doucement entrelacer nos doigts et lui proposer un geste que j’accomplis déjà :
- Se carapater nous devons !!!!!!!!!!!!
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Sujet: Re: pumped up kicks. (HARPER) Mar 15 Sep 2020 - 10:09
Tu as repris ta marche depuis quelques minutes et tu réfléchis. Tu as encore un peu de temps et l'embarras du choix, pour trouver ton lieu où squatter. Mais faire le choix ... Là est le problème ! Un peu trop dans ta tête - et dans les narines, à te rappeler de l'odeur désagréable du forçat - tu n'entends pas arriver le gymnaste du dimanche, qui a décidé de te faire un grand câlin.
C'est l'air de la montagne qui les rend comme ça ? Probablement. Sinon, c'est qu'ils leur manque une case.
Heureusement pour toi, il se rate magistralement et t'évite le choc frontal. C'est surtout lui qui aurait eu mal de toute façon. Clairement surpris par le pauvre homme, tu t'approches pour voir s'il va bien. Et tu croises son regard. Tu aurais du filer à l'anglaise pendant qu'il était à terre. Même pas le temps d'envisager une main tendue vers lui, que ses bras sont déjà enroulés autour de ton cou. Wait, what ?! L'homme se met à te vomir des propos plus incohérents que les autres, en plus d'être plus tactile que ce que tu es prêt à accepter en cet instant.
D'un geste vif et ferme, tu lui attrapes la main baladeuse et tentes de mettre un peu de distance "Juste ... Non. Ca va. Et me touche pas." Pas sûr que tu parles le bon langage. Un poing dans la gueule serait tellement plus simple, efficace et jouissif pour calmer sa joie ! Tu prends une inspiration pour mieux soupirer et te surprends à humer une odeur particulièrement désagréable et connue. Tu vas pour lui demander s'il n'a pas tripoté du type louche récemment, quand il vient de lui-même à te parler du même sujet et ...
Les grands esprits se rencontrent, il semble. Quelle bande de tocards vous faites, tous les trois.
La scène est digne d'une mauvaise pièce de théâtre et tu demandes lequel tu vas claquer en premier. Oui, tu devrais avoir peur d'un type faisant une fois et demi ta taille, possiblement te pisser dessus ou gémir comme une jeune vierge effarouchée. Mais tu n'es plus assez pur et chaste pour ces conneries. Accessoirement, tu es surtout capable de leur faire fermer leur caquet à tous les deux, d'un simple regard et d'un ordre bien placé. Mais c'est dur de savoir lequel te tape le plus sur le système, en cet instant. La montagne rend le choix bien plus facile quand elle se met à user de toutes ses capacités mentales et aligner une phrase complète. Et cohérente, s'il vous plaît !
Tu te positionnes pour lui faire face, prêt à lui ordonner un Assis. Donne la patte. ; histoire de bien le ridiculiser. Mais ton rencard du dimanche en décide autrement et te tire dans la direction opposée. Ses doigts entrelacés dans les tiens, tu le suis comme - un con - sa dulcinée, bienheureuse et fascinée par son charisme de Don Juan d'opérette. Tu as surtout complètement buggé. Tel un couple déambulant euphorique dans les rues - on y croit - vous finissez par trouver un établissement ouvert à cette heure. La dame à l'accueil vous fixe, circonspecte et vous interrompt à peine vous passez le seuil. "Essuyez vos pieds, avant d'entrer. Vous allez mettre de la neige partout !"
