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 somebody's watching me. (VICTORIA)

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Derek Morrow

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Derek Morrow

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MessageSujet: somebody's watching me. (VICTORIA) somebody's watching me. (VICTORIA) EmptyDim 9 Mai 2021 - 13:26


I always feel like somebody's watching me. And I have no privacy. I always feel like somebody's watching me. Tell me is it just a dream? When I come home at night. I bolt the door real tight. People call me on the phone, I'm trying to avoid. But can the people on TV see me or am I just paranoid?


Ouch ! Putain ! Fucking Hell, mais AÏE-EUH !
Emmitouflé dans ce bosquet de perdition, lorsque ce n’est pas les roses que je me mange en pleine gueule, se sont les épines et les tiges qui pleines de vilenies s’enroulent autour de mon imposant poitrail et sans aucun préliminaire comme ça s’infiltrent par delà les remparts de mon hood’ ; écorchant à sang la carne souple et bouillante de mon bid’ ! J’sais pas si tu t’es déjà toute blottie et lovée en des fils barbelés, ma chouette, mais dis toi que la torture est semblable et que là je risque de finir en méchoui si je ne me sors pas d’ici !

Les muscles de la mâchoire crispée, la pilosité de la barbe enduite de rosée nocturne, le crâne enfoncé dans mon capuchon, d’un petit bond de bébé panthère pas du tout habile qui essaie de sauter sur le dos du méchant papillon batifolant par-là, je m’extirpe de mon fourreau feuillu de malheur et viens plein d’élégance m’avachir en cette colonie de flamands-roses décoratifs qui se la coulent douce dans un océan de pelouse fraiche et moite. Étouffant ma beuglante et le chapelet de jurons qui comme une goulée d’acide remontent dans mon œsophage et ne demandent qu’à incendier la barrière de mes lippes, je patauge dans ma misère de plastique rosé en me jurant qu’un beau foutu jour je prendrai mon après-midi pour venir restructurer le jardin de ma mère parce que là ça va deux minutes le cliché du Snowbirds retraité qui a un penchant plutôt douteux pour les décorations à foison kitch et pas renouvelés depuis l’assassinat de mister Kennedy ; mais il faut pas pousser mémé dans les orties non plus ! Le jardin de ma mère a besoin de s’harmoniser au goût du jour et ces nains de jardin, ces lions en céramique, ces flamand-roses, ces minuscules écureuils en terre cuite et ces minis girouettes aux couleurs de la gay pride me donnent non seulement l’impression d’être dans un trip d’acide très éclectique, mais me refilent et la pétoche et l’illusion saugrenue de m’être glissé cul-pardessus tête dans un circuit de mini-golf où bidet maléfique et moulin modèle réduit m’attendent sournoisement à quelque part…

BREF ! je me redresse sur les guiboles, vainc ma peur bleue des nains en les enjambant comme l’on marche sur un champ de mines et viens dissimuler mon imposante carrure de panda en l’ombre salutaire  d’un oranger bien touffu et garnit de ses juteuses agrumes ; l’azur métallisé immuablement là rivé sur la solennelle silhouette du bungalow assoupi qui ainsi dans le morne de cette nuit me surplombe avec superbe et que je contemple avec l’œil médusé de ce fermier un peu simplet qui voit se poser à quelques mètres devant lui dans son champ de patates un freaking vaisseau spatial ! Le myocarde aux abois, qui tout contre les flancs se hâte comme un troupeau de mustang, l’hymne d’une lourdeur sans pareille allant ondoyer sur les fins tissus de mes tympans et étouffant les sons alentours. Un trouble d’âme qui étreigne et s’empare de tout le corps ; déroutante allégresse crispant les nerfs dilapidés et qui rehausse le front alourdi par les rêvasseries roulantes comme une nappe de brume. Je sais que c’est présomptueux et franchement quelconque, mais j’avais besoin de te voir, maman.

