MESSAGES : 4058 BARGE DEPUIS : 14/01/2019 ROYAUME : Empire State of Mind.
Sujet: Re: black and blue. (KINGSTEEN) Sam 5 Juin 2021 - 4:58
Bad news like a sucker punch, what do you say? Air knocked out of my lungs, your cue to stay. When you hear something difficult don't back away. Some people say nothing, good ones engage. Don't turn your back on me. Don't bury your head deep. Just cause you don't know what to say. It's true. That it kicks you in the teeth when you are least expecting. Bad news. Oh it beats you black and blue before you see it coming.
Bon matin, satanée ville de merde ! Qu’as-tu de beau et d’agréable à me raconter ?!
Un kidnapping de femme. Deux kidnapping de femme. Trois kidnapping de femme. Ah, bien, ça alors ! Ils vont ouvrir un nouveau Laundromat dans le centre-ville ; ça veut le coup que j’aille y jeter un œil, pas vrai ? Redéposant le mug fumant sur la table à manger, le palais émoussé par l’amertume brûlante de cette gorgée de café que je viens de faire délicieusement rouler sur mes papilles gustatives, les mirettes floutées et pas encore tout à fait éveillées, je reluque les bonnes nouvelles et essaie au mieux d’éviter les mauvaises. C’est mon nouveau défit. Le positivisme. L’optimisme. Le mysticisme. Ainsi que n’importe quel mot qui finit en « isme ». Y’en a, ma chouette, qui font du déni de grosse, bah, moi, j’fais du déni de mauvaises nouvelles. J’fuis ça comme la peste. Ce n’est plus mon truc. Je passe un grand coup de balai dans le bordel de mon existence… j’m’endors vers où le soleil se couche, je me lève vers où le soleil se lève et j’essaie même de le faire du bond pied et du bon côté du lit ! À moi la mélodie du bonheur, à moi la vie en rose et avec un peu de plomb dans la tête PEUT-ÊTRE que je parviendrais à piquer du nez au fin fond d’une réussite quelconque et non me casser la gueule sur les premières dalles des échecs cuisants.
Absorbé dans ma lecture, le nez collé dans les articles du journal local, sur le point de m’échouer dans la rubrique nécrologique, avec la vivacité d’une jouvencelle plus que très prude qui rentre par accident dans les vestiaires du sexe opposé, je détourne les yeux, ferme le canard, le dépose sur la table et repousse toutes ces ondes négatives fort fort fort loin de moi. Un soupire. Deux soupire. Vide abstrait dans les pourtours de cette réalité qui m’échappe. Des charivaris extérieurs joliment voilés, troquant les cris des chauffards, des klaxons, des mioches qui chouinent et des chats qui miaulent pour des rives et berges silencieuses. Je suis mon propre havre de paix. Je suis ma propre forteresse. Je suis le chant des vagues qui avec paresse viennent s’échouer sur le sable blanc de la plage. Je suis mon propre temple… ou monastère… ou caban recluse dans les bois. Je suis de sérénité absolue. Je---
- J’vais te tuer, salopard !
Je sursaute, ouvre de grands yeux horrifiés et me précipite à la fenêtre. Petite, armée d’un rouleau à pâte, la tête truffée de bigoudis, drapée d’un horrible peignoir, la goonie from Hell version mamie dévale l’escalier en colimaçon et se lance à la poursuite de son rondouillard de mari qui postiche tout de travers sur son crâne lustré essaie désespérément d’échapper au courroux mortel de sa bonne femme. Du haut de mon perchoir, j’assiste à la scène et en viens à la conclusion qu’il serait peut-être temps pour nous, ma chouette, de sortir d’ici et d’aller zieuter où sera bâti c’fameux Laundromat.
Oui… mes journées de vétéran-retraité-sans-emploi-sur-le-chômage sont passionnantes et frôlent la quintessence même du divertissement !
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Lunette aviator polarisée de juché sur le nez, walkman dans une main et écouteur sur les esgourdes, au rythme d’une virile et badass musique, ma carrure de gros ours mal léché louvoie dans les flots tumultueux de la foule avec la désinvolture inégalée du rebelle anti conformiste qui crache sur la Société et de sa boots de cuir piétine les miséricordieuses échines des âmes moutonnes qui l’habitent.