Comme un gamin pris en faute, tu t'exécutes bêtement et fais les gros yeux à ton comparse pour qu'il fasse de même. Tes plans chamboulés par les réflexes idiots de l'autre - franchement, qui fuirait comme un con devant un géant, au lieu de lui péter les rotules à la régulière ? - tu pars en improvisation complète. Peut-être, aussi, pour te venger de l'assaut du monsieur sur ton torse, qui - avoue - ne t'a pas laissé de marbre. Les doigts de ta main toujours enlacée dans celle de l'inconnu, tu te dépêches d'approcher du comptoir et lui lancer, une pointe d'hypnose dans le regard :
"Bonsoir ... Nous venons d'arriver avec mon ami et nous cherchons une chambre avec vue, pour passer quelques jours ..." Elle semble bugger quelques secondes, puis te sourit bêtement "Oh, c'est charmant ! Je crois qu'il nous reste ça. Avez-vous de quoi payer l’acompte ?" Bien sûr que non ! "Nous sommes partis un peu vite ... Pouvons-nous payer le tout à la sortie ?" Tu forces un peu plus le regard et elle acquiesce. "C'est tout à fait possible. Lit double ou couchages séparés ?" Tu arques un sourcil, te tournes vers l'homme et avec cette lueur malsaine dans le regard, tu l'embrasses passionnément. La langue en bonus. La dame est bien gênée, mais n'en manque pas une miette. "Lit double, c'est noté." Elle te donne rapidement les clés et vous souhaite un "Bon séjour !" sur un ton tout enjoué. Tu la remercies et conclus d'un "Si on vous demande, vous ne nous avez pas vus et la chambre est en travaux !", agrémenté d'un petit clin d’œil et d'une once d'hypnose, pour être sûr qu'elle n'en lâche pas un traître mot à quiconque.
En montant les escaliers, tu annonces "J'prends le lit. Tu dormiras par terre." avec aplomb, comme si c'était une évidence. Faudrait que tu sois un peu plus cohérent dans tes signaux, Harper. Tu vas perdre les gens à force.
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Lazarus
MESSAGES : 479 BARGE DEPUIS : 04/04/2019 ROYAUME : Azuria Creek, Lazuli Kingdom, Elvendyr.
Je rêve en batave, les preux, où ce mister vampire était fou et paré à vouloir en découdre avec ce bulldozer puant ? Qui serait assez fou et paré, les preux, pour vouloir en découdre avec un tel mastodonte ?! Le reflex le plus sain et malin, est de tortiller nos fions loin de lui et prendre l’escampette avec la poudre qui vient avec ! C’est gratuit, safe et totalement à disposition quand nous en avons de besoin ! Une aubaine avec bedaine pareille, ça ne se refuse pas, les preux ! Parlant de preux, ô les saintes fesses, ce mister vampire, il l’est et plus que vous, semble-t-il ! Ma pipe à couper, que vous, dans un tel contexte, vous n’auriez pas osés, fous et parés, à vouloir en découdre avec l’armoire à glace et m’auriez même devancés à vouloir bien prendre ma paluche et courir ensemble sur la voie du bonheur !
Et ce que nous sommes beaux, les preux, à courir comme ça sur la voie du bonheur et main dans la main qui plus est ! Accroché à moi, ou moi accroché à lui, les guiboles ballantes comme un moulin à vent, soyeuse crinière au vent, je ressemble à une véritable donzelle avec hirondelle qui au bras de son vaillant chevalier galope et slalome sur les pleines de pâquerettes et alouettes ! En les affres multi-couleur de mon gai esprit, le décor ambiant s’étiole, pour laisser planer le doucereux et succulent fumet d’une romance naissante et aussi coulissante que de la guimauve ! Nos petons s’enfoncent pas dans de la neige, mais en de moutonneux et roses nuages ! Ce n’est pas le froid polaire qui nous balafre la couenne, mais le courant électrique de ce délicieux coup de foudre qui entre nous deux passes ! Ce ne sont pas des quidams que nous bousculons sur notre preste passage, mais une envolée de colombe qui sans aucun savoir vivre nous chient dessus parce que les piafs sont ingrats comme ça et puis c’est tout !
- Il court, il court, la belette… la belette du bois, mesdames. Il court, il court, la belette, la belette du bois joli ! Que je chantonne, gorge bien déployée, toute friponne et fun alors que nous nous perdons dans le maze des canyons urbains.