Pour m’extirper de cet état fiévreux, de ces grandiloquents airs mutins de délire mystique qui s’éveillent contre les parois osseuses du crâne lorsque l’ennui et l’inquiétude claquemurent les pourtours de cette réalité à toujours échappée ; souffrant devient alors l’enfant en les miasmes et marasmes de cette litanie abrutissante chanter d’un cerveau suintant l’hérésie et la honte ! Avalant ces émois de môme gâté comme on s’abreuve d’eau potable, mais qui étrangement se fane toujours sur l’inépuisable soif. Je sais que c’est bancal et égoïste, mais j’avais besoin de savoir comment tu vas…

Il y avait un peu de tes étoiles et émerveillements, qui déchiraient le voilage azuré de mes yeux ébahis, lorsqu’à l’autre bout du monde je retombais en amour avec la vie et en découvrais la beauté simple de ces choses ; un musée, une ville, un pub, une bière, un film, des montagnes et des agglomérations humaines engorgées d’Histoire. Il y avait un peu de ta candeur et ton sourire qui doucement se déliait lorsque insouciant le temps s’étiolait aux quatre vents. Je te trimballais partout avec moi, maman. Tu accompagnais chacune de mes pensées et le moindre de mes pas.

Je sais que c’est bancal et présomptueux de ma part, mais j’ai besoin de la voir. Ombre parmi les ombres, en les sillages de mes yeux qui épient et patientent une lueur de vie depuis une fenêtre quelconque, à tour de guet et de nuit je me dresse en les sabbats oppressés de ce compte à rebours décousu et flou ; resserrant de mes bras forts et tout contre ma poitrine la carcasse de ce satané et si laid flamand-rose…

????

Qu’est-ce qu’il fout la tout étreint et blotti dans mes bras celui-là ? Sale mioche ébroué qui pour se rassurer a besoin du réconfort de sa peluche ; le PIRE c’est je jamais dans cent ans je m’en suis rendu compte ! La loooooooooseee-euh !

J’dois vraiment raser le jardin de ma mère à grandes roulades de bulldozer !
(Et sortie de son contexte cette phrase sonne un brin incestueuse et discutable, ma chouette…)
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Victoria Davenport

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MessageSujet: Re: somebody's watching me. (VICTORIA) somebody's watching me. (VICTORIA) EmptyMar 18 Mai 2021 - 21:51


Derek Morrow & Victoria Davenport

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Seule. Douce solitude. Une dizaine de pleine lune s'est écoulée depuis la dernière fois que j'ai eu la chance d'avoir un bref moment avec moi-même. Les clients à servir au Devil's Tail, les comptes à compléter pour l'entreprise, les réunions et diverses missions pour les Nightslayers, les problèmes familiaux urgents... Je ne me rappelle même plus la dernière fois où j'ai pu profiter d'une soirée tranquille avec Logan, mon mari. La romance et l'intimité ont pris un violent coup dans l'aile ! Mais étant mariés depuis plus de vingt années, il est normal de vivre des périodes moins fringuantes ensemble. Heureusement, l'amour est au rendez-vous et jamais nous ne doutions de nos sentiments. C'est ce qu'on peut appeler un âme soeur, j'imagine ?

L'odeur enivrante du sel et du beurre parvient à mes narines alors que les éclats de maïs se font entendre dans la cuisine. Je m'excite telle une gamine qui réclame à ses parents des friandises exposées dans une vitrine d'un comptoir de cinéma. Tout est prêt pour une soirée de fénéantise dans mon sofa à pleurnicher devant un film du genre comédie romantique ! Petit plaisir coupable. Je transvide le popcorn bien chaud dans un bol surdimentionné et trottine jusqu'au salon, vêtue d'une robe de nuit arborant de mignons petits félins de toutes les couleurs. Je me laisse tomber sur le sofa, dépose mes pieds sur le repose-pied et m'assure d'avoir tout à porter de mains : grignotines, breuvage, mouchoirs, télécommande... Ouaip, tout est fin prêt pour le visonnement ! Pour les deux prochaines heures, mes fesses ne bougeront pas de ce coussin. Un incendie, un tremblement de terre, un appel urgent, RIEN ne réussira à me perturber !

Enfin, si... Il y a toujours ces foutus bestioles qui rôdent à Revealdown.

