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  you choose to stay. (LEAH)

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Derek Morrow

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Derek Morrow

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MessageSujet: you choose to stay. (LEAH)  you choose to stay. (LEAH) EmptyMer 9 Oct 2019 - 13:24


With every broken bone I swear I lived.
♫♪♫
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Je demande votre attention, chers auditeurs. Ceci est un message émis par la sécurité civile qui annonce des conditions météorologiques propices à une tempête. Avec la présence de ces temps violents, les habitants de RevealDown sont invités à rester chez eux et ou limiter leurs déplacements. Je répète, avec les conditions météorologiques propices à une tempête, nous conseillons aux citoyens de RevealDown à limiter leurs déplacements ou au mieux de rester chez eux. Ce n’est pas un temps à mettre un chien dehors, comme on dit. N’est-ce pas, Ferguson ?!

J’approuve, Oliver ! Mais restez à l’antenne, chers auditeurs. Car après la pause, nous allons enfin découvrir comment est-ce que Thérèse McDonald, mère monoparentale, a réussie à surprendre tout le centre-ville, après avoir prétendue être la femme de---


Dans un élan qui ne manque pas de toupet, mon index écrase le bouton de la radio et grossièrement apporte la trêve à l’ineptie de ces deux guignols invétérés. À défaut de ne pouvoir leur couper la parole en onde, j’ai le petit plaisir de pouvoir le faire dans le confort de ma voiture ! Voiture que je ne suis plus supposé conduire, mais que je fais quand-même, puisque nous ne sommes jamais mieux servis que par soi-même et que franchement j’en ai ras le pompon de toujours dépendre des autres ! Heureux comme un marmot de 17 ans qui vient tout juste de s’émanciper de l’autorité de ses vieux, mes deux billes céruléennes se lèvent droit devant et viennent contempler le brumeux paysage qui défile dans la nuit noire. Des lourdes gouttes de pluie perlent sur le pare-brise moucheté alors que le petit sentier de terre battue est une fois sur deux éclairé par l’éclaboussure opaline de la foudre allant s’abattre sur la cime de Diable sait quel arbre. Ferguson et Oliver ont malheureusement raison, avec cet ouragan qui balafre l’État de la Floride, ce n’est définitivement pas un temps à foutre son chien dehors !

La route emprunté traverse un boisé où les monts deviennent Rois et où les profondeurs de la forêt servilement se ploient à la suprématie de Mère Nature. Rouler en leurs ombrages ignorés, parcourir cet univers de fange, de racine, de rocher, en plein cœur des éléments qui se déchaînent et l’immense quiétude qui règne, ma foi, cela relève d’une pure folie. Mon jeep rouge si vite est avalé au travers des géants arbres qui en ont vu passé et qui ont essuyé bon nombre de tempête, n’ayant crainte qu’il ne s’écroule sur mon chemin, mais pouvant percevoir tout de même sur ma colonne vertébrale l’indéniable frisson de la peur polaire qui caresse et hérisse… à chaque fois qu’un tronc trop bas s’incline sur la route et m’incite à donner un trop brusque coup de volent pour le contourner. Le vent se lève avec violence, avec fureur, laissant chanter les mystères de cette forêt floridienne qui s’éveille comme sortie d’une tourmente cauchemardesque et laissant jaillir ses plus redoutables simulacres. Il se passe de trop généreuses poignées de secondes où mon bolide slalome entre les obstacles comme le plus dégourdi des skieurs olympiens, aliéné visiteur sur ces terres recluses du monde des hommes, là où la solitude, en d’autres temps, peut nous paraître aimable, mais qui pour l’heure soulève bien des doutes alors que dans la pénombre d’un détour que j’emprunte l’esprit ailleurs, la lumière de mes phares éclaboussent un paysage qui me rappel le générique de Star Trek. Et dans ce maelstrom de gouttes de pluie, d’obscurité, au beau milieu de la route, je crois voir briller deux morceaux de soleil…

What the… ?

