VICTORIA & LAUREN

The rooster gets up early but the thief even earlier

Je décide de me lever tôt. J'ai besoin de m'aérer. Je viens d'arriver à RevealDown. Pour le moment, cette ville me plaît, rien à voir avec Los Angeles. Je ne prends pas de petit déjeuné car il faut payer. Je vis dans une chambre d'hôtel un peu miteuse. Il n'est pas question de dépenser toutes mes économies en deux temps, trois mouvements. J'ai bientôt les clés de mon appartement. Aussi, j'ai un entretien d'embauche dans deux jours ce qui me permettra d'accéder à une situation. J'ai postulé au Vintage Hotel comme femme de chambre. Je n'ai pas choisi ce poste au hasard. En effet, je vais rencontrer mon géniteur : Garrett Carpenter. Ce détail me stresse beaucoup. Le jour J, je ne montrerai rien du tout. J'ai vu son visage dans les magazines car il est très populaire. La presse m'a permis de le retrouver. Je trouve qu'on se ressemble un peu physiquement, mentalement aussi j'imagine : je suis également très ambitieuse. D'ailleurs, je viens chercher ma part du gâteau. Je la mérite. J'ai vécu la misère : la rédemption n'est pas loin. Je crois en un avenir meilleur. Je ne vais pas cacher que je suis aussi très heureuse de rencontrer mon géniteur. Est-ce qu'il m'aimera ? Je me mets le doigts dans l'oeil sûrement... . Je n'ai jamais été aimée. Rien ne changera.

Présentement, je prends une douche. Mon état de sirène m'oblige à être très souvent au contact de l'eau. Cette condition ne date pas. J'ai eu une aventure avec un type. Ce dernier m'a changé en sirène. Cela peut paraître surnaturel mais c'est réel. Je peux respirer sous l'eau et je nage très rapidement. C'est plaisant ! Je découvre... ce type ne m'a certainement pas tout dit. Lui, contrôle l'élément de l'eau. Je garde ce secret pour moi. De toute manière, avec qui je pourrai en parler ? Personne. Je ne connais personne ici. J'ai tout quitté : mes repères, mes racines, mes proches. A l'instant, je me prépare. Je porte un jean troué, un t-shirt blanc basique, et une veste à capuche grise. J'ai attaché mes cheveux en un chignon non travaillé. J'ai prévu de faire un tour au centre commercial. Je pars à pieds. Je ne me presse pas. Quand j'arrive au centre commercial, je fais un tour dans les boutiques. Je fais du repérage. J'ai remarqué une robe mais il y a aussi un top qui me plaît. Je n'ai pas tellement d'argent à dépenser. Alors, je décide de glisser le top dans mon gilet et je vais payer la robe. Mon acte sera moins captable. J'ai l'habitude de voler. J'ai pris le soin de retirer les étiquettes sur le vêtement. Il y a une promotion sur la robe, je vais la payer moins cher que le top. A choisir, j'ai volé la meilleure pièce. Je suis certaine d'arriver à mes fins. C'est mon truc, je vol depuis toute petite. C'est une sale manie mais bon... faut bien survivre. Je sors du magasin. Je ne remarque pas la présence de @Victoria Davenport.

codage par LaxBilly.

Lauren Montgomery & Victoria Davenport

the thief gets up even earlier

Déchiré. En lambeaux. Irrécupérable. Je suis à deux doigts de lui faire des funérailles avec un hommage rempli d'émotions et de tendresse. Enfin, ce n'est qu'un morceau de vêtement. Pour elle. Pour cette insouciante couturière, il s'agit d'un simple bout de tissu sans valeur ! Rien de plus que tous ces autres manteaux rapiécés qu'elle a pu recoudre avec les années ! Mais elle ne comprend visiblement pas que cet imperméable avait une signification bien plus profonde que ce qu'il ne laisse paraître.

« J'suis navrée, ma p'tite dame, il n'y a rien à faire avec... ça, » qu'elle me répète pour la millième fois alors qu'elle l'examine avec un regard confus.