Prête à appuyer sur "play", mon bras se fige dans les airs alors qu'une déflagration à l'extérieur attire mon attention. Un vacarme inhabituel qui me laisse toujours imaginer le pire. Je demeure dans cette position statique pendant une longue minute, attendant un second signe pour confirmer mes doutes. Et le vacarme se poursuit. Pas possible ! Pas ce soir ! Le coeur palpitant d'anxiété, mais une certaine rancune m'animant, je me lève de mon siège et me dirige rapidement vers la porte menant à la cour arrière. Je plaque mon dos contre le mur et soulève discrètement le rideau de la fenêtre pour déceler le moindre mouvement suspect. Je n'y vois absolument rien dans cette noirceur ! Je me résigne à ouvrir la lumière du balcon pour peut-être effrayer la bête... J'active l'interrupteur et... rien. L'ampoule est brûlée. Great.

Pas le choix. Allons-y avec la méthode traditionnelle. Mon regard scrute les environs à la recherche d'une arme de fortune. Tout ce que je trouve est un vieux râteau appuyé sur le mur à quelques centimètres de mon emplacement initial. Ce que cet outil fait dans ma maison plutôt que dans le garage ? Aucune idée. Ce n'est pas le moment de s'attarder sur des petits détails de toute manière. Je saisis le manche rigide et positionne les lames peu tranchantes bien visibles devant moi. Je déverrouille la porte et prend une grande inspiration avant d'affronter... cette chose qui rôde dans mon jardin.

La porte s'ouvre à la volée et je m'empresse de mettre les pieds sur le balcon. Aussitôt, une bourasque impressionnante et violente s'élève dans le jardin. Les arbres se mettent soudainement à danser de manière inquiètante dans tous les sens alors que des feuilles et même des branches forment soudainement un tourbillon au milieu de la cour. Mes cheveux flamboyants virevoletent autour de mon visage dur et mes bras demeurent élevés devant moi, tentant de contrôler ce mini ouraguan qui se crée à mes avants.

« Quelles que soient tes intentions, je te conseillerais d'aller épier ailleurs ! Ceci est un avertissement ! » que j'hurle au travers du vent qui continue de fouetter l'air avec violence.

Déguerpis saleté ! Laisses-moi profiter de ma soirée cinéma en paix !
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: somebody's watching me. (VICTORIA) somebody's watching me. (VICTORIA) EmptyLun 24 Mai 2021 - 10:00


I always feel like somebody's watching me. And I have no privacy. I always feel like somebody's watching me. Tell me is it just a dream? When I come home at night. I bolt the door real tight. People call me on the phone, I'm trying to avoid. But can the people on TV see me or am I just paranoid?


Ma chouette, la vie, par moment, elle nous file et échappe entre les doigts sans qu’on ait la chance de la rattraper. J’ai tendance à la comparer avec une brique de savon ; aussi suave que glissante. Elle peut nous parfumer la couenne de ses plus douces fragrances, comme elle peut nous hériter ladite couenne parce qu’on se découvre une réaction allergique à ce produit. Toujours pelotonné dans l’ombre de l’oranger, le sursaut d’épouvante qui d’instinct prend possession de mon corps est digne de ces cartoons clownesques à la Looney Tunes style, lorsqu’à grande volée et fracas la porte du bungalow s’ouvre et qu’une silhouette impériale jaillit sur le balcon. Qui est cette gorgone mal lunée, nom de nom ?! Pendant mon absence, ma mère s’est dégoté pour amante une lesbienne tout feu tout flamme qui a le courroux et le courage de mille et un camionneurs ? J’me sens comme dans un épisode de Orange is the new Black ! Et là mon analogie sur le savon prend une tournure différente et j’aime pas trop ça.  