Nos magnifiques silhouettes de petites fouines qui se font la malle zigzaguent dans les dédales des rues et mieux encore je pousse la chansonnette. Je la pousse si bien, la chansonnette et bavette, que je ne suis pas trop concentré où on va comme ça et lorsque le bel âtre décide comme ça de ricoché sur l’entrée de l’auberge… bah… je n’ai pas autre choix que de le suivre, en empruntant la caricature parfaite de Coyote qui, avant de se faire emporter par l’élastique du géant lance-pierre destiné à choper cette petite fripouille de Woody Woodpecker, a les yeux qui jaillissent des orbites… chose qui dans mon cas peut risquer de se produire, avec cette petite teigne de pouvoir à la noix que je ne contrôle pas alors faites comme si je n’avais rien dit, les preux.
- Haut les cœurs, moussaillons ! Ce serait apprécier de prévenir, lorsqu’on tourne à bâbord comme ça ! que je chouine dans ma barbe, alors que nous déboulons sur le seuil de je-ne-sais-trop-où et qu’une abominable bonne femme nous passe le b’jour en nous ordonnant d’essuyer petons et polochons sur le paillasson !
Offusqué, choqué, mes globuleuses pas heureuses lui balancent des éclairs, résolu à ne pas astiquer petons et polochons sur le paillasson parce que franchement personne ne me dit quoi faire ! Rebelle, anticonformiste, fier de mon acte d’anarchie, mes globuleuses heureuses croisent à tout hasard les envoûtantes et séduisantes mirettes de mister le vampire... Gloup, quelque chose dans le fond de ses pupilles me laissent comprendre que c’est pas le moment de rigoler, parce que sinon je vais servir de dîner… Croyez-moi, qu’il me croque un morceau, je le veux et l’attends, mais pas de cette manière alors c’est en soupirant exagérément et roulant des yeux que je m’exécute et essuie petons et polochons sur le paillasson ! J’en suis à la deuxième bottine, lorsque la main vigoureuse, douce et forte de mister Quenottes tire sans aucun ménagement sur ma menotte pour derechef m’obliger à avancer là où il veut bien aller. Marmonant ce vain « attends, il me reste cette semelle à dépatouiller », nous nous mobilisons devant un comptoir et la vilaine mégère nous déballe son discours d’accueil et écureuil. Accueil et écureuil que mister quenottes intercepte à la volée et me laisse d’emblé bouche bée.
Saintes fesses, les preux, j’rêve où il se trame un petit quelque chose de mystique et moustique ?! Pas de doute que Mister Quenottes est beau comme un Dieu, mais delà à vouloir se damner et s’émoustiller les moustaches de la sorte ?! Je doute. Oh, que je doute, les preux ! Halluciné, bluffé, mes globuleuses peureuses jouent la navette entre la vilaine mégère et le bel âtre, cajolant à l’aide de mon pouce, machinalement et sans même ma rendre compte le dos de cette belle et douce main que je tiens toujours en la mienne. Un réflex de nervosité, sans doute. Et lorsque la vilaine sorcière au regard anesthésié de calamar frit ose nous demander ZHE question, livide est la nuance qu’emprunte mes pommettes alors que gosier grand ouvert je m’apprête à scander que notre amour est vrai et pur et que jamais dans 100 burnes nous allons dormir dans un lit séparé ! Sauf que cette performance théâtrale, jamais ne sera offerte, parce que les lippes sucrés, délicieuses et douces de mister Quenottes viennent sceller les miennes en le plus doux et langoureux des baisers !
Émoustillée, surprise, conquise, un chatouillement me chatouille le bas-ventre, emporté dans le ballet de nos langues qui font connaissance, j’en viens même à lever une patte alors qu’éperdument je m’abandonne à ses bras. Sur un nuage, je perds tout contact avec la réalité et me laisse traîner où il voudra, ce mister quenottes aux belles babines !
- QUOI ?! que je m’entends geindre, alors la porte de notre chambre d’amour derrière moi se ferme et que piteusement je contemple le lit et ledit parterre : QUOI ?!
Il n’ose pas ? Si ?
- Alors c’est tout ce que je suis pour toi ? Une histoire d’un soir et puis basta ? Je ne représente rien de plus à tes yeux ? Tout ce chemin parcourus, pour en finir là avec toi dans lit et moi parterre comme le clébard que tu m’as toujours traité ?!
