❝ CHASING THE SUN., feat. Basile & Majandra. ❞

Sa colère est un cancer pour vous deux, n'est-ce pas? Tu le réalises alors que tu es incapable de finir tes mots croisés. Tu étais si calme, si détendu... mais ça, c'était avant la tornade blonde. Elle est là, assise dans le hall de l'agence. Elle ne dit rien et se contente de fixer l'entrée principale. Elle croise ses jambes moulées dans un pantalon de cuir et patiente. Tu observes son petit manège un moment mais son agacement déteint sur toi. Un soupir franchit la barrière de tes lèvres et tu reposes tes mots croisés.

— Quoi?

Roxane darde ses deux billes couleurs sarcelles sur toi avec la bouille d'une enfant mécontente. Des fois, tu oublies qu'elle est capable de tuer sans le moindre remords.

— Il se passe que j'ai un contentieux à régler avec Elkan et monsieur ne daigne pas pointer le bout de son nez.

Cela ne t'étonnes en rien. Roxane a des contentieux à régler avec la terre entière... quand ce n'est pas la terre entière qui en a avec elle. Du bout des doigts, tu pianotes sur le comptoir de l'accueil, les yeux plissés par la perplexité.

— Je peux connaître l'objet du conflit?

Cette fois, la blondinette se tasse dans son siège, décidée à ne pas répondre. Son comportement et son sentiment de gêne te met aussitôt sur la voie. Ton front se défroisse et un air blasé s'imprime sur ton doux visage.

— Roxane... tu lui en veux encore pour cette histoire de sandwich?

La remarque de trop, probablement, car la blondinette finit par s'emporter. Elle t'explique avec fougue et colère en quoi il est important de se respecter les uns et les autres. Ce n'est pas une histoire de sandwich qu'elle t'explique, mais tu sens comme un relent d'hypocrisie. Elle est juste frustrée de ne pas avoir englouti son casse-croûte tant fantasmé après une chasse à l'homme éreintante. Tu l'écoutes mais qu'à moitié seulement. Tu es trop occupé à ne pas te laisser submerger par cette vague de colère qui ne t'appartiens pas. Toi, au contraire, leurs chamailleries incessantes t'amusent. Quand ENFIN tu vois Savannah arriver pour te remplacer à l'accueil tu ne te fais pas prier et quitte l'établissement avant de te transformer en cocotte minute qui explose.

Tes pas ne te mènent pas chez toi mais au Alabama Bar. L'ouragan Roxane t'as mit les nerfs et tu éprouves le besoin de décompresser. D'ordinaire tu aimes te détendre avec un sudoku mais là, c'est d'une bière dont tu as envie. Tu soupçonnes la blonde de déteindre sur toi mais tu préfères ne pas y songer. Une fois à l'intérieur du bar, tu enfonces les poings dans les poches de ta veste et tu cherches un endroit où te poser. La soirée commence à peine, alors l'endroit reste assez calme. Suffisamment en tout cas, pour te trouver une place au comptoir. Une fois installé, tu commandes une bière et tu patientes. Les bras sur le comptoir, tes doigts pianotent sur sa surface. Tu ne te sens pas détendu. Tu ne te sens plus en colère. Par contre tu es envahi par autre chose. De la solitude? De la tristesse? Tu ne parviens pas encore à mettre le doigt dessus mais ces sentiments diffus te foutent le cafard. L'employé du bar te sert ta bière et la consommation en main, tu examines la foule à la recherche de cette âme en peine. Il ne te faut pas longtemps pour voir Majandra, installée seule à une table. Ton instinct te le dit, ton sens de l'observation aussi, c'est elle cette âme eseulée. Tu pourrais l'ignorer, boire ta boisson et simplement partir mais ce n'est pas dans ton caractère de laisser les autres baigner dans leurs tourments. Surtout pas elle. Tes fesses en béton quittent le siège et c'est avec un sourire chaleureux que tu te diriges en direction de Majandra.

— Bonsoir.

Maladroit, tu désignes d'un geste de la main la chaise libre en face d'elle. Tu te rends alors compte que le mieux reste encore de formuler clairement ta demande. Gêné et les joues un peu rouge, tu te racles la gorge.

— Je peux m’asseoir?

De manière générale, tu es maladroit avec les femmes et ce n'est pas mieux avec la brune devant toi. Tu ne la côtoies pas assez pour te sentir à l'aise en sa présence.