Mon pied écrase la pédale de frein, le cul de mon jeep se balançant de gauche à droite un instant, alors que mes roues glissent dans la boue, pour finalement apporter l’immobilisation complète de mon véhicule. Mystifié, j’agrippe mon volant à deux poings, comme pour m’assurer que je suis bel et bien réveillé et non en train de rêver. Moue dubitative, yeux ronds comme des balles, sourcils sérieusement froncées, je me penche vers le pare-brise et contemple avec plus d’attention la périphérie. Les deux morceaux de soleil sont toujours là. Bien visibles dans les raies de lumières provoqués par mes phares. Empoté d’hébétement, je dois m’y prendre par deux fois avant d’ouvrir la potière de ma voiture et de m’en extirper, m’approchant à pas le loup de cette ombre parmi les ombres qui complètement se détache et que désormais je vois pleinement dans la lumière salutaire. Elle se profile là comme une masse minuscule et fragile. Une silhouette comme recroquevillée sur elle-même et qui grelotte non de froid... Et parmi le sifflement du vent, au cœur de la tempête, je crois entendre des gémissements ou couinements.

L’âme tiraillée par je ne sais quel émoi, le cœur éclaté par je ne sais quel rappel, dans cette atmosphère des incertains, je m’approche de quelques pas supplémentaires, pose un genou sur le sol boueux alors que ma paume doucement embrasse le roux pelage de l’animal.

- Nom d’une pipe à shit, mais qu’est-ce que tu fais là, toi !?

• • •

Ma paume avec violence s’abat sur la planche de bois qui après chacune de mes clameurs tremble et se fragilise entre ses pentures. Le tonnerre gronde, le vent est bourrelé de moiteur, les phares de ma voiture m’éclairent en contre-jour et mon appel à l’aide dissuaderai même la pitié d’un paître.

- Hey ! Il y a quelqu’un ?! J’ai---

Je jette un œil par-dessus mon épaule, ne sachant toujours pas comment expliquer la présence de l’animal qui présentement agonise sur la banquette arrière de mon jeep. Je martèle de plus belle la porte de cette demeure qui m’est apparue comme un phare dans la nuit alors que je parcourais le sentier à la recherche de secours.

- J’ai besoin d’aide ! Eh-ho ! Eh-oh ! Eh-ooohhhh !!!
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MessageSujet: Re: you choose to stay. (LEAH)  you choose to stay. (LEAH) EmptySam 12 Oct 2019 - 14:44


Nous finissons cette partie météo en rappelant aux habitants de la Floride, et tout particulièrement les zones autour de RevealDown de limiter au maximum leurs déplacements et de rester confiner chez eux le temps de laisser passer l’ouragan.

Leah changea la chaine, tout en resserrant le plaid autour d’elle. Elle avait plus ou moins prévu de rester éveillée toute la nuit à profiter des vents violents de l’ouragan, du bruit de la pluie battante sur le toit et les fenêtres de son chalets, et des potentiels orages qui traverseraient le ciel nocturne. 
Bien évidemment, elle avait rentré et barricadé la totalité des animaux du refuge à l’intérieur des bâtiments, et leur avait laissés des veilleuses. Curieux de voir comme une douce lumière tendait à rassurer même les animaux sauvages.

Alors qu’elle s’apprêtait à boire une gorgée de thé en écoutant distraitement le babillage de la télévision, un violent coup résonna sur l’un de ses murs. Elle coupa le son de la télé en se redressant, plus curieuse qu’inquiète pour l’instant, faisant signe à son chien de cesser ses aboiements. Mais les coups recommencèrent, d’une puissance telle qu’elle imagina d’abord qu’une branche devait frapper contre le mur avec le vent. Avant de se rappeler qu’elle avait fait élaguer tous les arbres près des différents bâtiments justement pour ce genre de conditions météorologiques.
La jeune femme posa sa tasse sur la table, se dégagea tant bien que mal de son plaid et rejoignit un grand chien loup qui fixait la porte en grondant et aboyant. Elle lui caressa la tête, l’attrapa par le collier pour l’empêcher de bondir et ouvrit doucement la porte, luttant contre le vent qui tentait de la lui arracher des mains. Une ouverture suffisante pour entendre une voix tonitruante sortir de la silhouette qui se tenait sur son perron.

- … Eh-oooohhhh !!

L’homme, car une femme avec cette voix si grave et forte aurait été bien surprenant, semblait si pris dans ses appels et ses coups qu’il était sur le point de recommencer, n’ayant même pas vu la porte s’ouvrir. Elle n’eut toutefois pas besoin de l’interpeller pour lui faire remarquer qu’elle avait déjà ouvert puisque son chien décida à nouveau d’aboyer puissamment, la tête passée entre la porte et le battant.