Sourcils haussés comme deux accents circonflexes au-dessus de mirettes exorbités comme deux pastèques, la mâchoire inférieure déboîtée vers le zéphire d’un couinement –pas du tout viril- qui ne veut même pas franchir la barrière de mes lippes ; j’me sens comme ce gars un peu trop chaud lapin qui pendant un cucunini’ découvre que sa conquête d’un soir est en réalité une femme fontaine… on m’en envoie plein la barbe, les cheveux et surtout pleine la gueule ! Même pas le temps de retoucher le plancher des vaches, (parce que oui… j’étais toujours coincé dans l’essor de mon sursaut, suis un peu le cours des événements, please, ma chouette), que mes azurs surannés d’effarement découvrent que la silhouette d’allure paysanne, armée de son dangereux râteau, qui revendique/défend les droits de son terroir… baaaaaahhhhh… c’est ma mère ! Victoria Davenport elle-même, ma chouette ! Ma maman à moi est devenue pendant mon absence cette lesbienne tout feu tout flamme qui a le courroux et le courage de mille et un camionneurs ?!?!?! Elle a ENFIN quitté les bras indolents de son mister merveilleux de pacotille pour devenir la Butch-Fem de la situation ?!? J’veux me réjouir de cette nouvelle, mais là ma caricature de cartoon ébrouée se travestie vers la dégaine échevelée de cette miss météo qui essaie de prétendre que tout va bien dans le meilleur des deux mondes ; solide comme un roc au coeur la tempête décoiffante qui menace de la faire s’envoler dans la déferlante comme un pauvre sac d’épicerie abandonné dans le stationnement du Costco !

What the fuck and duck qui se passe ici dans ce jardin ?!?! Les feuilles et les satanées branches de ce fichu oranger de mes deux me fouettent la tronche comme s’il n’y a pas de lendemain, me prenant sur le dessus du crâne la chute de un ou deux agrumes décrochés alors que je tourne une frimousse hallucinée vers ce bébé cyclone de l’Enfer qui menace d’emporter dans les affres de sa vile spirale quelques flamands roses et nain de jardin. Dans ce chaos avec un grand K, balafré par ces tournicotis lucifériens, le cœur aux abois tout contre mes flancs épouvantés, je me recroqueville sur moi-même, pour de mes bras forts et porteurs envelopper la carcasse plastifiée de Gontran le Flamand Rose. J’veux pas le perdre. Il est mon seul allié !

Bah, kewa ? Tom Hanks s’est lié d’amitié avec Wilson ?
Moi j’peux très bien m’enticher de Gontran le Flamand Rose en l’antre de cette époustouflante catastrophe naturelle ! Presque couché en position fœtale sur la pelouse, je rêve de ce temps où embryon murissant dans le bedon de ma mère ; rien ne pouvait m’atteindre et j’étais à l’abri de tout !

- Maman ! Arrêtes moi ce remake de Dorothy qui claque trois fois des talons ! Et pourquoi ce satané râteau n’est pas dans le garage !?!?!

De ma main tremblante je laisse tomber sur ma nuque mon capuchon et dresse la figure vers le porche :

- C’EST MOI, DEREK !  Ton fils ! À moins que t’ai renié tes enfants depuis que tu es devenue la Butch-Fem de la situation ?
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MessageSujet: Re: somebody's watching me. (VICTORIA) somebody's watching me. (VICTORIA) EmptySam 29 Mai 2021 - 12:57


Derek Morrow & Victoria Davenport

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Ma soirée cinéma en solitaire prend soudainement une tournure très réaliste. Et mon intention était de m'enliser dans la romance, mais je me retrouve malgré moi dans une science-fiction des plus burlesques. Râteau bien tendu devant moi, je parviens avec peine à percevoir cette silhouette sombre dans mon jardin à travers les feuilles et les branches qui tournoient autour d'elle. Une chose est pourtant claire; je l'ai pris au dépourvu. Certainement que cette créature s'était attendue à une petite proie facile, une veille dame - pas si vieille -, innocente et sans défense dans son joli peignoir. Une petit coup sur le tempe ou une petite morsure dans le cou, et basta ! Le tour est jouer ! Pas si vite, ugly face... Tu as définitivement frappé à la mauvaise porte. Et le mauvais soir ! Je ne suis pas d'humeur à jouer au chat et à la souris. Prends tes jambes à ton cou et laisses mon gazon tranquille. Et ne t'avises pas à me prendre un de ces jolis flamands roses, compris ?