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Musique coup de cœur du moment

Les journées de merde n’étaient clairement pas rares pour moi depuis quelque temps autant dire que j'enchaîne. Depuis une année maintenant les choses avaient bien changer dans ma vie me retrouvant célibataire, j’ai dû apprendre à vivre sans un homme dans mon lit sans un homme dans ma vie. J’ai dû apprendre à cicatriser en silence pour ne pas faire trop de remue dans la famille… Et parfois, il est encore compliqué pour moi de tenir bon même si je le sais, je suis sur la voix de la guérison. Ça n’a pas été facile, mais doucement, je commence à voir le bout du tunnel, je le sais parce que je suis enfin en mesure de regarder Hunter sans avoir envie de pleurer et de m’écrouler parce que je me sens enfin prête à passer à autre chose. Je suis prête pour vivre une nouvelle histoire pour commencer une nouvelle page.
Malgré tous mes efforts pour ne plus être accroché à Hunter, malgré tous mes sacrifices et les gifles mental que je me suis mise ses derniers temps pour avancer la vie m’a clairement dans sa liste rouge en ce moment, elle ne me laisse pas, elle ne me lâche pas. Apparemment, je n’ai pas du assez en chier autrement pourquoi m’arrive t'il toutes ses catastrophes ?

Je suis assise à une table dans le bar Alabama Bar simplement parce que j’attends une dépanneuse pour mon véhicule que j’ai malencontreusement accidenté deux rues plus loin… Accident de la route et bien entendu, je suis en tord où avais-je l’esprit au moment où ma voiture a heurté l’arrière de la voiture présente devant moi ? Mon esprit revivait la transformation de cet homme que je pensais être normale le temps d’un moment mon esprit était partie dans un genre de flash-back pour me faire revivre le moment de l’autre soir où des crocs avait surgi d’un seul coup sur le visage de Nandrew… J’avais clairement été ailleurs et voilà le résultat.

Une bière en main chose qui n’est pas féminin, je joue doucement avec la bouteille réfléchissant à tout ce qui m'était arrivé dernièrement à tout ce qui allait certainement m’arriver prochainement et je suis déjà épuisée d’avance.
Je tripote la bouteille de ma bière doucement la faisant passer d’une main à l’autre tout en étant songeuse et triste à la fois dans ce genre de moment, je réalise que je suis réellement seule avant j’aurais appelé que ce soit quand nous étions demi-frères, meilleur ami, amant ou fiancé… Aujourd’hui ? Je n’ai personne qui s’inquiète pour moi et qui pourrait venir à mon secours en cas de besoin émotionnel ou vital. Réalisé, ce genre de chose à 39 ans me donne l’impression d’avoir loupé quelques choses dans ma vie et naturellement cela me fout un coup de cafard.
Alors que mes yeux sont fixés sur le verre de la bouteille qui change de couleur a chaque reflet du soleil j’entends une voix masculine qui ne m'est pas inconnu doucement mes yeux se lève et je découvre le visage de Basile l’ami de Hunter, un ami que je ne connais pas réellement malgré ma relation qui a durée plus de 10 ans avec Hunter.
Je tripote la bouteille de ma bière doucement la faisant passer d’une main à l’autre tout en étant songeuse et triste à la fois dans ce genre de moment, je réalise que je suis réellement seule avant j’aurais appelé que ce soit quand nous étions demi-frères, meilleur ami, amant ou fiancé…

- Salut.

Dis-je alors en souriant toujours voyant son geste maladroit envers la chaise en face de moi, je penche doucement la tête pour le regarder me demandant, s'il est naturellement maladroit ou si c’est la timidité qui le ronge.

- Bien sûr, prends place ! Comment tu vas Basile ?

Je suis certaine qu’il m'a reconnue autrement pourquoi il serait en face de moi ? Je ne suis pas du tout mal à l’aise étant sociable, je suis simple et décontractée tandis que je vois ses joues virer au cramoisi, je trouve cela adorable.

- ça fait un bail qu’est-ce que tu deviens ?

Winter Soldier

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Son sourire contraste tellement avec les sentiments qui l'étreignent. Elle a cette capacité à donner le change qui te déconcerte sans pour autant t'étonner. Tu as vu, au fil du temps, bon nombre de personnes capable de refouler et d'emmagasiner sans montrer la moindre faille. C'est en ça que ton empathie est un don et une malédiction. Tu es capable de voir en-dessous des meilleures carapaces... et c'est ce même savoir qui t'empêche de fermer les yeux.

