TAKE A BITE OF THIS WORLD WHILE YOU CAN
Mon histoire ? Mon passé ? Mon présent ? Mon futur ?
Tout semble flou, flouté par les larmes qui remplissent mes souvenirs, étouffer par l'ardeur de ma colère et retenue par un fil, un seul fil représentant mon bonheur.
But the tears of my darkness will not break my hapiness
— 3 AUGUST 2008 ;-
Mon anniversaire, le jour de mes 6 ans. Le début de la fin.
the beginning of the end Il fait sombre, dangereusement sombre dans cette pièce, cette chambre qui me tient pour prisonnière. J'entends ses pas se rapprocher, grincer sur ce bois superficiel soulignant la modestie de ce vieil appartement de banlieue. C'est seulement lorsque je sentis ses mains s’emparer de mes bras que je sus, de par sa force écrasante, que tout acte de défense serait vain. Alors je fermai les yeux, et j'attendais que ce cauchemar prenne fin. Je le laisse, pétrifiée, retirer la robe qui couvrait mon corp, nu, seulement vêtu d'une culotte. Ses lèvres viennent se poser sur les miennes, étouffant mais cries de désespoirs. Au même moment, des gémissements provenant de la pièce à vivre viennent caresser mes oreilles, de la même manière que ses mains dansent sur ma peau, encore innocente. Il me fallut qu'un bref instant pour comprendre qu'il s’agissait de ma mère, s'amusant une fois de plus à des jeux d'adultes, fermant éperdument les yeux sur la « relation » cauchemardesque entre moi, et son mari.
Mon père.
-– 15 OCTOBER 2010 ---
Octobre, l'automne, le renouveau. Me voilà assise sur un banc, les jambes se balançant dans le vide. Je sens les yeux des autres enfants portés sur moi, mais je reste stoïque. J'entends les murmures, les remarques déplacés ainsi que les déférents débats sur le monstre.
the freak "T'a vu . On dirait qu'elle est en train de se décomposer ! Comme un cadavre ... commença une première voix, en ne manquant pas de me dévisager
- Whoa ! T'as trop raison ! C'est quoi ces marques sur sa peau ?
- Je crois qu'elle n'a pas pris sa douche se matin !" S'écrit-il en ajouta un rire qui se partage sur les autres élèves autour du banc sur lequel je me trouvais.
Eczéma atopique, voilà ce que j'avais sur cette peau. Déroutante ? Effrayante ?
Certains parents se sont même plaints auprès du directeur. Il faut croire que mon physique pouvait en faire tomber plus d'un.
22 Février 2013
"T'es trop drôle !"
"Je t'ai vu danser la dernière fois, tu gères ma sœur !"
"Tu t'habilles trop bien !"
"Tu es trop belle !"
Me voilà rentrée au collège. Je me suis vite fait des amis. Avrez dire, c'est assez simple de se recréer une vie et de devenir populaire quand on ne connaît personne. Ma peau totalement guérie, un sourire à la limite de l'hypocrisie, des habits vintage mais tendance, me voilà une des filles les plus adorées de toute l'école.
J'étais surtout connu pour être le rayon de soleil de ma classe. Le sourire jusqu'aux oreilles, toujours des blagues à sortir, délégué de la classe et élue meilleure danseuse de l'établissement, qui nous voudraient pas être mon ami ? Surtout à cet âge-là.
Honey, don't be so proudSes iris, où les larmes du monde semblent s'y être versées, où le bleu traduit un sentiment de chagrin et de fantaisie, où la mélancolie et le regret s'y sont installés.
Son corps, était imposant certes, mais je ne put détacher les yeux de son visage. De fins traits le dessinent, ensuite peint d'un beige furtif, étalé de façon à ce que les nuances claires et sombres s'unissent.
J'admets contempler sa peau, en cherchant en vain le moindre défaut.
Le brun de ses cheveux traduisait le mystère qui habitait son être.