 « Je peux vous aider ? »

Le sourcil arqué, une main luttant contre le vent pour garder la porte en main, et l’autre maintenant son chien à ses jambes, Leah fixa l’homme en essayant de l’identifier. En effet, il était en contre jour a cause des phares de la voiture derrière lui, et sa voix ne lui disait rien du tout. Non pas qu’elle soit vraiment inquiète à ce moment là. En effet, entre son compagnon à quatre pattes et l’arme qu’elle avait dans un meuble de l’entrée, elle devrait être capable de réagir vite si cela se faisait nécessaire.
Non, elle était plutôt intriguée sur la raison pour laquelle une personne viendrait se perdre en pleine forêt d’Oak Valley par un temps pareil.

« Vous vous êtes fait surprendre par l’ouragan ?

C’était après tout une possibilité… A condition bien sûr de ne pas consulter internet et de n’écouter ni radio, ni télé.
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: you choose to stay. (LEAH)  you choose to stay. (LEAH) EmptyMer 16 Oct 2019 - 11:16


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Quels sont présentement les ficelles qui me remuent ? Des sentiments effroyables qui à la fois écorchent et ébranlent les parois thoraciques, gonflant l’erratique de l’émoi fatidique et soulève le souffle tragique. La détresse. La peur. L’empathie. Le désir de vouloir sauver une vie. Un rappel à l’ordre. L’aveuglant dessein qui offre une impression de déjà-vu. La main bien à plat qui tambourine à cette porte et ma voix cassée par le trouble qui ameute bons nombres d’échos. Trempé jusqu’aux os, ma sombre chevelure plaquée sur le front, alors que roulent et roulent ces impies goutte de pluie qui redessinent le marbre austère de ma figure.  Le regard rivé sur cette planche de bois, mais qui demeure aveugle et ne voit plus les plus infimes détails. Tel que la porte qui doucement s’ouvre et laisse entrevoir un jour tamisé en son embrasure. Croyant éperdument en l’absence de toute réponse, je m’apprête à frapper de plus bel encore à cette porte, mais l’aboiement guttural d’un chien qui monte la garde, derrière la porte, et la voix de miel surgissant de l’abysse du foyer soudain apaise mes nerfs et me plonge en des velours encore fort bien ignorés.

Déchu dans cette orageuse réalité, je me recule d’un bond, mes reins s’encastrant contre la balustrade du perron alors que je lève les paluches au niveau de mes larges épaules pour démontrer que je ne suis pas armé et ou mal intentionné.

- L’… l’ouragan ?! Que je bredouille, incertain, en lançant un regard distrait par-dessus mon épaule.

Foudre. Pluie. Tonnerre. Air chargé d’électricité et de moiteur. La flore balafrée par l’orage et noyée dans le déluge.  Les palmiers et autres arbres littéralement inclinés à la révérence de Miss Tempête qui gronde sa monotonie tumultueuse. La silhouette d’une veille dame que j’aperçois être accroché à la cime d’une branche d’arbre et ballotter dans le vent comme le ferait l’étendard américain et qui nous appel à l’aide… sans parler de cette pauvre vache qui d’un hennissement bécasse se fait cueillir comme une fleur par la bourrasque et se fait emporter dans la rafale du tourbillon. Aaahhh ! Elle parle de cet ouragan-là ? Il m’est comme qui dirait sorti de l’esprit. Suis-je bête, hihihihihi !

- Euh. Oui. Hum. Non.

Je m’assène un coup de paume sur la caboche et expire :

- C’est compliqué !

Mon regard brumeux comme celui d’un cultivateur de marijuana s’abaisse avec précaution sur l’ombre du quadrupède qui se prolonge sur le sol, tandis que d’un pas prudent je me rapproche de la porte pour aviser ma salutaire interlocutrice :

- Sur le sentier, un peu plus loin, j’ai vu de la lumière. On m’a aussi raconté qu’il y avait un refuge animalier non loin. J’ai assumé qu’il était ici.

Je me perds dans les conjonctures.
Bon sang, Derek, accouche, qu’on baptise !

- J’ai quelque chose à vous montrer. C’est là, sur la banquette arrière.

Elle va me prendre pour un sanguinaire détraqué pervers...

- Ne vous en faites pas. C’est pas parce que Ted Bundy et Charles Manson furent mes voisins de cellule, que ceux-ci ont fait de moi un serial killer.