— Je vais très bien, merci.

Il n'est pas bien compliqué de sentir ton malaise. Tes lèvres tentent de s'étirer mais ton faciès se transforme en une grimace gêné. T'essuies ta grande paluche devenue moite sur ton jeans avant de t'installer en face de Majandra. Pendant sa relation avec Hunter, tu n'as jamais pris le temps de la connaître. Non pas par manque d'envie mais tout simplement car tu étais trop gêné pour le faire. Tu poses ta bière sur la table alors que tu essaies de prendre une pause décontractée.

— Pas grand chose de nouveau de mon côté. Je travail toujours pour l'agence de détective, célibataire...

Pourquoi? Pourquoi avoir ajouté que tu es célibataire? Tu te racles la gorge et reporte ton attention sur la bière. Inconfortable dans cet échange, tes fesses se dandinent sur la chaise un instant. Tu dois poursuivre la conversation, tu ne peux pas la laisser ainsi, avec sa solitude et sa confusion.

— Bref.

Tu t'enfile une rasade de bière avant de reprendre.

— En rentrant dans le bar, je t'ai vu assise toute seule alors je me suis dit que ça pourrait être sympa de parler. Je veux dire... on a jamais prit le temps de se connaître à l'époque et c'est dommage. Je trouve.

Un nouveau raclement de gorge. Tes joues deviennent cramoisies. Tu ne sais pas comment présenter les choses. Tu ne sais pas comment lancer la conversation de manière naturelle... et ça se remarque.

— Et toi? Enfin je veux dire... et toi comment tu vas?

Il ne réalise qu'à cet instant qu'il ne lui avait pas retourné la question. Une réaction à retardement car Basile sait pertinemment comment elle va. Sa faculté à le deviner est problématique en ça... il ne demande jamais. Il sait. Sauf que ça paraît toujours malpoli de sa part.

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Musique coup de cœur du moment

De nature forte je ne parle que rarement de ce qui ne va pas dans ma vie n’appréciant pas la pitié des gens un trait de caractère que je tiens de mon père d’après les dires de celui-ci. Bien entendu, il m’arrive de me confier à mes amies qui sont toujours formidables pour m’écouter, mais je ne cherche jamais à jouer la victime. Qualité ou défaut ? Je ne suis pas ne mesure de le dire. Alors que j’étais songeuse, la voix masculine de Basile m’a fait redescendre afin de reposer les pieds sur terre naturellement, je commence la conversation acceptant qu’il prenne place de moi. Sourire aux lèvres, je regarde cet homme que je connais que très peu. Il me semble tendu et mal à l’aise certainement qu’il doit être timide, mais ce n’est pas mon cas. J’écoute ce qu’il veut bien me raconter, je ne suis pas surprise d’entendre que sa vie n’a pas de grand changement pourquoi ? Parce que je sais parfaitement qu’une fois adulte nous sommes tous prit dans une sorte d’engrenage qu’on appelle la routine. Je ne suis pas surprise d’entendre qu’il est toujours dans cette entreprise par-contre je suis surprise d’entendre qu’il est célibataire et en y réfléchissant bien, je réalise que jamais je n’ai eu l'occasion de le voir accompagner l’idée qu’il soit gay me traverse l’esprit bien que cela serait un véritable gâchis. Sans même qu’il me pose la question, je lui fais part de ma vie également histoire de faire la discutions.

- Je suis toujours la co-propriétaire du Devil’s et j’y bosse encore avec Hunter et Dereck. Je me suis trouvé un petit appartement qui me plaît plutôt bien je suis contente et puis je suis aussi célibataire.

Je lève doucement ma bière à mes lèvres buvant une gorgée de celle-ci la posant ensuite sur la table en regardant la bouille de l’homme en face de moi. Je le vois se dandiner un instant sur la chaise chose qui me fait sourire en coin, il est réellement mal à l’aise est-ce moi qui le met dans cet état ? Je n’en sais rien, mais cela m’amuse un peu. J’écoute ses nouvelles paroles et je hoche la tête doucement, je suis assez d’accords avec ses propos jamais nous avions prit le temps de faire connaissance Hunter était toujours présent entre nous deux et Basile ne m’avait jamais sembler ouvert à la discutions alors j’suis assez surprise de le voir en face de moi.

- C’est vrai que nous n’avons jamais prit le temps de discuter pourtant ça fait longtemps qu’on se connaît. Tu as bien fait de venir vers moi vraiment ça me fait plaisir.