La chaleur embrasa mon corps, emportant avec elle les roses du jardin d'Éden que mon être fit aussitôt fondre, laissant leur couleur s'égoutter sur mes joues.
Il s'agissait bien de Zion, Zion Blackhell. Athlète, drôle, sociable et intelligent. Quelle fille ne pourrait pas tomber sous son charme ? Surtout à cet âge-là.
Il avait l'habitude de rester avec moi et mon groupe d'amis. Et c'est de ce jour-là que nous allons parler. Ma meilleure amie de l'époque, Léa avait le béguin pour ce dernier, tout comme moi, la seule différence c'est qu'elle n'en savait rien. Toutes les deux, nous jouions avec le feu. Finalement, j'ai pris mon courage à deux mains, et j'ai tout dit, tout avoué. J'ai dit à ma meilleure amie que j'aimais son Crush.
<< Grosse pute !
- Mais c'est pas de ma faute si-
- Ferme ta gueule ! Vas te faire lecher par ton père salle chienne.
- Si tu savais... >>
Je ne pu laisser un rire s'échapper de ma bouche. Cette situation est tellement drôle ! Et le plus drôle dans tout ça, c'est bien son regard et sa façon de continuer à crier et à m'insulter. Je ne peux plus m'arrêter. Qu'est-ce qui m'arrive ?
Crazy bitch Mon sourire s'efface soudainement de mon visage, de la même manière que mon euphorie... AVEC DES COUPS DE PIEDS AU CUL !
Mon poignet droit s'en va directement dans sa mâchoire, laissant mon interlocutrice cogner violemment sa tête contre le sol.
On peut deviner quelque goûte de sang couler sur son front. Vraiment, je n'y étais pas allez de mainmorte.
Je ne perds pas de temps et j'accours vers Zion avant de poser mes lèvres sur les siennes, et l'embrasse devant les yeux de mon ami. Et il semblerait que ce dernier ne soit pas mécontent de la situation, malgré après avoir vu deux de ses prétendantes se crêper le chignon. J'ai bien sûr été renvoyé après ça.
Mais personne, je dis bien personne ne me prend de haut. Même s'il a fini par sortir avec elle... Mais c'est qu'un détail.
TODAY
Il continue à me violer, mais je ne faillirais pas.
Elle continue à crier dans le salon, mais je ne faillirais pas.
L'histoire s'est répété, et ils continuent à me harceler, mais je ne faillirais pas.
Les larmes continuent de couler, mais je ne faillirais pas.
Mes cernes prennent de l'ampleur mais je ne faillirais pas.
The end of the beginingJe suis là, inerte, presque morte, devant cette barre, assise sur cette chaise. Bordel mais qu'est-ce que je fous là.
<< Étiez-vous consentante lorsque vous et votre père aviez des rapports ?
- Vous vous foutez de ma gueule ? Bordel vous vous foutez vraiment de ma gueule !
- Je vous demande pardon . >>
À ce moment-là, je ne put m'empêcher de rigoler face à la stupidité de ces questions.Et dans la plus grande courtoisie, j'ai répondu :
<< J'avais même pas 10 ans quand il a commencé à me violer salle pute. Il m'a violé pendant que ma mère se faisait sauter, et elle savait très bien ce qui se passait. Donc faites pas les cons, vous savez très bien ce que montrent les analyses sur mon corps. >>
J'ai finalement été placé à famille d'accueil, ici à Reaveldown. Heureusement, je suis tombée sur une bonne famille. Lilith, Zach et leurs fils, Zion Blackhell. Vous ne rêvez pas, je vis maintenant avec le gars de l'histoire précédente. Celui qui m'a fait tomber amoureuse pour se taper mon pote, avant que je la tape bien sur.Mais malgré tout, quand j'ai vu sa salle gueule, je n'étais pas triste mais j'avais un sourire dessiner sur mon visage. Ce sourire, que j'avais quand j'étais heureuse, entourée et populaire, ce sourire qu'il me rend aussi tôt. Après tout,
The tears of my darkness will not break my hapiness