Je suis tout excitée. Je vais enfin rencontrer un auteur que j'aime beaucoup. Je ne suis pas grande lectrice mais les livres de Lestiel Young je les ai dévoré. J'écris des livres aussi depuis toujours sur Elvendyr, univers enchanté de mes rêves. En effet, je rêve depuis toujours de ce monde magique. Là-bas vit même une part de moi, mon alter ego. J'aimerai le rencontrer. Je me sens reliée à ce monde. Mais bon, c'est le fruit de mon imagination. Je ne sors pas mes livres, pas encore. On verra. C'est assez intime et on pourrait me prendre pour une folle. Les livres de Lestiel ressemblent au miens. Enfin l'univers. C'est comme ci ce gars est dans ma tête. Il a pas pu me plagier et moi non plus, loin de là. J'y raconte tout ce que j'y vois. C'est détaillé. Je sais tant de détails. C'est marquant. L'écrivain n'a pas les mêmes noms que moi mais tout est pareil. On dirait que tous les deux on raconte les mêmes choses finalement, chacun avec notre visons, notre patte etc..  mais le fond est le même, trop de détails similaires. Je suis fan de ce gars là. Je stresse même à l'idée de le rencontrer. C'est une star à mes yeux. Et je ne sais pas vous expliquer le tout mais je me sens proche de lui finalement car ce qu'il y a dans sa tête et aussi ce que j'ai dans ma tête. J'aimerai lui parler de tout ça, lui poser des question et surtout le féliciter. J'ai pris un de mes exemplaire de mon premier tome. Je ne sais pas pourquoi... J'aimerai lui donner. Je raconte l'enfance de mon alter ego et ses mésaventures. Il a des pouvoirs en plus. Je pense que tout ça lui plairait et lui montrerait qu'on a une imagination commune, aussi folle et détaillée pour l'un comme pour l'autre. J'arrive devant le bâtiment et je me décide à entrer rapidement. Il est là. Il est trop beau en plus. Je fonds... il est parfait ce Monsieur. Je fais la queue comme tous. Il y a 5 personnes pour lui, avant moi. Mon coeur s'excite tout seul
Je me sens rougir. Alala je vais avoir l'air bête.

Moment coup de cœur.

- feat. Pya Fuller -

Alors que la libraire me donne une tasse de café, je la remercie, un sourire automatique sur les lèvres. Mon regard se promène sur la table où je suis installé et où sont posé plusieurs exemplaires de mes livres, sans compter le nombre de stylos – au cas où je tomberais en panne d’encre. Les séances de dédicace sont toujours à mes yeux des étapes particulières. D’un côté on me pose toujours les même questions, ça prend du temps et c’est fatiguant, alors que d’un autre, rencontrer des gens que mes histoires ont sincèrement touché et qui ont trouvé du réconfort, des conseils ou autre dans mes bouquins, a de quoi rebooster n’importe quel écrivain. Bref, c’est à fois excité et inquiet que la gérante ouvre la porte pour faire entrer mes premiers lecteurs, qui affluent pour obtenir ma signature sur leurs exemplaires. Je me plie à l’exercice, restant vague quand on me pose l’une de ces questions qui reviennent sans cesse : où je puise mon inspiration. Je ne peux pas vraiment leur dire que le monde que je décris existe réellement sous un autre nom et que j’en viens. Alors je dis que ça vient de diverses sources, et je change de sujet, comme d’habitude. Depuis le temps je suis rodé, et je sais comment gérer ces dédicaces. Heureusement pour moi, après des heures assis sur cette chaise, rendue aussi confortable que possible par la libraire attentive, je commence à voir le but de cette épreuve alors qu’il ne reste plus grand monde à faire la queue. Et bientôt arrive le tour d’une jeune femme, en fin de vingtaine je dirais, aux cheveux châtains clairs, que j’aurais tendance à catégoriser dans les « fans de la première heure ». Ils ont cet air d’illuminé un peu, comme ces savants qui savent détenir une vérité de grande importance et se fichent qu’on les prennent pour des fous. Ce sont ceux qui seraient capable d’écrire un livre sur mes bouquins, et j’ai tendance à être attendri par ceux-là. Mais en l’occurrence un détail me chiffonne jusqu’à ce que je réalise qu’elle ne tient pas un de mes livres dans sa main, pas comme je l’ai cru de prime abord. Non ce tome a une couverture que je ne reconnais pas, ce qui me laisse perplexe. Curieux, je la salue aimablement « Bonjour. Vous avez votre propre livre à dédicacer ou je fais mon petit mot sur un des neufs ? ». Après tout c’est ce à quoi servent les livres dont la pile a bien diminué depuis l’arrivé des clients plus tôt.

- ️ FICHE BY DISTURBED -

Je suis devant lui. J'en peux plus. C'est stressant, excitant. Je vis un rêve ! Pincez moi. C'est énorme. Il me parle. Je veux que le temps s'arrête. Il est beau, je sais je l'ai déjà dit mais au plus je m'approche au plus je le pense triplement. C'est un pur canon et en plus il a un air tout mimi et une superbe voix. C'est dingue je suis gaga... La honte. Heureusement, il ne peux pas lire dans mes pensées. Cela serait gênant pour lui et surtout pour moi. Mes joues en disent déjà long.

- Euh... Euh... oula attendez. Je respire et me calme. Je suis désolé Monsieur. Je suis une grande fan mais pas une fan comme les autres. Je veux bien que vous signiez mon bouqin. C'est super sympa. Je sais que c'est pas comme ça qu'on fait habituellement mais vous inquiétez pas j'ai tout vos livres à la maison. Tout le monde doit vous dire ça, qu'ils sont des fans différents des autres... Mais voilà votre univers et étrangement similaire au mien. Ce bouquin c'est à moi. C'est moi qui l'ai écrit. Je suis novice mais j'écris ce que je rêve et étrangement nos mondes se ressemblent. C'est trop fort comme tout me parle alors que moi je rêve et ce n'est pas en lisant vos livres que j'ai révé de ça mais c'est depuis toujours alors quand je vous ai lu ça m'a parut hors normes. De plus, vous avez une sacré plume. Je n'aime pas tant lire mais vous lire quel égal. Désolé Monsieur je parle trop. Je m'en rends compte.

En même temps, je rencontre ma star et su je ne parle pas je vais le regretter. Je sais pas il me donne confiance. Je suis folle, je lui ai tout dit comme ça sans détours. Il va me prendre pour une dingue. Tant pis....