Je suis totalement sincère Basile est le meilleur ami d’Hunter je sais donc qu’ils sont proches, mais cela ne veut pas dire que Basile ne peut pas être mon ami.

- C’est véritablement dommage oui, mais c’est le genre de chose auquel nous sommes en mesure de remédier.

Je cligne doucement des yeux en le regardant ne le quittant pas du regard, ses joues cramoisies me font sourire rare sont les hommes ainsi du moins j’en vois rarement… Il faut dire que dans mon métier les hommes que je croise sont tous remplit d’arrogance et de confiance en soi parfois, je trouve cela cool et d’autre, je trouve que ce n’est pas du tout attirant. Le côté mauvais garçon ne convient pas à tout le monde et Basile ne semble pas être un mauvais gars… Mais son côté tendre me plaît. Il doit être assis en face de moi depuis cinq minutes maintenant et je constate qu’il ne trouve pas sa place pourtant, il tente avec une nouvelle approche.

- Je vais bien, je m’en sors bien si c’est ta question.

Il devait savoir que Hunter et moi étions séparé depuis une année maintenant… Il devait savoir que j’ai eu du mal à passer à autre chose, mais maintenant, je suis sur le bon chemin, le chemin de la guérison.

- J’ai trouvé un appartement que je décore doucement à mon goût, mais bon je t’avoue que j’ai eu du mal à savoir comment décorer avant j’aimais des choses avec Hunter et aimer les choses seules ce n’est pas toujours évident, mais je m’en sors de mieux en mieux.

Grand sourire sur le visage la belle brune passe une main dans ses cheveux en ajoutant à la suite.

- Bon, j’avoue que j’ai un peu la poisse, je viens de faire un accident de voiture d’ailleurs, j’attends la dépanneuse alors merci de me tenir compagnie.

Winter Soldier

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Des paroles sincères et un sourire radieux de Majandra suffisent à te détendre. Tes lèvres s'étirent avec malice et tu imites ton interlocutrice en clignant de l’œil. A ceci près que tu n'es pas doué pour ces affaires là et tu donnes l'impression d'avoir un truc dans les yeux. Ta propre maladresse te gêne. Aussitôt, tes joues s'empourprent et tu te racles la gorge comme pour dissiper ton malaise. Les interactions sociales, un véritable fléau pour un grand timide dans ton genre. Une gorgée de bière et ça repart. Tu questionnes la belle brune face à toi et tu accueilles sa réponse d'un hochement de tête.

Les séparations ne sont jamais simples... et il y'a toujours une personne qui trinque plus que l'autre. Le cas de Majandra est loin d'être simple. Forcément. Travailler avec la personne qu'on a aimé, et qu'on aime probablement encore, cette même personne avec qui l'on a partagé un pan important de notre vie... Comment tourner la page sur un passé à deux quand la raison de notre fêlure est constamment sous notre nez? Comment entrevoir l'avenir quand celui-ci se liait intimement à notre moitié? Tu en as côtoyé, des cœurs brisés, alors tu ne comprends pas. Tu sais. Tu as ressenti cette peine, cette déchirure, ce néant. Savoir qu'elle est sur le bon chemin, ça te rassure.

— C'est bon à savoir.

Son grand sourire t'emporte et tu le lui rends. Puis la suite arrive et tu commences à comprendre la source de ses tracas. En tout cas, tu le supposes. Connaître les sentiments des autres est une chose. En connaître la véritable cause, c'est autre chose. Un véritable travail d'investigation. Tes sourcils broussailleux se froncent.

— Saperlipopette! Tu n'as pas été blessée, au moins?

La réponse te semble évidente. A première vue, elle se porte bien. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de la jauger de haut en bas comme pour t'assurer qu'elle est bien en un seul morceau. Une fois assurée qu'il ne manque ni jambes, ni autres organes en tout genre, tu te recentres sur ses deux prunelles chocolats.

— Sans indiscrétion, c'est arrivé comment?

Ton inquiétude transparaît à travers ta voix. Ce n'est en rien une curiosité malsaine que tu cherches à assouvir et ça s'entend. Mille et un scénarios œuvrent déjà dans ton esprit. De l'accident tout bête au pire carambolage. Puis tu te calmes assez vite. Ton esprit logique et méthodique apaise un peu tes doutes. Elle n'est pas blessée. Aucune route n'a été barrée à Revealdown. Elle n'est pas en larmes. En toute logique, ça se présente bien.