Creux pelotonné dans mes airs dramaturges, je pose le dos de ma main valide sur mon front et lève un regard contristé au plafond.
- Pourquoi ? Pourquoi tu me fais ça, hin ? Ne vois-tu pas, mister quenottes, que cette nuit pourrait être ZHE nuit ?! Tu penses qu’avec tes beaux grands yeux hypnotiques, je vais accepter et… et… tu fais quoi nos progénitures et Arthur ?! Pourquoi tu rends le tout si dur ?
Désespéré, désemparé, le cœur brisé, telle une veuve éplorée je m’étale de tout mon long dans le lit et à vif le supplie :
- Ne m’oblige pas à ça ! Neeeooon ! C’est à cause de cette histoire de poils à gratter que j’ai mis sous l’oreiller de la vieille Edoline ? Tu penses que je pourrais te faire un coup pareil ?
Et dans l’oreiller je chouine toutes larmes de mon corps.
Musique d'écriture Déjà, on ne dit pas Quoi, c'est malpoli ; on dit Comment. Tous les enfants bien éduqués le savent - il n'y a pas de doutes sur le fait que tu aies pris ton tarif étant gamin, Harper - et entendre l'autre le répéter, en hurlant qui plus est, te tape rapidement sur le système. Alors qu'il commence à jouer la mijaurée qui s'est un peu trop prise au jeu, tu défais tranquillement ton manteau et le poses sur le fauteuil le plus proche. Tu tentes d'ignorer au mieux ses jérémiades. Dieu que tu essaies, que tu y mets du tien. Mais il en rajoute, te donne des petits noms - certes mignons - et joue de grandiloquence et hyperboles pour te faire fléchir.
"Calme ta joie, t'es pas enceinte que j'sache." Quoique. Ca expliquerait beaucoup de choses.
A l'apogée de ses lamentations, tu dois te faire violence pour ne pas le claquer un peu trop fort et refaire la peinture de la pièce, en lui arrachant la tête. Tu ne sais pas si tu as envie de l'étriper, l'étouffer, l'étrangler, lui faire bouffer sa langue ; ou un savant mélange des précédentes propositions. Tandis que tu fermes volets et rideaux - pour être sûr de ne pas avoir de surprises au petit matin - tu jettes un œil sur le lit et constates qu'il est vraiment parti en live. Et tu as un doute.
Est-ce sa performance qui est digne d'un Oscar, ou la suite de ses petites attentions, plus tôt ; qui t'affecte tant ? Tu as ce petit quelque chose qui traîne, tout au fond de toi. Oh, tu veux toujours trouver un moyen de lui fermer son caquet. Mais tu n'es plus très sûr de tes résolutions précédentes et sanglantes. Tu approches du lit, poses un genoux et restes un instant à l'observer ; lui si extrême, si triste.
"Hé, Lazarus ..." C'est bien comme ça que l'autre l'a appelé ? Ta voix est étrangement plus calme, posée. Tu t'avances pour atteindre sa main, que tu serres doucement, de chacun de tes doigts contre les siens. "Regarde-moi ..." c'est autant un ordre, ferme ; qu'une invitation à la tonalité un peu plus hésitante, vibrante, que précédemment. Tu attends que vos regards se croisent, pour enfin passer à l'action. Tout ton corps s'avance vers le sien et tu utilises ta main libre pour amortir ta chute sur le lit, ne pas t'écraser sur le mortel. Ton visage suit le mouvement et s'approche très vite du sien, pour ralentir sa course à quelques centimètres à peine ; puis réduire la distance à néant, tes lèvres contre les siennes.