De l’humour noir, généralement, ça détend l’atmosphère, non ?
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MessageSujet: Re: you choose to stay. (LEAH)  you choose to stay. (LEAH) EmptyVen 18 Oct 2019 - 14:47



Un mouvement de recul, et un grand « crac » qui résonne malgré l’orage ambiant. Elle n’était pas très sûre de savoir de qui, entre les reins de l’homme ou sa balustrade, avait du souffrir le plus de cette rencontre. L’homme lève ses mains au niveau des épaules dans un signe de reddition et d’innocence universel. De là à savoir s’il était sincère…

Il bredouilla une réponse, ne cessant de regarder par dessus son épaule en direction de la voiture dont elle ne voyait rien du tout à cause des phares dans sa direction, et de la pluie battante autour. Il semblait complètement paumé, et elle commençait à s’impatienter. Etait-il sain d’esprit ? Elle l’avait d’abord pensé dangereux dans un sens criminel, mais le pauvre homme ne semblait plus savoir où il en était.
Il continua à balbutier un moment puis dans une rencontre peu délicate entre la paume de sa main et son crâne, il prononça enfin une phrase claire et compréhensible.

« C’est compliqué. »

Bien. Parfait La voilà bien avancée ! Leah s’apprêtait à le questionner, histoire de pas rester indéfiniment dans ce courant d’air humide, lorsqu’après un regard prudent au chien loup, l’homme s’avança pour parler à nouveau. Et miracle, ce fut des phrases complètes et pleines de sens qui sortirent de sa bouche.
Saisissant cette opportunité au vol, la rousse hocha vivement la tête, haussant légèrement la voix pour se faire entendre par dessus l’orage et les gouttes d’eau qui tambourinaient furieusement sur l’avancée en bois au dessus du perron.

« Oui c’est bien ici. Enfin là, vous êtes chez moi, le refuge est une centaine de mètres plus bas, c’est le chemin précédent depuis la route principale. »

« J’ai quelque chose à vous montrer. C’est là, sur la banquette arrière. »

Leah haussa un sourcils à cette réponse, mais lié au fait qu’il cherchait manifestement le refuge, elle fit rapidement le lien et hocha la tête. Elle ouvrait la bouche pour lui dire d’attendre quelques minutes qu’elle s’habille plus chaudement lorsqu’il continua d’un petit commentaire qui la figea.
La jeune femme cligna lentement des yeux, fixant l’homme en silence alors que son cerveau tournait à toute allure.

Certes, elle était plutôt gentille de nature, altruiste, calme et même patiente. Mais il était déjà plus de 20h, un ouragan assez impressionnant avait décidé de faire tomber l’apocalypse sur la région, et il lui avait fait peur en tambourinant comme un damné à sa porte sans aucune explication claire, viable et sensée. Ce furent probablement ses seules excuses pour la réponse froide et acide qui sortit d’entre ses lèvres.

« Je vais partir du principe que c’était une triste tentative de plaisanterie et passer sur le fait que la simple possibilité que vous puissiez penser que, dans les circonstances actuelles, ce genre de commentaire serait amusant, est clairement inquiétant pour votre santé mentale. »

Elle secoua la tête et lança par dessus son épaule.

« J’arrive. »

Elle referma la porte, enfila une paire de botte et un grand imperméable, et ressortit en s’assurant que son chien reste à l’intérieur. Elle leva ses prunelles bleues-grises vers l’homme et put enfin voir son visage maintenant qu’il n’était plus en contre-jour de ses phares. Elle fronça les sourcils, détaillant son visage avec attention, le trouvant curieusement familier. Non seulement elle était sûre de l’avoir déjà vu quelque part, mais en plus, il lui faisait furieusement penser à quelqu’un d’autre… Mais qui ?!
L’agitation de l’homme la sortit de ses pensées.

« D’accord, je suppose que vous avez un animal blessé là dedans. Quel animal, comment l’avez vous trouvé, et quel est le problème le plus pressant dans son état ? »

Sa voix était calme et détachée, une voix de médecin. Tout son esprit et sa concentration étaient maintenant tournés vers cet animal qui avait besoin d’elle. Une fois sa capuche rabattue sur sa tête, elle avança vers la voiture, sans même attendre le propriétaire du véhicule, enfilant des gants tout en essayant d’apercevoir l’animal à travers les vitres et la pluie battante.
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: you choose to stay. (LEAH)  you choose to stay. (LEAH) EmptyJeu 24 Oct 2019 - 11:36


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Tous les deux emmitouflés entre pénombre et lumière, par la grâce d’une clarté ciselée comme au couteau et projetée des phares, le visage de ma salutaire interlocutrice se présente enfin devant moi. Dans les tambours assourdissant de la pluie battante, sa voix sitôt se discerne et se fraye timidement un chemin dans le ballet de mon propre charabia. Les onduleuses boucles à la couleur du feu de sa longue chevelure malmenées par les bourrasques, balayant de temps à autre la porcelaine opale de sa figure qui m’exprime bons nombres d’émois, à mesure qu’elle écoute la démesure de mes paroles.