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Le petit clin d'œil de Basil m’amuse, il semble être un peu plus à l’aise, et cela, me fait réellement plaisir, mais rapidement, je le vois se retrancher sur lui-même, mais heureusement la gorgée de bière qu’il vient à prendre lui redonne un coup de pep’s et il vient à me poser des questions auxquels je réponds rapidement sans hésitation et sans honte. Je lui avoue que je suis en bon chemin pour preuve, je commence à sortir doucement et à faire des rencontres. Je lui souris doucement quand il me dit que c’est bon à savoir, il semble assez intéresser par ma situation et mon ressenti cela me touche véritablement puisque j’ai conscience que nous ne sommes pas réellement, amis lui et moi.
Je lui fais part de mon accident de voiture et je soupire doucement en hochant la tête fatiguée de ma propre stupidité.

<< Je vais bien vraiment ce n’est rien de bien méchant, mais je pense que le radiateur est percé alors, je préfère ne prendre aucun risque. >>

Le regard sur lui, je garde mon sourire, je n’ai jamais réellement fait attention à Basil autant dire que j’ai toujours été obnubilée par Hunter, mais maintenant que j’ai d’avantage de recul, je me rends compte qu’il est loin d’être vilain. Je le vois me jauger de haut en bas chose qui m’amuse un peu, il est réellement gentil comme type.

<< J’étais ailleurs je suis rentrée dans l’arrière d’une voiture… Je ne suis pas douée >>

Je souris doucement en le regardant toujours, je passe une main sur ma nuque doucement pour me détendre un peu et j’ajoute.

<< Du coup j’attends sagement la dépanneuse et ensuite je rentrerais chez moi… Et toi ta journée est de meilleure augure que la mienne ? >>

Winter Soldier

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La compassion s'imprime sur tes lèvres en un doux sourire. Certains jours sont plus compliqués que d'autres mais il est inutile de se blâmer pour ça. Néanmoins tu comprends Majandra, causer un accident de voiture pour inattention n'est pas reluisant. Au moins, personne n'est blessé. Quelques bobos pour la voiture mais ça n'est jamais rien de plus qu'une bécane. Du matériel remplaçable.

Sa question t'arrache un petit rire qui chatouille ta gorge et franchit le seuil de tes lèvres. Un grand sourire dévoile tes dents impeccables et tu secoues la tête de gauche à droite, un peu désabusé par la journée que tu as passé. Tu te grattes l'arrière du crâne et boit une nouvelle gorgée avant de te lancer dans le récit de la journée.

— Je travail avec des grands enfants. Ce matin, ma collègue Roxane a mis de la colle super forte sur le siège de mon patron. Sauf qu'Elkan l'a remarqué et a échangé son siège avec celui de Savannah. Savannah l'a remarqué aussi et a échangé avec mon siège. Moi, je n'ai rien vu.

Tu lèves les yeux au ciel, à la fois exaspéré et amusé. Tu aimerai dire que c'est un cas isolé mais ce n'est pas le cas. D'ailleurs, tu hésites un instant car tu ne veux pas ennuyer Majandra mais d'un autre côté, tu n'es pas contre l'idée de lui changer les idées avec quelques anecdotes. Alors tu te lances. Pour la forme, tu regardes autour de toi comme pour t'assurer que personne ne vous écoute. Tu te penches ensuite vers elle, avec la tronche d'une gamine de six ans prête à dévoiler la cachette de son journal intime.

— Une fois, j'ai surpris Roxane et Savannah en train de faire une course d'extincteur car je cite, "elles ont vu Rosa et Jake faire ça dans la série Brooklyn Nine Nine et ça avait l'air drôle". Une autre fois, j'ai surpris Elkan mettre un laxatif dans la boisson de Roxane car, encore une fois, je cite, "c'est une chieuse". Et ces exemples datent de cette semaine.

Tu appuies tes propos d'un hochement de tête, l'air de dire "si si c'est véridique". Des histoires comme ça, tu en as à la pelle mais tu ne comptes pas toutes les déballer ce soir. Une impulsion soudaine, une idée qui germe, et te voilà debout, ta bière visée à la main.

— Tu veux jouer au billard, en attendant ta dépanneuse?

Une proposition lancée sur un coup de tête. A ceci près que tu n'es pas doué à ce jeu. Un détail guère important car après tout, tu ne proposes ça que dans l'intention de la distraire.