Le baiser est aussi soudain et précis - chirurgical - que le précédent. Mais ce n'est pas une preuve à fournir à autrui et, peu pressé par le temps, tu fais durer le plaisir. Ta main caresse doucement sa correspondante, un peu plus chaude. Maintenant que tu as retrouvé l'équilibre, tu laisses la seconde lui caresser son bras, l'épaule ; remonter sur le côté de son cou jusqu'à son visage ; finir par se perdre dans sa tignasse et la cajoler avec soin. Ce n'est qu'après une minute, passée à lui rouler d'outrageux patins, que tu romps le baiser aussi sec. Tu prends quelques secondes pour retrouver de l'air et annoncer, vainqueur "C'est tellement mieux quand tu la fermes !"
Tu as un petit rire, fier de ta connerie. Tu réalises à quel point tu es entré dans son jeu et tu t'y es fait prendre. A moins que tu aies mal compris ses intentions ? Puisqu'il n'a pas encore fui, il n'y a pas trop de risques que cela lui déplaise. Et maintenant que vous êtes là, plus de raisons de reculer, ou pour lui de dormir par terre ; depuis qu'il a salopé les draps en marquant son territoire, avec ses larmes de crocodile. Enfin, dormir ... Ca reste à voir.
Après un, puis deux, puis trois baisers, tu commences à défaire son haut, passant ta main sur son torse, son côté et descends dangereusement vers la ceinture. "J'te préviens, j'ai la dalle." que tu conclus, juste avant de te jeter une fois de plus sur ses lèvres. A-t-il remarqué que tes crocs se font déjà un peu plus longs, acérés ? Si ce n'est pas le cas, il ne tardera sûrement pas à croiser ton regard, qui n'a plus rien d'humain à présent.
La princesse n'avait qu'à pas la ramener, à se dandiner telle une mijaurée offerte à un autre prince. Tu pouvais aussi la raccompagner à l'accueil, tu sais ; son crapaud Deluxe n'aurait pas tardé à la recouvrer, t'offrant une paix bien méritée.
nothing's gonna change my world
Lazarus
MESSAGES : 479 BARGE DEPUIS : 04/04/2019 ROYAUME : Azuria Creek, Lazuli Kingdom, Elvendyr.
Il… co… il conn… il connait mon prénom, les preux belliqueux ! Si ce n’est pas un signe de romance avec un grand A, je me demande bien ce que c’est ! Sidéré par la sensualité de sa voix, l’intensité de son regard, la goutte au pif et essuyant du dos ma paluche orpheline mes larmichettes de croco, en joyeuse position d’infériorité, je le laisse me manipuler et me contempler de cet air étrangement perçant et envoutant. Félin en traque. Fauve en chasse. Je suis la proie. Je suis son gros morceau de steak. Qu’à pleines quenottes il me bouffe la couenne, j’en serai comblé et complètement damné ! Je suis son petit mouton de laine qui volontiers se fait bouffer tout rond par le lion. À voir comment il crapahute sur moi, j’en déduis qu’il est plutôt du genre « on top » des choses… ce qui tombe à point nommé parce qu’au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, les preux huileux, j’suis d’un genre d’humeur plutôt « bottom ». Nos lippes et nos langues emportées dans la volupté d’une série de baisers endiablés, dont chaque mouvement de lèves engage une chorégraphie plus poisseuse et salace en ce ballet ardent ; je suis la dulcinée qui enfin s’éveille d’un profond sommeil. Nous devenons la fable de la Princesse et le Crapaud. Et à voir comment est-ce que mes frêles et coquettes carnes frissonnent sous le passage insidieux de ses doigts gelés, cette course licencieuse sur ma soyeuse chevelure est le présage à une nuit aussi auguste que Brutus !