Mais qu'avais-je bien pu faire avec ce veston pour qu'il devienne aussi mal en point ? Elle doit se le demander. Vous voyez, il est un peu délicat de lui expliquer qu'un loup-garou m'avait pris pour son casse-croûte alors que je rentrais du boulot avec mon mari. Heureusement qu'il était là, sinon ce n'est certainement pas juste mon manteau qui aurait été éventré. Je laisse finalement échapper un soupir de déception alors que je me rend à l'évidence : elle ne fera rien pour réparer mon imperméable. D'un geste légèrement brusque, je récupère mon vêtement et lui mentionne d'un ton découragé :

« Merci quand même... »

Sans oser recroiser son regard perplexe, je quitte le commerce d'un pas traînant. Alors que je déambule dans le couloir du centre d'achat, mon oeil capte une vitrine où est exposé un long manteau noir. Je m'arrête pour regarder le vêtement de plus près, mais ma nostalgie m'empêche de le trouver à la hauteur. Je m'apprête à reprendre ma route vers la sortie au moment où mon regard capte le mouvement furtif d'une cliente à l'intérieur... J'ai bien vu ? Elle a mis un morceau dans sa veste ? Je fais mine de regarder longuement les mannequins dans la vitrine, intriguée de voir ce que la jeune femme allait faire... Elle paye une robe à la caisse et quitte la boutique comme si rien n'était. Je l'observe s'éloigner nonchalamment, quelque peu déstabilisée par l'aisance à laquelle elle a tout simplement volé cette pièce de vêtement. Je pourrais tout simplement la laisser partir... Personne à part moi ne semble avoir remarqué son petit tour de magie. Mais ma conscience ne me le permet pas.

Déterminée, j'emboîte rapidement le pas derrière la voleuse afin de la rattraper avant qu'elle ne soit hors de ma portée. Et c'est quoi mon plan ? Lui serrer le bras, brandir un doigt accusateur et hurler au vol ? Peut-être pas. Allons-y plus subtilement.

« Excusez-moi ?! Mademoiselle ? » que j'interpelle l'étrangère afin d'attirer son attention. « Est-ce que vous travailler à cette boutique là-bas ? Je me cherche un manteau, un peu comme celui-ci... Vous voyez qu'il n'est plus en état d'être porté ! J'ai remarqué qu'il y avait des morceaux similaires dans la vitrine... cette vitrine par laquelle je vous ai aperçu quelques secondes plus tôt... »

Subtile. Peut-être trop subtile ?

VICTORIA & LAUREN

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Le vol et la manipulation sont comme une seconde nature pour moi. J'ai passé toute ma vie à survivre, j'ai vécu dans la misère. Pour cela, il faut quelques armes. Le vol. Enfant, je fouillais dans les poubelles pour récupérer les restes alimentaires et les objets divers. Aussi, les restaurateurs ou autres commerçants n'hésitaient pas à me filer les restes ou les invendus. Je souffrais de malnutrition. Mon hygiène restait précaire. Ma mère ne me donnait rien. Elle ne me considérait pas. Elle ne me calculait pas. Elle regrettait même ma présence. Je devais me débrouiller seule. J'ai appris à voler très jeune. Au foyer, quand ma mère avait perdu ma garde, j'avais appris tous les rouages de cette pratique. Le vol fait partie de moi. Je n'ai aucun remord. J'ai travaillé rapidement, les études et moi : cela faisait deux. J'ai mis de l'argent de côté. Or, cela ne m'empêche pas de voler. C'est dans mes habitudes. La manipulation. Pour arriver à mes fins, je n'hésite pas à user de mensonges, ni à me jouer des autres. Je repère vite les plus faibles, les personnes vulnérables et malléables. Elles ont une utilité et je m'en sers. Dans ma vie, il est question de s'en sortir comme on peut. Je n'ai trouvé que ces armes. Cela a toujours fonctionné jusqu'à maintenant.