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Il ne m’a jamais semblé être un homme bavard, mais je ne le connais pas réellement faut dire qu’ Hunter sait mettre l’attention sur lui et que mine de rien, je n’ai toujours eu les yeux que sur lui et personne d’autre. On ne pourra jamais me reprocher d’avoir eu un regard déplacé où autre… Hunter était mon Dieu vivant…
Je suis ainsi quand je suis amoureuse enfin, je le présume parce que le seul homme que je n’ai jamais aimé et bien, c’est Hunt’... Je me rends compte que c’est clairement moche, j’ai trente-huit ans et je n’ai connu que mon premier amour… Mais il n’est jamais trop tard pour commencer quelques choses non ?
Je regarde Basil et je souris doucement en l’entendant me parler de sa journée cela m’amuse particulièrement, finalement, il sait faire la conversation et il me fait rire ! Son histoire de colle et la fin de celle-ci me fait rire aux éclats d’un seul coup, je le fixe le regard pétillant d’humour.

<< Du coup tu es resté collé ? >>

Maintenant, je suis curieuse d’en savoir plus et bien entendu, je vais regarder l’arrière de son jean dès que je vais en avoir l'occasion ! Parce que je veux savoir si la colle est toujours présente ou pas. Puis, après toutes ses histoires, je penche la tête lui demandant.

<< Tu bosses dans quoi déjà ? >>

Je n’ai pas le souvenir qu’il m’en a déjà fait part, mais maintenant, j’allais le savoir et cela allait rentrer dans ma petite tête. Il se lève chose qui me surprend, bière à la main je lève un sourcil et en entendant sa proposition je souris me levant.

<< Je vais te mettre une branlée mon petit gars ! >>

Elle a toujours été forte au billard certainement parce qu’être gérante d’un bar à ses avantages.

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L'entendre rire te ravit. Après tout, c'est la mission que tu t'es donné et elle te tient à coeur! Tu veux qu'à la fin de la soirée, les mauvaises énergies qui émanent de Majandra s'envolent et disparaissent pour de bon. Tu veux lui rappeler qu'en dépit de tout, les bons moments existent et que peu importe ce qu'elle croit, elle n'est pas seule. Dans le fond, tu regrettes de ne pas t'être montré plus présent pour elle mais tes lamentations sont balayés par la jovialité de la belle brune. Son sourire te traverse et toi-même, tu éclates de rire.

— Si je suis resté collé? que tu répètes avec amusement. Oui! Et pas qu'un peu! Le pire, c'est qu'ils se sont tous rameutés pour voir ça et s'esclaffer.

Comment peux-tu leur en vouloir? C'est toujours dans une ambiance bonne enfant alors tu ne peux leur en tenir rigueur. Un immense sourire creuse tes fossettes et laisse entrevoir ta dentition parfaite.

— Je bosse dans une agence de détective privé. Ce n'est pas aussi impressionnant que ça en a l'air, que tu temporises.

Tu joues ton modeste, mais voir des cadavres, se confronter à des créatures surnaturelles et autres crapules n'a assurément rien d'anodin. Cependant, tu ne veux pas lui farcir le crâne d'histoires gores. Non. Ce que tu veux, c'est la divertir et pour se faire, tu quittes ton siège pour lui proposer une partie de billard. Bien que tu saches que tu vas prendre une dérouillée et visiblement, même Majandra l'a compris. Tu t'esclaffes, amusé par l'assurance de la brune.

— Au moins, je suis prévenu.

Tu passes devant elle, lui laissant le loisir de constater qu'il n'y a aucune trace de colle sur ton popotin. Juste une paire de fesses avantagées par le jean brut que tu portes. Dans ton malheur, Savannah n'a eu d'autres choix que de passer un coup de ciseau dans ton vêtement, t'obligeant à rester en sous-vêtement le temps que Roxane daigne bien te chercher un pantalon de secours, celui-là même que tu portes ce soir.

Posté devant le billard, tu hésites sur la marche à suivre. Tout d'abord, tu poses ta bières sur les bords de la table et tu t'armes de la queue et là, tu bloques. Tu te racles la gorge, le grand gaillard que tu es devenant soudainement gêné.

— Hum. Et sinon, ça se joue comment?

Par le passé, tu as déjà "joué" avec Roxane mais même sans connaître les règles, tu sais très bien que ça ne se jouait pas comme ça. Lancer les boules à main nue n'est pas une méthode orthodoxe. Les jeter sur les clients l'était encore moins.

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