Parmi tout le brouhaha des bourasques qui fouettent l'air et les arbres autour, j'ai peine à percevoir la voix suppliante de la vermine que je tente de faire fuir. J'entends malgré tout un « maman » et mes sourcils se froncent. Je m'attarde avec un peu plus d'attention à la silhouette recroquevillée dans l'herbe, me questionnant sérieusement sur la santé mentale de la créature. Je le connais ou il a tout simplement l'habitude de s'attacher beaucoup trop rapidement à des inconnus ? Mommy issues ? La réponse est pourtant évidente alors que le visage de l'intru apparaît clairement devant mes yeux alors que la lune parvient finalement à éclairer ses traits. Aussitôt, mes bras s'abaissent le long de mon corps et le vent cesse instantanément de souffler. Le jardin ressemble à un véritable champ de guerre, mais mon attention est porté sur mon fils qui apparaît comme un mirage à mes yeux.

« Derek ? » que je murmure inutilement.

Mes traits expriment une certaine confusion, mais surtout une surprise sincère. Un an. Il y a un an, il m'annonçait son départ sans me garantir de retour. Douze mois à communiquer par le biais de la technologie sans avoir la chance de le sentir près de moi. Douze interminables mois loin de mon fils, me sentant impuissante face à son bien-être. Le temps s'était écoulé à une double vitesse; le bar et les Nightslayers qui occupaient la grande majorité de mon temps, mais cette inquiétude et ce vide qui m'habitaient sans sa présence. J'avais garder un certain espoir qu'il puisse revenir à Revealdown, mais une autre part de moi lui souhaitait tout simplement d'être heureux. Et si c'était loin de sa ville natale, je n'avais d'autres choix que de l'accepter.

Je sors doucement de ma catatonie, délaissant mon arme de fortune sur le balcon et descendant les quelques marches me séparant de lui. Les pantoufles dans le gazon, je m'approche de Derek et lui tend la main pour qu'il se relève du sol. Avec une douceur infinie, je dépose mes deux paumes de chaque côté de son visage afin de bien assimiler sa présence. Ces prunelles que je connais par coeur, cette nouvelle barbe qui tapisse son derme, ces quelques rides qui apparaissent avec l'âge. Il s'agit bien de mon Derek. Un sourire ému étire mes lèvres alors mes bras viennent étreindre ses épaules dans une ferme accolade. Mon coeur de mère se gonfle de bonheur un moment avant que je ne réalise l'accueil que je venais de lui offrir. Je relâche mon étreinte et, légèrement honteuse, je me fond en excuses.

« Désolée pour cet accueil... peu chaleureux ! Je ne pensais pas... je ne savais pas... » Je prend un bref moment pour rassembler mes pensées. « Derek, à Revealdown. Tu aurais pu passer par la porte avant, l'effet aurait été beaucoup moins dramatique. »

Un léger rictus traverse mes lèvres, ne pouvant me résigner à le quitter du regard. Je lui saisis ensuite le bras et l'incite à avancer vers ma demeure.

« Viens, on ne va tout de même pas rester dans le jardin... » qui aura besoin d'un petit coup de râteau d'ailleurs... « Logan n'est pas là, ce soir, » que je rajoute avec un petit clin d'oeil complice.

Ce qui signifie une soirée mère-fils. Que toi et moi, histoire de reprendre là où nous nous étions laissés il y a un an.
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: somebody's watching me. (VICTORIA) somebody's watching me. (VICTORIA) EmptyVen 4 Juin 2021 - 10:21


I always feel like somebody's watching me. And I have no privacy. I always feel like somebody's watching me. Tell me is it just a dream? When I come home at night. I bolt the door real tight. People call me on the phone, I'm trying to avoid. But can the people on TV see me or am I just paranoid?