Présentement, je viens de piquer un top dans un magasin. Je pense vraiment ne pas être repérée. Avec le temps, j'imagine que je prends moins de précautions. Je suis tellement douée dans ce domaine. Mon gilet me sert à dissimuler l'objet emprunté, jamais rendu. Mon entourloupe fonctionne. Je paie une robe peu chère pour me tirer avec un produit sans solde qui me serait revenu plus cher que la robe. J'ai un don pour déterminer les bonnes pièces. Je le porterai ou je le revendrai. Tout est possible et envisageable. Soudainement, une personne m'interpelle. Elle est plus âgée que moi. Elle a un beau look, elle a sûrement de l'argent. Ses cheveux et ses yeux sont magnifiques. C'est une belle femme. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Je me retourne pour l'écouter. Elle ne va pas me parler de mon vol, j'en suis certaine. Je l'oublie même car je représente une professionnelle. Je ne comprends rien à sa demande. Elle me prend pour une vendeuse. Je me fiche de ce qu'elle dit. Je continue à avancer. Elle m'a aperçu dans le magasin. Cela ne veut rien dire. Je lui réponds quand-même.

J'suis pas vendeuse.

codage par LaxBilly.

Lauren Montgomery & Victoria Davenport

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Ouaip, mon introduction est définitivement trop subtile.

Je déteste la confrontation. Je vais faire des pirouettes, prendre d'incalculables chemins, tourner sans cesse autour du pot, avant d'envisager peut-être créer un conflit. Ajouter à cette délicatesse un sens moral beaucoup trop prononcé et vous me retrouverez indubitablement dans des situations comme celle-ci. J'ai voulu abordé le crime - plutôt bénin, j'en conviens - de cette femme avec diplomatie, sans faire trop de remous. J'ai espéré qu'elle puisse déceler ma subtilité afin de m'éviter un malaise indéniable, mais voilà qu'elle me jette à peine un coup d'oeil avant de me tourner le dos. Sa réaction me laisse légèrement dubitative, incertaine de ce que je suis sensée faire dans cette situation. Je pourrais tout simplement la laisser s'en aller, lui laisser croire que je n'étais qu'une pauvre madame légèrement confuse par son métier. Mais... J'ai déjà mentionné mon sens moral prononcé ? Lui, il ne peut certainement pas ignorer la scène dont j'ai été témoin une minute plus tôt dans cette petite boutique de vêtements. Alors qu'elle s'éloigne nonchalamment, je me secoue finalement pour lui emboîter le pas.

« Attendez, mademoiselle, » que je l'interpelle de nouveau. « Je crois qu'on s'est mal compris... »

Je me mets alors à marcher à ses côtés, à l'affût des regards que cette scène pourrait attirer. Mon objectif n'est pas de la mettre dans l'embarras, mais bien de rectifier le crime qu'elle vient de commettre. Enfin, il n'y a rien de sorcier à retourner dans la boutique et feindre une erreur quelconque en remettant l'objet volé ("j'étais dans la lune et je suis sortie avec ce morceau en trop!" ou encore "j'ai mis ce chandail dans ma poche pour me libérer les mains mais je l'ai complètement oublié une fois rendu à la caisse!"... Bon, ces excuses improvisées ne sont pas les meilleures, mais il y a certainement un moyen de justifier son geste sans qu'elle ne subisse de graves conséquences). Je me racle finalement la gorge et reprend mon introduction maladroite :

« Je vous ai vu dans cette boutique tout à l'heure... Vous avez pris deux morceaux de vêtements, mais je crois que vous n'en avez payé qu'un seul... »

Cette fois-ci, je ne peux pas être plus clair. Avant qu'elle ne puisse se mettre à courir à toutes jambes pour me fuir, je reprend aussitôt la parole.

« Je n'ai aucunement l'intention de vous dénoncer, mais je crois qu'il serait plus sage de rendre à ce commerce ce qui lui revient, vous ne pensez pas ?»

Bien jouée, ma vieille ! Tout en délicatesse, je joue le rôle de maman Tori, prête à veiller sur les âmes en perdition de Revealdown ! Bon d'accord, je n'ai rien d'une héroïne, mais si au moins je peux aider cette ville à retrouver une parcelle de bonté et de bienveillance, je ne vais certainement pas me gêner.

