Raphaël Miller
I lost my sun
| Lors de ce doux 13 décembre 1986, Nos tronche de cake est apparue dans ce monde apocalyptique qui s’avère être Seatle. Vous pouvez le calculer au nombre de squelettes dans le placard, ,nous déclarons avoir 33 ans automnes. Puisque que nous n’avions pas eu l’occasion de choisir la chaumière dans laquelle nous sommes arrivés, notre classe sociale appartient à celle des hurluberlus moyens. Défais de ce moule, c’est ce qui nous aspire joyeusement à devenir Millitaire que vous avez le malheur de croiser aujourd’hui. Dans les grandes confessions, nous pouvons également vous annoncer que nous sommes célibataire et que l’étiquette de Bisexuel se colle à notre front. Qu’est-ce qui nous rend si spécial à vos yeux de biche émerveillée ? Bah, voilà Nous sommes particulièrement polyvalent, un équilibre entre l'illusion de l'intelligence et la force brute et manipulatrice. Avec tout ça, nous appartenons à la classe des Spectre et qu’avec tout ça nous nous voyons être bien face à cet univers qui semble enfin nous correspondre. Sans comprendre pourquoi, les gens nous comparent à Tom Hiddleston. Mais l’habit ne faisant pas le moine, comme on dit ! Je suis de nature spontanée mais je ne veux pas que le choix de mon élément et pouvoir soit un choix du staff. |
Nous sommes perdus, déboussolé, à la recherche de piliers fantomatiques sur lequel s'appuyer et ainsi avancer de nouveau comme jadis. Le passé.. Ce simple mot ne nous apporte que tourment et questionnements. Les souvenirs s’entremêlent, mais il est hors de question que nous restions faibles. Nous ne ferons plus partie de ceux qui se font manger
TAKE A BITE OF THIS WORLD WHILE YOU CAN
◦ Après ta mort. Je n'étais plus le même. Comment aurais-je pu ? Nous étions la même face d'une même pièce toi et moi. J'étais le noir et tu étais le blanc de ma vie. Les fois où je fus séparé de toi étaient les pires moments de ma vie.
J'avance lentement, titubant vers ta tombe. Nous n'avons pas vraiment les moyens de faire quelque chose de spectaculaire mais ce n'était pas important. Ce ne sont pas des obsèques de roi qui te ferait revenir, ni payer le centuple à celui qui avait osé te faire ça..
J'arrive devant toi, allongés six pieds sous terre. Mon visage se reflète dans la photo souriante de toi. Mon reflet s'y copie évidemment parfaitement, mis à part le sourire. Ce sourire qui te caractérisé tant. Entre jumeaux nous savions nous compléter. Et j'avais perdu mon soleil.
◦ Je m'appel Andrew Miller. Et c'est mon nom qui se trouve sur cette tombe. ◦ On ne peut pas dire que la mort nous est épargnée, nous somme née une nuit de décembre toi et moi. Notre naissance sonna le gong de notre mère qui n'aurait pu supporter les complications de l'accouchement. Elle voulait nous élever seule après que son copain est fui les responsabilités. Mais elle n'aurait pas pu accomplir ce seul souhait.
Dès la naissance on savait que j'étais bien plus robuste que toi. Cette différence nous poursuivi toute notre vie alors que nous vivions chez notre grand-mère maternelle.
Je te protégeais et te bordais lorsque tu tombais régulièrement malade. Je veillais sur toi, pas uniquement parce que je t'aimais, mais surtout parce que je ne pouvais m'empêcher de ressentir de la culpabilité. Me demander si dans ce ventre je ne t'avais pas aspiré la vie que tu devrais aussi avoir.
◦ Étrangement c'est toi qui n'avais rien qui était le plus optimiste et le plus gentil. Là où je n'avais que du mépris pour la race humaine, tu en trouvais toujours de bon côté. Tu souriais sans cesse, craquant quand même de temps en temps mais tu restais fort. Pour conserver ta vie et notre tranquillité j'étais capable du pire, je développais l'art du mensonge et de la manipulation. Tout ton contraire n'est-ce pas ? Mais c'était nécessaire.
