- At first, I was afraid, I was petrified. Kept thinking I could never live without you by my side, but then I spent so many nights thinking how you did me wrong and I grew strong and I learned how to get along. ♫
Douleur extrême, souffrance à l’état pure, les oreilles me saignent. Bad mood. Bad night. Bad week. Bad month. Une demi-heure… une simple demi-heure s’est écoulée depuis le temps où j’ai posé les pieds dans ce pub franchie-répressif et déjà j’ai l’insupportable envie de vouloir arracher la tête de quelqu’un.
- Hey, frenchy, ça te tuerai de la mettre en sourdine ? Que je m’indigne amèrement, frôlant la syncope, priant les cieux pour que mon voisin de table ne soit soudainement victime d’une comparatrice extinction de voix.
- C’est quoi ton problème, le Corps des Marines ? Tu n’aimes pas Gloria Gaynor ?! S’offense ledit frenchy de sa voix fluette et pétrée par un abus d’alcool sensiblement excessif. Bien décidé à perpétuer ce piètre entretien, le petit machin tout rabougri déserte sa table et vient de controverse prendre place sur un tabouret avoisinant le mien qui attend sagement l’arrivée salvatrice de mon frère d’arme… D’ailleurs, il c’est tiré où celui-là ?! Il a trente minutes de retard et franchement je commence à me fatiguer de l’attendre durant vitam eternam…
- J’en aie rien à battre de Gloria Gaynor. C’est ta voix de Céline Dion ratée que je ne supporte plus… tant bien que mal, j’essaie d’ignorer la présence importune avérée presque perché par-dessus mon épaule tant que la dégoûtante proximité franchit dangereusement la marge sacrée de mon espace personnelle. Ma petite bulle à moi tout seul.
- On dit que vous les soldats, vous avez tendance à perdre le nord lorsque vous rentrez au pays. Est-ce que c’est vrai ?
- Pour certains, c’est ce qui se raconte, ouais, que j’affirme en haussant mollement les épaules et ensevelissant mon regard blasé dans la contemplation de mon verre vide que je fais viscéralement tourner sur la lisse surface crasseuse du comptoir. Je ne suis pas d’humeur à avoir la bonne humeur et le regard lourd de sens de mon misérable interlocuteur en dit vraiment long sur ce que je peux secrètement penser. Je peux sentir ses gros yeux rougis d’ébriété et globuleux littéralement vriller au travers de mon crâne et disséquer chacune de mes complexes pensées aux méandres maussades et nostalgiques. Je peux percevoir la pesanteur de ce regard obnubilé, mais j’essaie de m’en balancer le steak comme de l'an 40. Je veux ruminer ma maigre patience en paix et rien ne va détourner ce plan de fin de soirée…
Ou presque ?
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Invité
Sujet: Re: beautiful people. (GALADRIEL) Mar 22 Oct 2019 - 11:09
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beautiful people ; Derek & Galadriel
— Rien ne laissait présager à Galadriel qu'elle allait, dans quelques temps, quitter ce port de Monaco. Pour l'instant, elle se considère dans le miroir, tournant sur elle-même et admirant sa nouvelle robe de chez Dolce. Osée, sexy, cachant ce qu'il fallait. Son client de ce soir n'était pas un tendre. Blessé par les années et les gens, il ne savait s'exprimer que par des gestes et des paroles violentes. Bien entendu, ils avaient un code rouge mais rien qui ne fasse froid aux yeux de la belle. La jeune femme s'attacha les cheveux en arrière et remis un peu plus de rouge sur ses lèvres. La provocation n'avait pas de prix. La célèbre héritière et instagrameuse aimait les scandales, surtout pour se venger de ce père qui n'en était plus un. Déterminée, elle sorti quelques instants plus tard de la villa, rejoignant le cocon confortable d'une limousine aux vitres teintées. Malgré ses airs présomptueux, elle savait qu'ils allaient finir dans un quelconque bar du coin. Tout dans les apparences mais rien dans les poches. Seulement de l'argent pour les escorts. D'ailleurs, il n'était jamais avec elle dans les transports, il préférait l'attendre devant l'établissement. Règle d'or, tu parles ! Juste peur de se faire coincer par le géniteur. Un sourire étire les lèvres de la belle tandis que ses prunelles bleues se perdent sur la mer. Monaco a cette atmosphère qui ne trompe pas. Beaucoup de richesses et de démonstrations pour des gens qui sont noircis de l'intérieur.
Les minutes se sont écoulées et la voici qui doit recouvrer son masque de fille guindée, idéale compagne d'un homme imbu de sa personne. Il lui tend le bras, elle le saisit, ses poumons se gonflant d'air glacé. Elle doit endosser son rôle. Jusqu'au bout. Pour faner son image. Rien n'est trop beau. Ils s'installent à une table, lui à ses côtés, passant un bras sur ses épaules dénudées. Elle frissonne mais n'en laisse rien paraître. « De la vodka ». Oui, il lui faut quelque chose de fort pour affronter cette soirée. Que ses pensées soient embrumées. Il la touche, son haleine la fait grimacer. Il est déjà à moitié ivre. Galadriel laisse son regard se perdre dans le vague. Elle encaisse les pincements, les petites claques sur ses cuisses sans trop réagir. Elle sourit bêtement. Seulement, au fond d'elle, la jeune femme l'insulte de tous les noms. Seul un monstre peut traiter les femmes de cette façon. « T'es vraiment une pute en fait hein ? » Elle le regarde, ne dit rien, encaisse. « Tu ne sais faire qu'écarter les jambes et couiner comme une truie. » Elle avale une gorgée de son verre, un léger sourire sur le visage. « Combien sont passés sur toi cochonne ? » Elle se mord la lèvre. Tape des doigts sur la table. Regarde le mur. Rit. « T'es de loin le meilleur Roger. » Le faire se sentir supérieur, toujours.