♫ Come here rude boy, boy Can you get it up Come here rude boy, boy Is you big enough Take it, take it (yeah) Baby, baby (yeah) Take it, take it (yeah) Love me, love me (yeah) ♪
Yup. Hyper viril. Vraiment testotérones. Vraiment très masculin. J’suis awesome, bitch. Tu peux pas teste ! Et tout de positif attitude drapé, rien, absolument rien, ne peut m’atteindre ! Je vois la vie en rose et ça me fait un petit quelque chose.
nothing's gonna change my world
Kingsteen
MESSAGES : 2054 BARGE DEPUIS : 07/11/2019 ROYAUME : Elvendyr - Topaz Kingdom - Au Manoir Cristal, qui lui appartient totalement désormais.
Sujet: Re: black and blue. (KINGSTEEN) Dim 20 Juin 2021 - 16:43
black and blue.
2021
Le temps à beau passer, cela fait peut-être une fichue année que le massacre a eu lieu, parfois il est difficile pour Kingsteen de ne pas faire abstraction de ce qu'il a vécu ce jour là. Impuissant, il avait regardé sa fiancée perdre la vie. Et il avait laissé sa cousine l'emmener loin de tout. Du massacre. De la grillade d'Illyria. Il lui arrivait bien souvent de faire des cauchemars, de revivre l'événement. Si au départ c'était de manière régulière, pratiquement tous les soirs, et qu'il avait tenté de passer des nuits cool en se bourrant la tronche, désormais le petit prince avait mit les bouteilles au placard et réussissait à dormir tranquillement, de temps en temps. Il n'y avait pas à dire : May l'avait bien aidé à passer au dessus de tout ça. Et contre toute attente, une autre personne avait réussi à lui faire oublier tout ça : Lazarus. Ce fou furieux lui avait foutu la frousse de sa vie. Et puis au final il s'était montré être d'un grand soutien.
Aujourd'hui, comme bien souvent depuis que King avait reprit l'intégralité de ses esprits, il ouvrait un portail et se rendait sur Terre. Quand il n'avait pas un tour de mine programmé, une réunion ou quoique ce soit dans son emploi du temps, il prenait la peine d'aller observer ce qu'il se passait dans l'autre monde. Depuis ce fameux jour, plus rien n'était comme avant. Que ce soit à Revealdown ou à Elvendyr d'ailleurs. Mais rester au sein de son propre royaume ne lui plaisait pas. Trop de têtes qu'il connaissait. Trop... d'ennemis ? Il n'y avait qu'au sein de Topaz, qu'au sein de son Empire minier qu'il se sentait à l'aise. En dehors, il avait l'impression d'être épié sur ses moindres faits et gestes. Déjà parce que tout le monde sait : son coeur est à prendre. Et ensuite parce que... son cher Paternel n'a jamais accepté le coup de traitre qu'il lui a fait. Et Aeglos a des amis... peu fréquentables. Vraiment. Et vu que Kingsteen les avait exclu de ses partenaires, certains ne l'appréciait pas. Mauvaise idée. Mais le petit prince assumait totalement.
Portail ouvert dans une de ces petites ruelles qu'il savait peu fréquentées, il en sortit donc. Avec le temps et au cours de ses voyages terrestres il avait apprit à s'habiller comme eux. Prit quelques vêtements qu'il mettait avant son passage dans cet autre monde. Alors c'est vêtu d'un T-shirt blanc, d'une veste en cuir, d'un jean noir et de ses habituelles chaussures vernies que notre petit prince sortie de sa ruelle. Peut-être trop rapidement. Car il se prit de plein fouet un homme. Qui lui aussi semblait être dans son monde de toute façon.
Excusez-moi, je ne vous avais pas vu.
Est-ce que cet homme l'avait entendu ? Kingsteen ne savait pas. Mais dans la collision il lui avait fait tomber un éc... zut, il avait oublié le nom. Jaimie avait tenté de lui apprendre certains objets de la vie quotidienne ici mais Teeny avait oublié plusieurs petites choses. Sans importances. Son regard posé dans celui de l'homme qui lui faisait face, pendant quelques secondes le petit prince eu l'impression que la tête de l'homme qu'il avait en face de lui lui disait quelque chose. Il l'avait croisé. Rapidement. Ce soir là. Ce fameux soir qu'il tentait désespérément d'oublier.