◦ Lorsque notre grand-mère nous quitta, selon sa volonté nous firent transférer à un camp militaire. Pensant certainement qu'en plus d'être nourris blanchis nous pourrions en sortir une fois la majorité atteint avec de bons bagages.. C'était sans compter sur ta santé si fragile qui rendit incompatible ton admission. Je hurlai autant que toi ce jour là où je compris que je ne pourrais pas être avec toi, te protéger et simplement t'avoir près de moi. Ce fut, sans aucun doute les plus longues années de ma vie. Des années où je devenais de plus en plus cruel et amer. On dit que les jumeaux pensent sentir la douleur de l'autre. Certainement que tu pouvais sentir les miennes lorsque je me prenais des coups ou humilié, ou toi lorsque qu'ont te maltraité voire pire..
◦ J'étais enfermé, mais je me préparais pour notre sortie. Une maison confortable, des économies plus conséquentes que de raison. Oui grand-mère avait raison dans un sens, lorsqu'on n'avait rien, l'armée avait beaucoup à offrir. Ainsi je pus te retrouver lorsque nous avions eus tous deux 18 ans.. Dans les bras d'un homme. Je me fichais bien de qui pouvait être ce blondinet. Je le détestais déjà sans le connaitre, puisqu'il me séparait encore une fois de ma moitié. L'amour ? Foutaise ! Encore un blaireau qui voulait user de sa gentillesse bien trop grande pour ce monde.
◦ Shawn il s'appelait. Un petit con au visage un peu trop rayonnant, c'était forcément suspect. Je lui faisais la guerre sans pitié, le mettant sans cesse à l'épreuve, espérant ainsi montrer son véritable visage à mon frère pour qu'il puisse le quitter. De toute évidence il était déjà trop tard puisque tu restas avec plus presque 10 ans. "Tu finiras pas l'aimer, nous avons les mêmes goûts après tout", me disait tu avec un sourire certain. J'en levais les yeux au ciel à ses remarques. Ce n'était pas prêt d'arriver non. Pourtant je devais l'avouer, tu semblait heureux avec lui, je le détestais toujours autant, lui qui continuer à avoir la présence d'une personne seule alors que tu le flattais de ta présence ! Oui.. Il me volait à toi, était-ce donc si égoïste ? Tu avais trouvé une ombre à ensoleiller, mais je n'avait pas retrouvé de soleil qui puisse me bercer de sa lumière. Et cela me pesse.
Mais je ne laissais rien paraître, je resta finalement dans l'armée, je m'y étais fait, et puis les missions étaient si usant que je n'avais pas le temps de penser à tout ça. Evidemment que je viens te voir souvent malgré tout, que l'on s'appeler presque tous les jours.
◦Puis les appels ont cessé, un soir, oh, oui que je m'en souvient. Ce soir ou tenant mon plateau-repas je perdis soudainement connaissance. Mes jambes se dérobant sous mon poids, je chutai. Physiquement ma chute s’arrêta au sol mais en cet instant je crus revivre ta mort et tomber dans le monde froid et sanglant de la mort. Si brutale, si douloureuse, si injuste !
Sans me rendre compte, le choc fut tel que je mourus aussi ce jour là, en même temps que toi. Jamais je n'aurais imaginé la main de la mort si douce.. Pourtant la douleur et cette voix que j'entends au loin. Était-ce moi ? Qui était mort ? La frontière entre les mondes étaient devenu si mince. Mon ressenti à travers toi.. Nous ? Si flou que nous étions devenue indissociables. J'étais incapable de comprendre ni voir qui j'étais, deux corps furent retrouvés ce jour-là. Mais était-ce donc si important ? De savoir si j'étais toi, ou toi moi ? Puisque nous étions pareil, puisque nous étions le même être, peut-être était-ce comme ça que cela devait se passer finalement, le corps séparé en deux à la naissance retrouvée toute sa globalité..
◦ Nous baissons le regard et déposons un bouquet de Lys à l'unisson sur cette double pierre glaciale. Nous inspirons profondément pour parler d'une voix la plus claire possible
- J'avoue avoir un doute, sur qui je peux-être exactement,Nicholas ou Andrew. Mais après tout quelle importance ?Tu es mort, nous sommes morts. Mon frère... A partir d'aujourd'hui je vivrais pour toi, pour nous, en ton nom. Andrew a bien profité de sa vie alors quitte à ce que je prennes un nom autant que ça sois le tient. Tu continueras de vivre à travers moi. Ainsi le juste équilibre commencera. Deux corps se trouvent ici, mais c'est bien Andrew Miller qui est mort ce jour-là, tu survivras en moi. Nous survivronsJe m'appel Nicholas Miller, et je vis pour mon frère décédé.