La patience bientôt s’évanouie sur ses traits, cédant le règne à une sombre stupeur, qui me scelle enfin les lippes et me fait déglutir de travers. Les cisaillantes allégations précédant l’expression faciale me siègent plus bas que terre alors soudain je me sens bien con. Transcendé de gêne, je ne trouve rien à répliquer, mais acquiesce à ma théorie. L’Humour Noire ne détend pas toujours l’atmosphère, il peut même arriver parfois que celle-ci se tende comme la corde d’un string. Hum-hum. Extrêmement intéressant. Je note. Je note. En d’autres circonstances, j’aurais confirmé ses dires et affirmé qu’elle ne pouvait pas misé plus juste comme déduction. Je suis bel et bien de ceux qui souffrent d’un certain désordre mental, avec bons nombres de retraites chez les fous d’acculées derrière la cravate et ornant mon pedigree. Par chance, (ou pas), ma dernière consultation chez mon psy, ça m’a appris que parfois la vérité n’a pas toujours bon goût et que la dissimuler derrière un silence scrupuleux, ça rend meilleure les dialogues avec les étrangers. Bref, je me prête à de pareilles réflexions, car la propriétaire de la maisonnée c’est éclipsé en son antre et que je patiente son très espéré retour en faisant la potiche sur son perron !

Un ange passe et enfin reviens celle que j’attendais, plus chaudement vêtue, se débattant un instant avec monsieur le quadrupède, pour finalement refermer la porte, filer sur mon flanc et dévaler les quelques marches de son perron et s’immobiliser au niveau de mon jeep. Hébété, je m’empresse de lui emboiter le pas, prêtant une oreille plus qu’attentive au ton solennelle de sa voix qui se fait entendre malgré le brouhaha ambiant. Le malaise de mon commentaire semble s’être dissipé comme neige au soleil, grand bien me soi alors que je me rapproche de la rouquine qui désormais arbore son visage de vétérinaire aguerrie.

- Je l’ai trouvé en bordure de route. Je crois qu’il s’est fait lutté par une voiture… pas la mienne ! Faut bien le préciser, hin ? Je ne suis pas un expert, mais je crois qu’il a les pattes arrières de cassées ou sinon le bassin fracturé.

Le dégueulit d’informations déballé, je me rapproche de ma voiture, fais mine de vouloir ouvrir la porte arrière, mais la rouquine qui essaie de repérer l’animal en détresse par la vitre m’en empêche. L’air désolé, le lui baragouine un maladroit :

- Vous permettez ?

Pour finalement m’immiscer entre mon bolide et la demoiselle et étroitement ouvrir la portière après avoir trouvé et saisie la poigner. Sur la banquette, nous pouvons voir corps frémissant de la malheureuse bête, que j’ai pris le soin d’emmitouflé dans un plaid en coton qui heureusement se trouvait dans mon coffre.

- Je ne sais pas d’où il sort, ce malheureux, mais je sais qu’il est complètement hors de sa région !
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MessageSujet: Re: you choose to stay. (LEAH)  you choose to stay. (LEAH) EmptySam 16 Nov 2019 - 11:13



Bien que le fait de fréquenter autant Ara tende à lui donne la réplique facile, Leah n’était pas vraiment quelqu’un de rancunier ou même de naturellement acariâtre. Aussi avait-elle retrouvé un certaine amabilité en ressortant, d’autant plus que la vie d’un petit être était en jeu. Rien de mieux pour vous sortir des futilités humaines.
Comme on pouvait s’y attendre, son visiteur fut incapable de répondre à ses questions dans leur totalité, et ne lui donna que la moitié des informations. Aussi ne savait-elle toujours pas de quel animal il était question. Toutefois elle ne put s’empêcher de grimacer aux estimations de l’homme dont la façon de parler continuait à lui rappeler quelqu’un. En effet, elle espérait grandement que ce serait les pattes arrières qui étaient touchées, et non le bassin. Il y avait fort à parier que le vétérinaire avec qui elle travaillerait ne pourrait pas venir par ce temps, et elle n’avait ni les connaissances, ni les compétences pour réparer seule un bassin fracturé.