Elle m’a manqué. C’est une intarissable sérénade. Une mélodie berceuse qui par houle d’allégresse remonte en mes sangs et me gausse les veines d’une chaleur apaisante. Et je lui souris tendrement, laissant les émeraudes maternelles m’ausculter le délabré du minois et de peut-être y repérer parmi la poussière un petit quelque chose de nouveau… de moins laid ? Un rayon de lune traverse la profondeur céruléenne de mon regard attendri, dans la seconde trop groggy de nos retrouvailles pour prêter attention sur les distractions alentours. Et de mes bras forts de fils protecteur, je l’emmitoufle tout contre moi, comme l’on chercherait à étreindre contre son palpitant la fuite des siècles apaisés (Gontran en mes bras, ne pouvant rivaliser contre le câlin d’une maman, n’étant désormais qu’insignifiant souvenir) :

- T’excuses pas, maman. C’est moi qui s’est un peu trop glissé dans la peau de Joe Goldberg. Tu ne pouvais pas savoir que s’était le fruit de tes entrailles que tu étais en train de surprendre dans l’œil de ce cyclone !

Et quel œil, ma chouette ! J’ignore jusqu’où elle était prête à me faire m’envoler comme ça, mais mon petit doigt me dit qu’il vaut mieux ne pas savoir. Toujours quelque peu balafré par l’accueil tempêté, je ne peux m’empêcher de rougir d’arrogance et d’exclusivité mêlée lorsqu’elle m’annonce que son mister Fabulous n’est pas dans les parages pour nous émoustiller les rétines de sa ô combien belle personnalité d’homme de famille gentil et ses hair flip merveilleux. (Il n’a presque pas un poil sur le caillou… c’est ma jalousie qui imagine des trucs…) Me sentant petit trou du cul fort bien privilégier et gâté pourri, c’est sans me faire prier, traîné par le bras, que je marche gaiment dans les pas de ma maman à moi et moi seul, constatant au passage qu’elle est en train de saloper dans la pelouse ses jolies pantoufles.

- Netflix and Chill ? que je demande, avec la clairvoyance du détective privé aguerri, lorsque les arômes de popcorn et de beurre fondu embaumant délicieusement l’antre de la demeure planent jusqu’à mes voies nasaux, tandis que dans le hall je me dépêtre à me délasser les boots de cuir :

- T’es certaine que je chaparde pas tes plans ? J’veux dire… c’est rare que tu peux profiter d’une soirée en tête à tête en compagnie de ton beau George Clooney ?

Vanupied, ou vanuchausette, je redresse l’échine et dans la clarté tamisée des lieux enfin l’albâtre éthéré du faciès de celle qui ma mis au monde et que je connais par-cœur se révèle ; elle est toujours aussi belle, mais je vois que la dernière année n’a pas été de tout repos et lui allonge les traits d’une fatigue de moins en moins déguisée… et ces moires de rubis qui dansent l'ombre verte de ses deux pierres précieuses. Lueur fauve valsant sournoisement dans le poudroiement du Jade et que je remarque pour la première fois ; faut dire que c’est pas la webcame qui m’aurait permis un tel constat.

- T’as changée, maman. Et ça te va bien !

C’est là… tapit dans la verve et la dégaine… dans l’onde qui l’entoure et la nimbe d’une auréole aussi saisissante que ravissante. Bref… ma mère a du chien et ça lui allonge bien l’échine !

- T’as l’habitude d’attaquer ceux qui t’épient à coups de râteau ?  

J’ouvre de grands yeux horrifiés :

- T’as l’habitude de te sentir épier tout court ?

Qui ? Qui te harcèle, que je lui casse les dents et la gueule et le reste la tronche !

- C'est ton voisin... le bizarre.. le grand maigre au nez aquilin. Comment il s'appelle déjà? Boris ? Il t'espionne ? JE SAVAIS ! que son télescope n'était pas là par hasard dans son jardin ! Tu veux que j'aille lui parler ?
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MessageSujet: Re: somebody's watching me. (VICTORIA) somebody's watching me. (VICTORIA) EmptyLun 21 Juin 2021 - 22:01


Derek Morrow & Victoria Davenport

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À peine quelques minutes se sont écoulées entre le moment où je m'installais dans mon fauteuil moelleux, prête à m'abandonner à un vieux classique cinématographique, et celui où mes yeux se sont déposés sur mon fils, oubliant totalement mes plans de la soirée. Mon odorat saisit au même instant que Derek les arômes alléchantes de mon encas soigneusement préféré quelques minutes plus tôt, me rappelant que le bol m'attendait patiemment sur la table du salon. Étrangement, l'envie de me vautrer dans mon sofa, me goinfrer de maïs soufflés et de rêvasser devant un des acteurs les plus charismatiques de tout Hollywood m'a soudainement quitté. Je ricane légèrement aux dires de Derek, il connaît bien les goûts un peu dépassés de sa mère.