Bouche bée. Bouche pleine. Mon souffle bouillant emmêlé au sien… bon… manière de parler, parce que comme moi les preux vous savez que de ces poitrines décavées ne s’exalte plus la moindre soupirette, promis à m’évanouir dans un apothéose d’extase, lorsque nos lippes se s’éparent et que Mister Quenottes engage la joute verbale, tout ce que je trouve à faire ou dire est ce « wouaaaaahhh ! » tout à fait halluciné et ébahie. L’erratique battant à tout rompre, les pommettes en feu, je me livre à corps perdu sur le couvre lit, emportant dans la slave charnelle le corps opalin et froid de ce bel apollon. Moustache et barbiche émoustillés, les exquises babines du bel âtre scellent à nouveau les miennes dans le plus injurieux des bisous alors qu’une colonie de papillons frivoles et papillonnant prend pour domicile le méli-mélo entortillé de mes entrailles tandis qu’un chérubin à couche prend mes nerfs vrombissants pour les cordes d’une harpe. S’apprêtant à une séance de broutage de moustaches bien lascive, le duvet de ma nunuque ne manque pas de s’hérisser sur mes cervicales comme la barbe hirsute de Bob, lorsque les effleurements et caresses des paluches gourmandes prennent d’assaut les pans de ma chemise qui sous le charme s’ouvrent sans se faire prier. Redécouvrant et savourant ce moment doucereux où nos chairs se rencontrent pour la première fois, mon énorme sourire de banane est sans égal alors qu’à plusieurs reprises je me perds et m’abandonne au baiser du Vampire. La main dégringole sur de mon flanc à mon bas-ventre, s’attaque à déboucler la ceinture alors qu’enfin la boucle est définitivement bouclée.
Damoiseau aux beaux grands yeux de bibiche, c’est à peine si j’hausse une épaule, lorsque sa voix à nouveau embaume l’air bouillant de la chambre et me révèle ce qui bien bas rugit en son nid abdominal. Bancal, abruti de sensualité, fiévreux et lubrique, ma main tremblante et bouillante vient avec passion se mouler à la nuque de Mister Quenottes alors que s’embrase le désir consumant de concupiscence et Clarence. Parce qu’il y a toujours une histoire de Clarence à quelque part. Jouvencelle et hirondelle, abandonné en les bras forts de Mister Quenottes, doucement ma caboche bascule sur le côté et aguicheuse je lui expose sous le pif cette belle et pulsante carotide. Ma paume greffée à sa nuque, mes doigts frivoles viennent se perdre à la naissance des quelques mèches de sa soyeuse toison, pour d’une légère pression esquisser sur l’arrière de son crâne, le convaincre à venir nicher son beau visage de marbre dans le creux de mon épaule alors que la paluche déjà s’attarde et s’hasarde à dégringoler sur l’échine et se laisser mourir à la cambrure de son dos…
Nos corps sveltes et de belles allures ainsi étreints en le tourbillon de désinvolture qui sauvagement m’agresse les sens, persuadé que le regard fauve de mon futur amant est voilé derrière ses paupières closes, j’ose pour ma cause, les preux, à venir saisir le bout de bois trempé dans la Verveine que toujours je trimballe avec moi et que précieusement je conserve en la poche de ma veste en cuir. Agrippant au creux de mon poing mon arme infaillible, c’est lestement que je le retire de son fourreau et brutalement que je viens l’abattre entre les omoplates du bel âtre…
Une forte odeur de cramée inonde mes narines, poussant la torture jusqu’à laisser le poison lui mordre goulument les chairs, la cime de l’arme savamment tailladée à la fine pointe d’un pieu venant à quelque part poignarder ce dos pourtant si sexy et désirable…
De jouvencelle et hirondelle, je m’anime comme une jeune vierge effarouchée et apeurée, profitant de ma torture et de l’effet de surprise pour me tortiller sous ce corps de marbre et me libérer de son funèbre sarcophage de glace. C’est en roulant boulant très oin de notre couchette libidineuse, que plein d’effroi je m’exclame :
- Ah-HA ! Les quidams toujours me sous-estiment ! Dans vos tronches et dans vos dents !
Fourbe, victorieux, halluciné de ma supercherie qui a si bien fonctionnée, je gambade vers la lucarne la plus près, l’ouvre à grandes volées et avant de prendre la poudre d’escampette, je laisse tomber les rideaux en lui gazouillant ce mesquin :
- J’avais clairement l’intention de te subtiliser un petit quelque chose, mais je ne savais pas quoi. C’est lorsque je suis tombé ce rutilant bijou suspendu à cette virile chaînette, que j’ai déduis que j’avais trouvé. Les hasards et les hormones, hin ? On s’en dira tant ! C’est rien de personnel, mon beau. Seulement les affaires.