- Vous permettez ?

Elle sursauta presque, enfoncée qu’elle était dans ses pensées et ses essais pour voir à travers la vitre arrière malgré la pluie battante. La jeune femme hocha la tête et s’écarta, juste assez pour pouvoir ensuite s’avancer dans l’entrebâillement avec son visiteur. Elle plissa les yeux, tentant de voir à l’intérieur du plaid dans lequel il avait eu la présence d’esprit d’envelopper le blessé.
Soudain, un éclair zébra le ciel, illuminant toute la scène, découvrant aux yeux de Leah un museau pointu et de la fourrure rousse. Tout cela alors que l’homme commentait justement sur sa surprise de trouver une telle espèce ici.

Instantanément, les yeux de la jeune femme se remplir de larmes, heureusement bien invisibles sous cette pluie battante, en plus de sa capuche qui jetait une ombre dense sur son visage. Leah avait depuis toujours, une forte connexion avec les renards, un amour si fort qu’il en avait envahit sa vie (et la décoration de sa maison au point d’exaspérer ses visiteurs et particulièrement Ara). Aussi, en voir un souffrir l’atteignait irrémédiablement, et violemment.

Un instant passa, tandis que la rousse clignait furieusement des yeux pour en chasser le flou humide qui les emplissait. Elle se racla la gorge et entreprit de répondre à son visiteur tout en s’approchant doucement de l’animal pour le prendre dans ses bras, en prenant garde que la couverture l’enveloppe bien entièrement.

« En réalité, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils sont plutôt nombreux dans cette partie de la forêt. Je ne sais pas si ce sont les descendants de renards d’ailleurs qui auraient été importés ici par des humains pour une quelconque raison, ou si l’espèce a juste.. immigré par ici d’elle même. »

Oui bon, mieux valait ne pas la lancer sur le sujet, ou ils seraient encore ici lorsque l’ouragan serait passé. Leah recula doucement, tenant l’animal contre elle, courbée pour le protéger au mieux de la pluie. Elle laissa à l’homme le soin de refermer la porte de sa voiture, et dans un « suivez moi » qui sonnait comme un ordre malgré sa voix aimable, elle se dirigea d’un pas vif vers un grand bâtiment en bois, plus bas dans sa propriété. 
Ils ne mirent pas longtemps à atteindre la petite annexe de son refuge où se trouvaient un chenil et une chatterie pour les cas encore en convalescence, afin qu’elle soit plus proche si besoin était d’intervenir.
Un concert de pignements, couinements, miaulements et doux aboiements les accueillir alors qu’elle pressait gentiment l’homme de refermer la porte derrière lui.

D’une main, elle repoussa sa capuche trempée, dévoilant ses longues mèches rousses qui s’éparpillèrent dans son dos et autour de son visage. Avec un doux sourire, elle adressa quelques paroles aux occupants des différents box puis s’engagea par la porte du fond dans un long couloir qui rejoignait les deux propriétés.
Alors qu’ils marchaient le long du couloir, Leah quitta enfin le renard tremblant des yeux pour les poser sur son visiteur qu’elle pouvait dorénavant examiner à pleine lumière. A nouveau un sentiment de familiarité la frappa. Elle avait déjà vu cet homme. C’était sur. Mais surtout, il lui faisait penser à quelqu’un… Mais qui ?!
Sa voix était douce et aimable lorsqu’elle s’adressa à lui.



« Merci de m’avoir suivi, je pourrais avoir besoin d’aide pour les premiers soins si ses blessures sont graves… Ca ne vous ennuie pas ? »

La jeune femme lui adressa un sourire radieux avant même qu’il n’ait répondu, et enchaîna.

« Au fait ! Vous ne m’avez pas dit votre nom ! »

Se rendant compte par la même occasion qu’elle ne s’était pas présentée non plus, elle continua, toujours sans laisser la chance au pauvre homme d’en placer une.

« Oh, je m’appelle Leah au fait. Leah Blake. »

Un sourire amusé, la voix taquine.