« T'inquiète, George peu bien attendre une autre soirée ! »

Contrairement à la présence de mon fils, celui de George était simplement fictif, donc inévitablement moins intéressante à mes yeux. Maintenant qu'il est là avec moi, je ne peux que lui porter toute mon attention, curieuse de tout savoir. Comment a été réellement son périple ? Qu'est-ce qui l'a poussé à revenir au bercail ? Depuis combien de temps a-t-il mis les pieds en terre américaine ? Pour combien de temps compte-t'il rester ? Trop de questions qui me traversent l'esprit en un seul instant. Je n'ai pourtant pas d'autres choix que de revenir au moment présent alors que son regard analytique me décortique de la tête aux pieds. Changé... Oui, je peux dire que la dernière année nous a tous changé. Pour le mieux ? Je ne saurais dire. Les événements qui nous ont été imposés, nous ont obligé à nous mobiliser. Et, indéniablement, la fatigue et l'inquiétude font maintenant partis de notre quotidien. J'offre un sourire flatté, mais peu convaincu face au compliment de Derek. Je sais bien que mes traits trahissent des nuits blanches et un niveau de stress légèrement trop élevé. Mais je sais bien que jamais il ne critiquera l'apparence de sa douce mère aimante.

« C'est la sagesse de l'âge ! » que je réplique avec un brin d'humour. « Je peux dire de même pour toi... T'as oublié comment te servir d'un rasoir ? »

Petit clin d'oeil malicieux face à son nouveau style bohème. Je dois pourtant avouée toujours avoir eu un faible pour les hommes avec une barbe et Derek la porte plutôt bien. Il doit certainement attirer les regards de la gente féminine - souhaitant secrètement que celui de Nell soit l'un d'eux. Trève de plaisanterie, comme à son habitude, Derek tourne soudainement la conversation en mode "protection". Sa référence à ce fameux voisin voyeur me fait de nouveau ricaner, mais mon hilarité ne reste qu'un bref instant. Si ma seule inquiétude était seulement ce pervers de Boris, ma vie serait beaucoup plus zen...

« Boris est le dernier de mes soucis, crois-moi ! Viens, assieds-toi, » que je lui somme en lui pointant l'un des fauteuils du salon.

Je souhaiterais garder un ton léger à ces retrouvailles, mais malgré moi je ne peux que ressasser mes questionnements. Que sait Derek sur le Revealdown d'aujourd'hui ? Avant son départ, a-t-il été témoin des anomalies qui sévissent dans cette ville ? La sévérité de la situation et le danger auquel la population fait face jour après jour, nuit après nuit ? Loin de mon intention de lui causer davantage de stress et de le faire fuir à nouveau, mais... Sa sécurité est de mise. Et celle-ci débute certainement par la connaissance et la vigilance. Je m'installe à mon tour sur le sofa, aux côtés de mon fils, et entre finalement dans le vif du sujet.

« Depuis combien de temps es-tu de retour, Derek ? » que je lui demande sans préambule. « Les choses ont beaucoup changé ici... Cette sensation d'être épiée à tout moment fait maintenant partie de notre quotidien. Et comme tu as pu constater, j'ai développé quelques trucs pour assurer ma protection et celle des autres. »

Par les "autres", je fais bien sûre référence à ma famille, mais aussi aux membres des Nightslayers. Nous veillons les uns sur les autres pour pouvoir protéger à leur tour les plus vulnérables de la ville. Une chose à la fois, commençons par le début avant de l'étourdir avec trop de nouveautés.
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