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Derek Morrow
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Sujet: Re: beautiful people. (GALADRIEL) Jeu 31 Oct 2019 - 17:26
Toujours coincé avec ce pot colle qui me baragouine maintenant que sais-je, pour supporter ce supplice auditif, j’avale une rasade d’alcool et enfonce que davantage la tête entre les épaules. Ça fait une éternité que je glande ici et je dois me faire à l’évidence : McOwen ne se pointera pas le bout du nez dans ce bar. La ponctualité n’a jamais été sa plus grande qualité, mais de là à littéralement me poser un lapin, surtout en permission de minuit, cela relève de l’impossible. Il est sûrement question de contretemps ou d’empêchement… N’empêche que désormais je me fais gravement chier ! ET ce plouc qui n’arrange absolument rien à ma mauvaise humeur :
- Mais vous, les bérets blancs, vous n’êtes pas supposés passer tout votre temps à vous battre dans les tranchés et ou vous faire exploser la tronche par les obus ?! Ne me dis pas que vous êtes payés pour vous la couler douce dans les bars et ou baiser les gonzesses des pays que vous atomisez ?! J’suis halluciné ! Non mais c’est pour ça qu’on vous paie ?! Hahahahaha ! Vous entendez ça, les gens ?! Hahaha ! Et dire que les hommes en uniformes excitent nos meufs… Hahahaha ! Si elles savaient à qui elles avaient affaire réellement. Pour sûr que vous le vivez, le rêve américain ! Oh, putain ! Hahahahaha !
J’ai passé plus de 6 mois dans une unité de la zone armée, on vient tout juste de m’attribuer cette permission occasionnelle… et ce n’est certainement pas pour la passer en compagnie d’un civile complètement ivre et qui de surcroit soulève plein de préjugés à l’égard de mon métier…ET de mon pays !? Ma main forme patiemment un poing, à mesure de la contraction des muscles, davantage mes jointures blêmissent et mieux s’enfoncent mes ongles en les chairs de ma paume alors que mes sentinelles azurées brillent d’un éclat à la fois étrange et imperceptible. Gronde, gronde aux creux de mes pupilles cet orage, qui en douceur avec le trouble de mon âme foudroyée d’horreur, se prépare… mais je ne suis tout de même pas pour étamper mon poing dans la gueule de ce gros lard pour ne serait-ce qu’avoir une minute de silence épars dans la moiteur de ce bar ?!
- Finalement, frenchie, je supportais mieux ta voix lorsqu’elle était affublée de Céline Dion ratée, dis-je en rigolant faussement et tentant au mieux de me défaire de sa molle étreinte en faisant mine de me relever pour aller me chercher une nouvelle consommation au zinc.
Durant la preste déambulation, mon regard glisse paresseusement sur les têtes anonymes que je croise, jusqu’à finalement embrasser ce somptueux visage de poupée d'albâtre qui entièrement capte mon attention par les fissures qui invisiblement se creusent sur la porcelaine de ses traits alors que ses deux pierres de jade restent rivés sur cet espèce de gros bougre mal éduqué qui lui sert de cavalier :
« T'es vraiment une pute en fait hein ? »
Ne pas révéler le sourcil à la suite de cet écho malheureusement perçu revient à un effort drôlement exacerbé, me secouant les méninges pour recouvrer le focus et terminer ma commande au près de la barmaid qui visiblement s’impatiente derrière le comptoir. Mais il est déjà trop tard. Car gronde, gronde aux creux de mes pupilles cet orage, qui en douceur avec le trouble de mon âme foudroyée d’horreur, se prépare et désormais se profile dans l’ombre :
« Tu ne sais faire qu'écarter les jambes et couiner comme une truie. »
C’est glacial, instantané et d’une violence inouïe, ce bordel de choc qui décidément déchaîne mes éléments intérieurs. Comme une balle, comme un mal propre, sans même dire bonsoir, je fais irruption dans la bulle remplie de bouse de cette tête de gland, l’agrippant par la cravate pour le relever droit comme un « i » de sa chaise et lui balancer entre les deux yeux le coup de boule du siècle… et qui je l’espère va le faire évoluer un peu !
- Hey, le bonobo, si t’es pas sortable, si traiter cette déesse comme un objet, ça te fait bander, je te conseil fortement de te branler dans ta cage ! Que j’exhorte, le cœur battant contre le treillis recourbé de mes côtes alors que je lève un regard navré à l’égard de la belle blondinette. Et même en ce genre de circonstance, je trouve le moyen de plaisanter un illustre :
- Ma femme me l'a toujours dit : le féminisme, je le prends un peu trop à cœur.
Poing braqué en l’air, (l’autre qui tient toujours la cravate du comateux avachi comme un porc égorgé sur la table), je délie la main en guise de présentions :
- Derek Morrow, enchanté !
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Sujet: Re: beautiful people. (GALADRIEL)
beautiful people. (GALADRIEL)
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