« Je vous serrerai bien la main, mais le renard a la priorité, désolée. »
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MessageSujet: Re: you choose to stay. (LEAH)  you choose to stay. (LEAH) EmptyJeu 28 Nov 2019 - 18:55


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Il y a de ces rencontres où les hasards n’ont plus leurs places et apposent plutôt le pouvoir aux choses inévitables de la vie. Si imprévisible et si veule, que devient doucement l’hérésie de cet instant tumultueux alors que nous nous perdons dans l’ombre brumeuse de cette nuit d’orage. Trépignant d’impatience pour en vain me réchauffer, j’ai simplement l’air d’un vieux saint-bernard sérieusement atteint par l’arthrite, mais qui fidèle à son maître, précède son ombre et pose enfin les pattes en le seuil de ce sanctuaire consacré à ces petits éclopés poilus que nous adorons tant. L’antre chaleureux est un baume pour l’âme, allant jusqu’à faire hérisser le fin de mes avant-bras, le choc thermique s’avérant inévitable sur mes chairs alors que mes sentinelles de givres glissent et embrassent les périphéries. La voix de la rouquine tourbillonne jusqu’à mes oreilles, demi-sourire pourfendant la barrière de mes lippes, je ferme la porte derrière-moi, alors que mes yeux s’élèvent vers le haut et auscultent le dôme protecteur suspendu au-dessus de nos têtes. Au cœur de ce refuge, j’y rencontre quelque chose d’apaisant, il m’est étonnant d’y songer, puisque rapidement transporté par les euphonies des pensionnaires des lieux qui nous accueillent chaleureusement et se retrouvent confortablement emmitouflés un peu partout dans les espaces attitrés. Toujours dans l’ombre de la maîtresse des lieux, je n’ose prononcer le moindre mot ou faire le moindre bruit. Indéniable respect qui se profile, sans trop savoir pourquoi, mais surtout si prompt il peut me venir l’émoi.

Il y a ce petit je-ne-sais-quoi d’adorable, à la voir faire et agir. L’instinct, la douceur et l’éblouissement maternelle qui implacablement s’épanouie à l’attention de chacun de ses patients. Elle prend à cœur chaque douleur, chaque combat, que mènent ces pauvres bêtes sans défenses et en miséreux besoin. Une dévotion qui me parait familière, malgré le fait que je ne suis pas du tout dans mon élément et englué dans un parfait dépaysement.

- Il n’y a pas de quoi. C’est tout à fait naturel et normal, que je siffle, l’air désinvolte, poussant la désinvolture jusqu’à vouloir poser nonchalamment la paluche sur une table pour lui paraître relax, calme et arborer un genre cool à la Bob Marley. Mais je me souviens qu’il n’y a pas de table alors je ne fais que perdre l’équilibre et comme neige au soleil le Bob Marley fond et c’est plutôt une dégaine catastrophique à la Jim Carrey qui présentement me caricature et me pousse à lui balancer un regard qui peut se traduire comme suit : « Mon aide. Pour les premiers soins. Mon aide à moi ? La mienne ? » C’est idiot, mais j’ai le reflexe de me pointer du doigt et de regarder par-dessus mon épaule, pour m’assurer qu’elle s’adresse bel et bien à ma petite personne. La confirmation faite, mes lippes s’ouvrent d’un millimètre à peine, dans l’intention de lui avouer que l’optique bien que trépidante m’effraie, mais de suite la rouquine riposte une phrase et me cloue le bec.

Muet comme une carpe, mes opales s’abaissent sur le petit être fragile, à la fourrure rousse, qui creux pelotonné dans son plaid et précieusement blottie entre les bras de la sympathique vétérinaire, me permet de simplement entrapercevoir son museau. Dans la même foulée, la rousse se présente, sourire niait aux lippes, je m’apprête à lui tendre la main pour civilement clore les présentations, mais la blague bien placée de cette fameuse Leah Blake m’arrête net dans l’ascension de ma main qui pour rattraper le tir finie simplement son escalade dans ma sombre chevelure ébouriffée et trempée. L’air mine de rien, je dis enfin :

- Enchanté, mademoiselle Blake. Je m’appelle Derek.

Je m’avance de quelques pas hasardeux en regardant où je pourrais bien me rendre utile.

- Derek Morrow. Et il me fera plaisir de vous aider.

Un dégluti de travers plus tard.

- M’enfin… j’avoue que je ne sais comment vous être utile, mais j’essaierai. Dites-moi par où commencer ?

S'il vous plait, que cela soit quelque chose de simple et tout en douceur !
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