Et au travers de ce relent nuageux qui empeste la condescendance, je m’éclipse au travers de la fenêtre et engage ma poursuite du bonheur sur la pléiade de gouttières enneigées et givrées.
Emmitouflé dans le blizzard hurlant, j’suis trop tête en l’air pour réaliser que les Quenottes de Mister Quenottes m’ont comme qui dirait peut-être croqué un morceau. Mais le tournis qui soudain m’envahit la caboche est le présage à l’usage. Sur le haut de mon perchoir, je chancelle comme un ivre funambule et lorsque je passe si près d’être avalé par le vide… je me dis que j’suis peut-être en train de me vider de mon sang ou c’est cette saleté de pouvoir à la noix qui a décider d’hausser un peu le niveau de difficulté parce que sinon c’est pas drôle !
CROTTE ! Il faut toujours que ça foire à quelque part, hin, les preux ?!
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Invité
Sujet: Re: pumped up kicks. (HARPER) Mar 29 Sep 2020 - 15:11
Tu te laisses aller, Harper.
Est-ce seulement une bonne chose ? Tu n'imagines pas un instant de quoi ton coup d'un soir est capable. Si tu savais ... Peut-être tu t'y essaierais quand même, en connaissance de cause. Masochiste. Depuis que tes baisers l'ont fait taire, tu ne cesses de profiter de l'instant. Lui aussi, semble-t-il. Ton corps si froid au contact de sa peau si chaude, tes lèvres qui possèdent leur correspondantes ... Il n'y a pas que lui, qui s'y abandonne. Tu ne comprends pas - ne cherches pas à comprendre - comment un tel personnage peut t'affecter de la sorte. Et tu t'en fiches.
De tes mains agiles, il ne faut pas longtemps pour que sa chemise saute. Encore moins pour que la tienne finisse sur le lit, elle aussi. Tu n'hésites pas à te cambrer en avant, pour coller un peu plus ton corps, sentir sa tension contre la tienne. Et tu souris, te laissant réellement aller. Dans tes bras, il semble faire de même et pire : il s'offre à toi. Ton cœur froid rate un battement et tu prends une inspiration, la bouche entrouverte ; tel un animal. Ton excitation n'aidant pas, tu peines à garder le contrôle, mais te retiens de simplement le bouffer. Tu ne veux pas gâcher l'instant, ni le tuer d'ailleurs, alors tu t'appliques. Quelques baisers, ta langue caressant la peau de son cou. Les crocs te démangent et ils finissent par effleurer le canevas de cette toile vierge de toute morsure ; pour mieux pénétrer la chair. Tu fais toujours preuve de retenue pour ne pas aller trop loin dans la morsure et bois à petites gorgées, que tu savoures. Un léger grognement trahit ta satisfaction, alors que tu le serres un peu plus contre toi.
Et que tu prends ton pied.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, tu rouvres ta mâchoire après n'avoir ponctionné que le nécessaire. Si tu veux qu'il dure toute la nuit - peut-être même plus ? - tu dois rationner et calmer tes ardeurs. Ca tombe bien, l'homme semble avoir la solution idéale pour te faire redescendre en moins de deux. A peine tes dents ont quitté sa chair qu'un corps étranger vient pourfendre la tienne. Peu habitué à te faire prendre - surtout comme ça - ton corps se cambre en arrière ; tandis que tu expires le peu d'air qui te reste dans un râle, étouffé. Tu tentes de retrouver ton souffle, ayant un soudain besoin d'hurler pour extérioriser la douleur, mais les simples mouvements de ta cage thoracique suffisent à empirer la situation. Le corps étranger semble faire bien plus et la douleur ne fait que grandir, tandis que la chair au contact de l'objet se consume autant qu'elle se régénère.