VICTORIA & LAUREN

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J'aurai du comprendre plus rapidement. Je me sens bête, stupide. Cette femme joue les innocentes pour mieux m'atteindre. Elle sait s'y prendre telle un réelle spécialiste. Pourquoi agit-elle ainsi ? Dans quel intérêt ? Je ne la comprends pas du tout et je ne la connais pas. Elle a vu ce que j'ai fait. En effet, j'ai volé un article dans un magasin... et alors ? J'ai l'habitude de piquer des éléments dans les boutiques. J'ai toujours effectué ce genre de choses. Je ne suis pas riche. J'ai vécu dans une misère monstre depuis toute petite. J'ai donc appris à survivre. Pour cela, je manipule et je vole. J'agis dans mon propre intérêt. Pourquoi cette femme s'intéresse à moi, à ce que je viens de faire ? Je suis dégoutée, elle m'a vu. Je suis si discrète de coutume. Je ne suis peut-être plus si douée pour ces facéties. Cela m'étonnerait. Cette femme représente une fine observatrice. J'ai continué mon chemin en affichant une forme d'ignorance mais elle persiste. Pourquoi ? Je vais devoir trouver une solution pour m'en sortir : mentir, manipuler. Je ne compte pas discuter des heures avec elle. Elle m'emboîte le pas, je suis forcée de m'arrêter car elle ne va pas me lâcher, je le sens. Elle semble tenace et pas du genre à abandonner la partie si facilement.  Qui est-elle ? Je dois le savoir. Pour le moment, hors de question, de répondre avec animosité. Pour la "contrôler", il me faut user du même ton qu'elle : calme, posée. Elle me paraît si douce. Pourquoi se foutre dans la merde comme cela ? Je pourrai être quelqu'un avec de noirs desseins, une tueuse, n'importe qui de méchant ou de violent. Elle tente, elle essaie, elle insiste même. Que veut-elle ?

Euh... j'pense que vous vous trompez de personne. Je ne vole pas dans les magasins. Je flâne juste. Rien de mal à cela, n'est-ce pas ? Je lui présente un large sourire. J'ai toujours détesté les redresseurs de tords. J'en ai vu des vertes et des pas mûres dans ma vie. Je compose avec tous ces éléments. Alors, elle ne va pas m'ennuyer plus que cinq minutes... .

codage par LaxBilly.

Lauren Montgomery & Victoria Davenport

the thief gets up even earlier

Fière de mon intervention, je m’attends à une réaction peut-être négative, peut-être craintive, face à cette confrontation qui camoufle que de bonnes intentions. Je m’attends à de la surprise, une hésitation, une incompréhension peut-être, mais pas de cette ampleur… La jeune femme me déstabilise de nouveau par ses paroles qui prennent un certain délai à être analysées par mon cerveau ralenti. Elle me fait douter. Elle me fait remettre en question la scène dont j’ai été témoin quelques minutes plus tôt. Ai-je réellement vu cette femme piquer un vêtement dans la boutique et ne pas le payer avant sa sortie ? À moins qu’elle soit cleptomane au point qu’elle ne s’est même pas rendu compte d’avoir volé ? Cette hypothèse semble tirée par les cheveux, mais j’ai pourtant de la difficulté à concevoir qu’elle me mente en plein visage avec autant de certitude. Poursuivant ma marche à ses côtés, je la dévisage malgré moi et réfléchis rapidement à ma prochaine approche.

« Je suis pourtant certaine de vous avoir vu à l’intérieur… Le vêtement est dans votre veste, » que je rajoute avec un ton moins bienveillant, trahissant ma confusion.

Je m’acharne sur un crime qui n’a pourtant que très peu d’impact sur le commerçant et ma propre personne d’ailleurs. Pourquoi insister autant ? Ma conscience et ma morale hésitent à lâcher le morceau, incapable de démordre d’une affaire aussi insignifiante que celle-ci. Malgré tout, je commence sérieusement à questionner mon intervention, incertaine si toute cette histoire en valait vraiment la peine. Enfin, peut-être devrais-je mettre plutôt mon énergie sur les Nightslayers et notre mission de protéger la population de réelles dangers… Nous nous approchons rapidement de la porte de sortie du centre commercial et je me secoue pour reprendre ma contenance. D’un geste doux, sans malice, je saisis délicatement le bras de la jeune femme pour l’inciter à s’immobiliser. Je fixe ses prunelles claires de mon air maternel habituel.

« Sachez qu’il y a des caméras un peu partout dans les boutiques et les corridors. Je voulais simplement vous évitez des ennuis, mais je crois que vous êtes assez réfléchie pour prendre vos propres décisions, » que je conclus en haussant les épaules.

Je ne connais pas son passé, je ne connais pas son histoire. Peut-être qu’elle a ses raisons de ne pas payer un simple t-shirt… Peut-être que ce n’est tout simplement pas de mes affaires.

VICTORIA & LAUREN

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Cette femme m'a démasqué. Je déteste cette idée. Elle sait tout. J'ai bien caché le vêtement volé dans mon sweat. Je viens de le subtiliser dans une boutique. La rouquine parle avec des certitudes. Elle a raison, elle a tout vu. Cette inconnue n'est pas idiote. Pourquoi me reprendre sur mes actes ? Je ne comprends pas. Jamais quelqu'un n'avait agi de la sorte avec moi. Personne. Ma mère m'a toujours abandonné, j'étais « son handicap » comme elle appréciait me surnommer. Je pouvais effectuer les quatre cent coups sans connaître de représailles. Elle acceptait les vols, les mensonges, tous mes vices car cela lui servait. Elle n'avait pas à se mouiller. Je n'ai pas eu de père. J'ai juste vu les clients ou les petits copains louches de ma mère défiler dans le salon de notre appartement miteux et dégueulasse. Alors, je n'avais pas de règle, ni aucune discipline. Cette femme, actuellement en face de moi, représente la première personne qui tente peut-être de m'aider, de m'ouvrir les yeux. Ai-je besoin d'agir comme j'ai pu le faire dans ce magasin ? Non. Or, je n'ai connu que la misère et je conserve de sales habitudes. Je mens même à cette belle étrangère et elle le capte. Elle est trop forte... . La sortie est proche. Soudainement, doucement sans agressivité, la moraliste saisit mon bras. Cette action, surprenante, m'oblige à me stopper. Je l'écoute et je la regarde, ce que j'évite depuis le début. Elle a ce truc dans le regard... a-t-elle des dons de persuasion ? Prévenante, elle me parle des caméras et des risques que je prends. J'ai toujours rivalisé avec le danger. Il s'agit de mon quotidien mais pour une fois, une personne me pousse à réfléchir sur mes actes.

Oui, vous avez raison. Je sors le vêtement caché sous mon sweat. J'ai bien volé cet habit. Je vais le rendre. Vous voulez m'accompagner ? C'est une première pour moi... pas de voler... mais de rendre l'objet de mon vol. Je me sens bête et surtout, j'use d'honnêteté. Cette femme me touche. Elle prend son temps pour m'expliquer les choses. Je n'ai jamais vécu cela. Elle ne me juge pas. Elle est douce. J'ai de la chance de l'avoir sur mon passage. Cette rencontre m'apporte déjà quelque chose. Je vais rendre le vêtement, prétextant qu'il s'est accroché à celui que j'ai acheté. La caissière n'est pas dupe et elle me sort : « ne revenez pas ici, sinon je vous colle la sécurité au cul. Le moindre faux pas ne sera pas toléré ». Comme une gamine, je baisse les yeux. Je retourne vers Victoria Davenport. J'peux vous payer un café ou un thé ? Je veux en savoir plus sur vous et je tiens à vous remercier pour votre geste. Va-t-elle accepter ? Je l'espère fortement.

codage par LaxBilly.