Entre temps, tu as perdu Lazarus du regard. Ce dernier est déjà hors de ta portée et tu l'entends se moquer de toi. Mais tu es incapable d'assimiler tous ses propos, encore trop affecté par la douleur. Le temps que tu retrouves un peu de mobilité, il est déjà en train de prendre la fuite et tu ne peux que constater sa disparition. Par réflexe, tu tentes d'atteindre l'objet en te contorsionnant. Remuant littéralement le - presque - couteau dans la plaie, tu étouffes un nouveau râle. A peine tes doigts frôlent l'objet que tu les retires aussitôt, irrités par la brûlure que l'arme leur inflige.
Tu restes une petite minute, quasiment immobile, pour reprendre tes esprits et le contrôle. Bien que la douleur soit présente, tu redeviens assez lucide pour raisonner efficacement. Il te faut un miroir. Et un gant, ou quelque chose pour attraper cette saloperie sans te brûler. Après une bonne minute passée à galérer, tu parviens enfin à retirer ce foutu pieux. Bien que la plaie ne semble pas se fermer aussi vite qu'elle devrait, tu retrouves au moins la clarté dans ta pensée, maintenant que la douleur n'est plus insoutenable.
Et tu réalises, ce qu'il t'a dérobé.
De tout ce qu'il aurait pu te voler, cet enfoiré t'a pris ce que tu as de plus cher au monde. Le seul souvenir qu'il te reste de ton époux. La preuve que tout ceci est bien réel. Le rappel permanent que tu n'as plus rien à perdre - apparemment, si - et que tu es prêt à tout pour obtenir vengeance. Quitte à y perdre ta non-vie. Mais pas comme ça. Tu remets rapidement ta chemise et ton manteau, pour tenter de suivre le voleur. Mais il a pris de l'avance et, avec le temps pourri, tu peines à retrouver ses traces de pas.
"LAZARUS !!" que tu beugles "RENDS-LA MOI !" Pas de promesses, que tu ne lui feras rien. Tu vas le buter. Lui arracher la gorge et lui refaire le portait. Qu'il ne reste rien de sa gueule d'ange et de son sourire narquois. La douleur dans ton dos est toujours présente et c'est le pas lourd, mal assuré que tu avances sur un terrain dangereux. Tu n'as visiblement pas sa chance de cocu et quand la neige te fait glisser, ton corps suit, les bras incapables de s'accrocher à temps pour t'éviter la chute.
Tu t'écrases sans grâce, défonçant le toit du bâtiment en contrebas. Le corps abîmé par le nouveau choc et déjà à la peine pour te régénérer correctement, tu restes effondré dans une pièce sombre, à peine conscient, la neige te recouvrant doucement. "Rends-le ... Moi ..." que tu peines à articuler, dans un souffle ; alors que l'image de ton époux te passe en tête, grands sourire tandis qu'il te passe la bague au doigt.
†
Rouvrant doucement les yeux, tu constates que tu as froid. Et que tu es trempé. Bien que tu aies les yeux ouvert, tout est flou, comme recouvert d'un voile. Ou de neige. Il te faut une bonne minute pour te motiver à te lever et, à la peine, tu reprends tes repères. Tu ne sais pas combien de temps a passé, mais tu retiens l'essentiel : tu es dans un débarras, le sol recouvert d'un voile blanc. Le plafond est défoncé et tu peux voir qu'il fait nuit dehors. Tu ne ressens plus de douleur dans le dos et tu as retrouvé tes forces, ainsi que tes esprits. Il ne te faut pas longtemps pour trouver de quoi escalader et sortir d'ici.
Ta priorité étant de retrouver Lazarus, tu retournes dans la chambre et cherches des indices. Quelque chose ... Et tu vois les draps, les oreillers. Tu approches le tissus et le renifle, à la recherche d'une odeur différente de la tienne. Tu retrouves celle connue et prends le chemin inverse, suivant les traces olfactives qu'il a laissées.
Il va comprendre ce que ça fait, d'être pourchassé.
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Lazarus
MESSAGES : 479 BARGE DEPUIS : 04/04/2019 ROYAUME : Azuria Creek, Lazuli Kingdom, Elvendyr.
Sujet: Re: pumped up kicks. (HARPER) Sam 3 Oct 2020 - 14:44